mercredi 27 février 2008

Des enfants terribles !

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Nous avons passé une superbe semaine à Paekakariki, sur la Kapiti Coast, en compagnie de Marianna, Gabriel et Brinco. Notre hôtesse est une Californienne (de San Francisco) exilée en Nouvelle-Zélande depuis 5 ans pour rejoindre sa sœur mariée à un Kiwi et quitter les Etats-Unis qui ne correspondent pas toujours à ses idéaux (la vente des armes sans aucun contrôle, la non ratification du protocole de Kyoto, le président actuel…). C’est donc avec son ex-mari (Mexicain) et son fils de 14 ans (aujourd’hui) qu’elle s’est installée dans une jolie maison à 5 minutes de marche de la plage.

A la maison, on parle anglais ou espagnol (un régal pour Jibé), on parle politique, écologie (nous avons enfin vu le film d’Al Gore), adolescence (son fils est le cobaye parfait pour qui veut étudier la complexité de la puberté)… et on déguste des plats mexicains, indiens, italiens, etc. Super quoi ! Même le chien est adorable. Probablement le plus gentil chien que je connaisse et, comme je n’aime pas les chiens, vous pouvez vous en faire une idée. Brinco est tout jeune, moins d’un an je crois, et il est super bien dressé. Il fait des câlins (pour jouer ou manger – mais ça reste agréable) et ne mord jamais, même pas pour chahuter. Parfait, parfait.

Gabriel, le fil, est différent. Bien sûr, il fait souvent la tête, parce qu’à son âge personne ne vous aime. Il écoute Eminem et se défoule sur son punching-ball accroché dans le garage (pour les adeptes du détail, il s’agirait plutôt d’un bon vieux sac de frappe digne de Rocky Balboa, mais passons…). Peu importe s’il est 7 heures du mat’ et que vous dormez encore, juste à côté ! Il mange aussi le nez dans l’assiette, en met partout et finit en 2 minutes (vous avez juste eu le temps de remplir votre verre d’eau, il a quitté la table). Naturellement, il ne range rien et, comme le dit si bien Jibé : il ne prend même pas la peine de reboucher la bouteille de lait, il « pose » le bouchon dessus… Visser ? Trop long ! Marianna s’excuse souvent pour son comportement alors que ça nous fait rire. On sait bien, la plupart du temps, que ça ne durera pas. Et quand il invite ses potes, on fait des débriefings avec elle pour savoir si les copains sont fréquentables ou non. Or on a beau la rassurer, elle reste parfois perplexe face au comportement vide de sens de deux ados mâles dont les hormones sont en pleine agitation…

Ceci dit, on s’est senti vraiment bien chez elle et avec elle. Le premier soir ; elle nous a posé des tonnes de questions, nous invitant à raconter nos vies, j’adore ! On est allé louer des Dvds chez United Video, on a pu en choisir (City of God, Finding Neverland) et elle nous a prêté des Cds. Cool ! Elle nous a également fait confiance en nous laissant la maison et la garde du chien pendant qu’elle finissait son « mémoire » de psycho. Car après avoir été graphiste pendant une vingtaine d’années, elle a décidé de devenir psychothérapeute. Pour le moment, elle « s’exerce » en tant qu’assistante sociale (Manu, si tu nous regardes…). C’est quelqu’un qui aime beaucoup discuter, qui reste très ouverte et adoooooooooore ses Wwoofers. Et nous, on l’a adoré.

Le travail n’était pas trop violent non plus et surtout utile. Donc parfait pour nous. Nous avons dû construire une sorte de « lit », une boîte géante, destiné à accueillir un potager surélevé (contre les bébêtes et les mauvaises herbes) avec des planches. Nous sommes de vrais charpentiers ! Ensuite, comme nous avions creusé une tranchée pour – toujours – éviter ces p*** de mauvaises herbes, on l’a remplie de bois mort collecté sur la plage. Il y a pire comme boulot… On a ensuite un peu jardiné, ce qui se résume à couper, couper et recouper des plantes qui se meurent… Un carnage de lavande à mon actif ! En fait, le plus difficile a été de continuer la mini démarcation, une sorte de bordure entre sa pelouse et ses massifs floraux, avec de petits rondins de bois qu’on plante dans la terre (qui est essentiellement composée de sable, ce qui ne contribue pas à la solidité de l’édifice). D’autant plus que la scie électrique, si pratique pour tailler tout ce bois mort en rondins de tailles plus ou moins équivalentes, nous a lâché en route ! Obligés de s’en remettre aux bonnes vieilles méthodes de la scie manuelle et de l’huile de coude. On a aussi cuisiné notre hebdomadaire repas (si possible français) : tarte à la tomate et moutarde à l’ancienne avec salade (noter une petite amélioration de la tarte puisque de la feta fraîche et du basilic du jardin ont côtoyé une courgette finement coupée). Et comme on avait plus ou moins zappé le dessert, on lui a fait un petit brownie au chocolat et aux noisettes le jour de notre départ !!!

ATTENTION, attention ! Nous avons une importante nouvelle mes enfants : notre appart’ (ou plutôt devrais-je dire « notre » maison) est trop bien. La vue est magnifique mais pas de photos, surprise pour Françoise. Nos futurs colloc’ sont sympas et nous serons donc dans le quartier de Petone, à 10 minutes de Wellington avec station de train et de bus tout près. Il ne nous reste plus qu’à nous trouver du boulot. On a marché le long de la rue principale à Petone et démarché un premier restau. Ensuite, on a cherché sur Internet et je dois rappeler un restau début mars : ça va marcher !!!

Nous passons les 10 prochains jours à Paraparaumu, là où il y a eu, la semaine précédente, deux évènements de plus ou moins grande ampleur à l’échelle de l’île du Nord : un carambolage aérien entre un hélicoptère et un avion, et une mini tornade. Rien que ça ! Mais ce n’est rien comparé à la tempête que nous avons rencontrée dans cette nouvelle famille…

Bienvenue chez les Larking !

Grande baraque, grand terrain, jardin potager, sympa ! Arbres fruitiers, un chat (Harry) et deux lapins. Mais surtout, une famille !

Paul (le bavard, doté d’une exceptionnelle cadence d’environ 3 mots…par heure – rebaptisé le flan par Jibé), Christine (la maman… on y reviendra) et leurs trois enfants. Matthew, le grand, est à l’université de Dunedin, tandis que les deux autres vivent encore ici : Marie (une autre ado) et Justin, LA terreur. Mais pas une terreur comme les autres, non ! Plutôt celle qui aurait tous les privilèges d’être le petit dernier. Super Nanny pourrait certainement y faire quelque chose mais ça reste différent. Car Justin a 8 ans, des capacités extraordinaires de bricoleur d’engins de guerre à base de carton et de scotch, et des parents laxistes… Lorsque nous sommes arrivés, très tôt, nous avons surpris une « bagarre » entre Marie et Justin, comme il y en a chaque jour des centaines entre frère et sœur. Rien de très marquant, c’est souvent la même rengaine (hein dit mon frère ?). Puis, alors que je discutais avec Hisae (une Wwoofeuse japonaise de Tokyo – je peux me la péter avec mon japonais made in Sophie), Justin me demande si je parle bien anglais, parce que les Wwoofeurs ne comprennent souvent rien et c’est nul… Sympa ! Mais il se rattrape en me faisant une leçon d’histoire des guerres du monde et en me présentant toutes les maquettes qu’il a fabriqué tout seul. C’est impressionnant (je vous mets au défi de réaliser, entre autres, un bombardier allemand de 1940, un biplan anglais de 1917, un char d’assaut russe de 1943, un abris anti-atomique, un vaisseau de guerre britannique du 18e siècle ou encore un drakkar de Vikings avec seulement, je vous le rappelle, trois bouts de carton, des ciseaux, un rouleau de scotch et du papier). Il a vraiment quelque chose ce gamin ! Il est juste un peu… capricieux. Ok, complètement capricieux. Le mieux c’était à table. Tableau !

Acte I : le père, toujours aussi affable, rentre du boulot. Nous sommes en plein dîner, qu’il prend en court de route. Marie, sa fille (la pauvre), lui explique que son frère l’a frappé avec un livre sur l’épaule un peu plus tôt et que ça lui fait mal. Réplique (laconique) du père : « Peut-être l’avais-tu mérité ! »

Acte II : Justin ne veut pas manger ses carottes râpées (parce qu’elles sont râpées) mais il veut une carotte entière. Son père dit « non, tu as la même chose dans ton assiette », mais personne – même pas lui – ne l’entend vraiment. Quant à elle, sa mère lui répond : « Oui, bien sûr (oh mon bien aimé seigneur !). Tu peux aller en prendre une dans le frigo ». Et repasse les carottes râpées à son infortuné mari qui, au passage, vient de subir une double castration fatale à sa crédibilité de père…

Acte III : Justin fait des bulles dans son verre en buvant son eau. Son père, rapide comme le vent du Sahel qui se serait égaré en Antarctique (donc au bout de 5 très looooongues minutes), lui demande mollement : « as-tu vraiment besoin de faire ça ? ». Ce que son fils n’entend évidemment pas puisqu’il préfère roter bruyamment, histoire de remettre de l’ambiance à table. Moi, j’ai envie de me marrer et de pleurer. Ce n’est pas vraiment drôle et je ne suis pas sûre de pouvoir la mettre en veilleuse toute la semaine s’il refait cela à chaque repas. Bref.

Acte IV : Dessert ! Justin ne veut plus de son « pudding » car le coulis de fruits rouges s’est mélangé à sa crème anglaise. Son père tranche (!) : « Donne-le moi et tu prendras une autre assiette ». – Wouahou – Et c’est encore le même qui mange (au propre comme au figuré), sans oublier de ravaler les dernières traces persistantes d’autorité parentale, au passage !

Acte V : Justin n’a plus faim. Mais deux minutes plus tard, il demande à sa mère s’il peut manger des petits gâteaux salés après le repas. Bien entendu, c’est presque ravie qu’elle lui accorde cette faveur. Pourtant, elle a précédemment défendu à sa fille adolescente– en pleine croissance, plutôt athlétique et dépassant déjà largement le mètre soixante-dix – de prendre un malheureux bout de pain supplémentaire. Hum ?

Acte VI : Le lendemain matin. Nous prenons notre petit-déjeuner pendant que Justin demande à sa mère de ne pas aller à l’école aujourd’hui. Il supplie, il gémit, il ne veut vraiment pas. La maman explique alors toutes les raisons pour lesquelles elle n’acceptera pas (faut quand même pas pousser Mémé dans les orties !). Or, parmi toutes ces bonnes raisons : « Tu vas t’ennuyer avec moi tu sais. Et puis, aujourd’hui, on doit aller à l’école parce que j’ai une réunion avec les professeurs ». Expliquer à Justin qu’il faut aller à l‘école pour apprendre des choses importantes qui contribuent à l’éduquer et l’épanouir ? Pas question. Ni même que de lui expliquer que les parents décident, pas les enfants. Leur rôle à eux est d’écouter (tout à leur honneur, mais est-ce vraiment suffisant ?). Maman prend tout de même le soin de préciser sa réponse et, là, quelle surprise !! Si Justin est gentil, il n’ira peut-être pas à l’école jeudi… Peut-être parce qu’il sera gentil… Peut-être parce que, deux minutes avant, il hurlait à la mort : « Noooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon », à tous les temps et à tous les modes !

Acte VII : Nous sommes jeudi et devinez quoi ??? Justin était fatigué ce matin. Il n’est donc pas allé à l’école. C’est vrai qu’il a été gentil hier, il m’a jeté des cailloux ! Et, surtout, il a hurlé à la mort depuis que, hier soir, sa mère (la malheureuse) lui a mis dans son assiette une tomate qui était un peu pourrie. Justin a posé la question : « pourquoi est-elle un peu foncée ? » Et si sa mère lui avait juste retiré, il n’y aurait pas eu de scandale. Mais en disant : « Oh mon Dieu, je suis désolée mon amour, elle est pourrie », quelle erreur ! Justin s’est relancé dans une imitation du cochon qu’on va éventrer et sa mère n’a pu que se précipiter pour lui faire un câlin. Le pauvre, c’était quand même dur de voir une tomate pourrie dans son assiette !

L’acte VIII est un entremêlement de rengaines plus ou moins continues qui me collent un mal de crâne comme jamais, des démangeaisons de plus en plus intenses dans ma main droite et mon pied droit et une succession de repas en famille pourris.

Justin hurle comme un cochon quand sa mère regarde son show préféré. Et se justifie en prétextant une douleur soudaine au pied droit ou gauche, enfin on a tous compris que lui-même ne savait pas.

Justin pense que sa mère est dévouée à son service. Cela s’applique à sa sœur. La grand-mère (qu’on adore) Wendy lui demande s’il va petit-déjeuner ce matin ce à quoi il répond c’est le job de maman. En même temps, le gamin n’ayant aucune limite, peut à loisir faire ce qu’il veut. Et à défaut d’appeler dans le vide pour une même très faible autorité, il impose la sienne à ses parents…

Justin fait : « Hummmheinnnhummm » quand il a soif et quand on lui demande de le dire poliment il répond « need water ! » ce que je me plais à traduire par « soif !». Enfin, vous avez tous compris que lorsque Justin veut quelque chose, il crie d’abord et se force à faire semblant de pleurer avant de reformuler la question dramatiquement en tapant des pieds ou en riant au nez de ses parents qui ne semblent parfois ne pas vraiment comprendre et qui à défaut de chercher, rigolent eux aussi…

Justin renverse son verre avec lequel il jouait depuis ¼ d’heure et pleurniche en attendant que sa mère et sa sœur épongent à ses côtés, lui-même ne bougeant pas d’un millimètre comme un pacha…

Justin met la table en jetant les couverts sur la table approximativement autour des assiettes, acte tellement généreux que nous aurons sûrement droit à une autre démonstration de stupidité de l’ordre de « Qu’est ce qu’il est gentil ! C’est bien tu n’iras pas à l’école. »

Justin ne sait pas se servir à boire, ne sait pas se servir à manger, ne sait pas s’occuper de lui-même… On le soupçonne de pisser au lit et en moi-même je pense que sa mère lui torche encore le cul. Je rappelle que Justin a 8 ans et que même ma sœur chérie adorée que j’aime se sert de l’eau toute seule alors qu’elle est maladroite.

Justin aime toujours autant roter à table et faire des bulles. Samedi soir, il a même pété.

Justin fait comme un grand : il claque la porte quand il n’est pas content. Alors, je me demande s’il a toujours été comme ça, s’il est toujours comme ça ou si la présence des Woofers l’incite plus ou moins à faire son intéressant. Et en grande curieuse et soucieuse de la santé psychologique de Christine et Marie, comment sera-t-il adolescent ? Non, en fait, j’ose même pas y penser…

Mais le pire reste l’acte IX :

Dimanche soir, pour faire plaisir à nos hôtes, nous faire plaisir et soulager Christine (qui me déprime par la fatigue qu’on peut lire sur son visage dès 8 heures du mat’), nous avons préparé un repas français. Au menu, hachis Parmentier et île flottante. Au final plus de 2 heures à cuisiner l’après-midi. La crème anglaise n’était pas parfaite mais on se rapprochait quand même pas mal. Et Jibé a préparé un caramel qu’on a pu faire couler dessus ! Bref, on se serait cru au restau et c’est sans aucune prétention. Mais il y eu Justin, toujours au rendez-vous pour nous dissuader d’avoir un jour des enfants. Il avait commencé par nous faire des réflexions pendant la préparation du repas, du genre : « Oh vous faites de la cuisine française, beurk ! » de façon à clairement annoncer la couleur. Et pendant le repas ce fut pire. « Beurk, je vais vomir, ça a un goût bizarre, j’aime pas, je vais mourir, Mouahiennnn » tout en se forçant presque à vomir sur la table, en tremblant de tous ses membres et en se roulant sur le canapé. Réaction des parents : Ils rient ! J’ai envie de leur dire que moi aussi je trouve ça navrant mais je préférais en pleurer qu’en rire. Justin a l’air satisfait de sa crise puis qu’il se rassied 2 secondes plus tard pour le dessert. J’aurais préféré qu’il aille vraiment vomir. Le dessert ne lui plait pas, il n’aime pas. Le caramel, il est bizarre ! Evidemment, ce n’est pas chimique ! Ces enfants… Sa mère conclut d’un : « Plus tard, il sera acteur ! ». Non, non, c’est juste un sale gosse. Bref, il mangera au final une boîte de thon à la tomate et un kilo de pain…

Car le pain chez les Larking, c’est à la vie à la mort ! En bon Français, on aime le pain. Et on ne va pas faire nos difficiles car ils ne savent pas faire notre sacro-sainte baguette. Le pain maison est tout aussi excellent. C’est juste qu’à tous les repas, ça bourre un peu.

Explications.

- Le matin, toasts au beurre, à la confiture ou/et au miel : yummy.

- Morning tea : gâteau ou scone (pain sucré).

- Lunch : Scones ou pain au beurre, à la confiture ou/et au miel. Parfois, des tomates et de la Vegemite.

- Dîner : Pain au fromage et gâteau en dessert. J’exagère parfois on a autre chose mais ça reste rare…

Bref, je ne suis pas allée aux toilettes depuis vendredi et nous sommes lundi ! (Intéressant)

En même temps, nous étions au courant que tous les Wwoofings sont différents. Chez Paddy, on tournait aux conserves, chez Lesley c’était à la bière, chez Naomi au riz et chez Lyn à la viande. Ici, ce sera pain. Il faut juste qu’on s’adapte à chaque fois. Il y a quand même certaines habitudes qui restent, comme celle de ne faire que des lunchs légers (sandwichs) et des repas du soir bien lourds ! Tout est à l’envers et pas seulement l’eau qui s’écoule dans l’évier…

On balance beaucoup depuis le début de notre récit chez les Larking. Il y a eu des bons moments en leur compagnie. Pour commencer, on a bien bossé même si c’était super ingrat comme taf. Il a fallu faire du sable doux sur toute la longueur de la barrière (de chaque côté) devant la maison (40 mètres de long, 4 de large) ce qui revient à ratisser les pierres parsemées dans le sable, les tamiser et se traîner les pierres de l’autre côté de la propriété parce qu’il veulent tondre et que les pierres abîment les lames de la tondeuse. Et tamiser du sable et de la terre (les deux se mélangeant) pendant trois jours, sous le soleil, c’est dur ! C’est crade aussi et on avait bien l’air de deux cheminots à la fin de nos 4 heures quotidiennes. C’est là que Christine nous a donné une bonne idée : aller se rincer dans la mer à 5 minutes de voiture ! A nous les petits bains de mer juste après le travail : un bien fou ! Et le must, on s’est aperçu que depuis la plage de Paraparaumu on distinguait, par beau temps (en gros tous les jours), les prémisses de l’île du Sud. Que de frissons…

On a aussi eu un peu de jardinage à notre actif et le droit de couper les fleurs de basilic (nécessaire pour laisser s’épanouir les feuilles et leur donner leur parfum si intense !) pour ensuite les disperser dans notre chambre : ça sent bon !!

Et nous avons participé au « Garage Sale » des Larking samedi matin. Ce qui me permet de parler des brocantes kiwies. Et d’en remettre une couche sur Justin qui réclamait déjà l’argent de ses jouets vendus (voire, même pas ses jouets à lui) avant même l’installation de tout le stand. Ici, les brocantes à centaines ou dizaines d’exposants ne sont pas très répandu, a priori. Mais il est commun de mettre une pancarte devant sa maison pour annoncer qu’on vide son grenier, ou son garage. Le stand, rien de particulier, pas mal de bordel mais, là où ça diffère, ce sont les prix élevés et des gens qui ne négocient pas (ou alors très peu). Et Christine fut catégorique (et un peu trop optimiste) : par exemple, elle vendait un brasier (un tambour de machine à laver surélevé par une armature de roue qu’on peut faire soi-même pour environ 15 dollars) au prix de 70 dollars. Les gens ne cherchaient même pas à négocier et trouvaient ça horriblement cher. Mais elle n’a pas voulu changer le prix. Bref, ça n’a pas beaucoup vendu et les pèlerins ne s’arrêtaient même pas ! A 11 heures, elle voulait tout ranger mais, nous, ça nous saoulait un peu d’avoir tout installé quasiment pour rien. On a donc tout déplacé sur le trottoir, ce qui était largement plus visible. Car, avant, c’était dans l’allée de la maison. On a refait des pancartes pour prévenir les gens et j’ai même surpris Jibé à faire du racolage en faisant des signes aux voitures qui passent (ce qui marche quand même presque une fois sur dix !). On n’a pas vendu beaucoup plus mais c’était quand même sympa. Tout ça pour dire que les broc’ en NZ : c’est pas encore ça !

Et pour conclure, les deux points forts du séjour furent :

1 – La glace au cheesecake pour moi, au cookies pour Jibé, énormes et dégustées sur la plage avec tout le monde (une glace une boule ici, franchement, c’est encore mieux que la truelle de chez Ben&Jerry’s !).

2 – Les hamacs dans le jardin… Rien à redire !

Sur ce, je vais peut-être aller y faire un tour…

A la prochaine, à Wellington !!

Jibé se permet de reprendre la plume pour un final qui se veut mémorable, un Acte X que vous n’oublierez pas de si tôt. Eh oui, parce qu’on part demain de ce Wwoofing si particulier et notre dernière journée (aujourd’hui mardi) vaut la peine de s’y attarder… une dernière fois.

Mais avant d’enchaîner, voici quelques remarques complémentaires qui valent leur pesant de cacahuètes :

- ici, chez les Larking, on ne rince pas la vaisselle ! Comme le lave-vaisselle est cassé et qu’ils semblent tout sauf pressés de le réparer, nous (les Wwoofeurs) étions de corvée (c’est quand même bien pratique pour eux !). Bref. Ludivine au savonnage, Hisae et moi au rinçage et à l’essuyage. Une vaisselle manuelle classique. Jusqu’à ce que le père s’étonne, il y a de ça trois jours, qu’on « prenne la peine » de rincer la vaisselle. « Ici, on lave et on essuie direct, le liquide vaisselle part au torchon »… Hum ? Et aujourd’hui, c’est la fille qui en remet une couche : « pourquoi vous rincez la vaisselle ? C’est du gâchis d’eau ! ». Heu, ouais, vois avec ton père Flash Gordon, on a déjà eu la remarque ! Bon, ok pour le fait qu’on utilise un peu plus d’eau (mais je vous jure qu’on fait grave attention pourtant), mais de là à pas rincer ! Sauf à aimer le goût du liquide vaisselle, j’vois pas…

- le savon, miam miam, les mouches, danger de mort ! Eh non, les carottes ne rendent pas aimable, ça se saurait (il n’y a qu’à voir le petit Justin, qui pourtant en bouffe des carottes, il ne mange même presque que ça comme légume !). Par contre, la mère doit faire une phobie des mouches, qu’elle a transmise à son gamin. Ainsi, il y a deux jours, il m’explique le plus savamment du monde que si une mouche reste posée plus de 6 secondes (c’est précis) sur ta nourriture, il faut tout jeter (sauf l’assiette, ça se lave, je vous rappelle : le savon = miam miam). Et pourquoi donc on jette tout ? Parce que ça fait pourrir la nourriture et que ça l’intoxique instantanément avec danger de mort si ingestion… Pas de la mouche, de la nourriture supposée intoxiquée ! Alors je veux bien, ok, une mouche, ce n’est pas ce qu’il y a de plus propre. Mais de là à jeter une part de gâteau parce qu’une mouche tourne autour du nappage de crème anglaise, il y a un fossé ! C’est pas joli joli de mentir aux enfants…

- Ok, pardon, je critique tout le temps ! Mais il y aurait quand même presque de quoi… M’enfin, il paraît que tous les Wwoofings sont différents.

Bref, passons au fameux Acte X, où il va encore être question de cet enfant terrible :

Ce matin, le petit Justin se prépare à aller à l’école. En d’autres termes, il attend, comme tous les matins, que sa mère lui prépare son petit déj’. En attendant, il joue en criant (déjà à 7h30, c’est dur). « Petit déjeuner est prêt mon prince ! » Ce matin, grande originalité, il va manger son reste de pâtes d’hier avec du parmesan. Oui, parce que la veille il avait eu droit à un plat spécial, lui qui n’aime que les carottes, le pain et les pâtes. Donc pâtes au petit déj’… Ensuite, il tente de négocier une nouvelle fois pour ne pas aller à l’école. Pas de chance, ce matin, la maman a une réunion et ça lui fait une excuse pour obliger son fils à y aller… « Mais tu comprends, hier on y est allé en vélo et j’ai pris froid, maintenant je suis malade » (sauf pour jouer, soit dit en passant). « Ok, pas de vélo ce matin, en voiture ! » (Dommage, c’était pourtant une des seules bonnes habitudes qu’il avait adoptées). Résultat, ils partent ensemble à la réunion et ça ne sera école que l’après-midi. Ils semblent assez compréhensifs dans cette école.

Au passage, l’école du petit Justin mérite de s’y attarder. Nous avons appris qu’il s’agit d’une « Steiner school ». Apparemment, c’est un type d’école primaire qui vient d’Allemagne et qui applique des pratiques éducatives disons… différentes. Les gamins apprennent par exemple à tricoter pour développer leur coordination et n’ont pas le droit de dessiner au crayon noir parce que ça évoque des choses tristes. Marianna, notre hôte précédente, n’appréciait pas vraiment ce genre d’école, mais nous ne savons toujours pas quelle opinion nous en faire. D’un côté, il semble y avoir pas mal d’aspects positifs (ils font de nombreuses activités manuelles, ils apprennent l’allemand très tôt, ils n’ont pas le droit de regarder la télé ou très peu, ils développent des facultés mentales différentes…). Mais, de l’autre, le revers de la médaille semble bien négatif. Quand on lui demande ce qu’il a fait à l’école ce jour, le petit Justin répond à chaque fois quelque chose du type : « On a fait des bougies, ou de la peinture, ou des dessins aux pastels, etc. ». Ca donne carrément l’impression qu’il est encore à la maternelle… Résultat, à 8 ans, il a du mal à lire et je ne l’ai jamais vu écrire. Rien de très étonnant au fond car, si on l’écoute, leur seul atelier lecture se résume au maître qui lit un chapitre d’une histoire chaque jour. Autre point négatif (selon Marianna), les enfants de ces écoles se ressemblent tous et il n’y a aucune mixité sociale. C’est à peine s’ils savent que les Maoris existent… Des méthodes et un environnement qui nous paraissent, au final, bizarre.

Mais reprenons sur la journée typique du petit Justin. Dès le début, je lui ai donné le bénéfice du doute et, malgré ses nombreux caprices et ses crises à répétitions, j’ai souvent joué avec lui (le pauvre a beau être très imaginatif, il semble s’ennuyer assez régulièrement). Seulement voilà, avant-hier, dimanche, il était à la maison toute la journée et ses cris répétés ont fini par me coller une sérieuse migraine (je ne sais même pas si ce pauvre gosse connaît une autre forme de communication que le cri, la plainte, le gémissement ou le hurlement). Bref, mal de crâne et mauvaise humeur pour le jour suivant. Aujourd’hui, ce n’est pas une mais dix fois qu’il m’a demandé si je pouvais jouer avec lui. Evidemment, on ne lui dit jamais non, alors il ne comprend pas et il revient poser la même question toutes les dix minutes… Mentalement épuisant. Fin de journée ce mardi, c’est de nouveau l’heure du repas et Justin a une nouvelle fois droit à son plat à part. A quoi bon lui faire goûter quoi que ce soit ? Résultat, ce qui ne finit pas dans l’assiette du père finira par terre (forcément, quand on bouffe littéralement avec ses mains et qu’on a un genou sur la table, pas facile de viser l’assiette). Donc, en guise de repas (puisque n’ayant presque rien mangé, il avait encore faim, normal), il aura le droit à un grand bol… de crème anglaise !!! Résumé du régime alimentaire du gamin pendant la semaine : lait, pain, beurre, carottes, thon et crème anglaise. On a fait mieux. Même le hachis Parmentier, il a trouvé le moyen de ne pas aimer alors que je ne connais pas un seul gamin au monde qui n’aime pas la purée de pomme de terre et la viande hachée !

Au final, je crois que vous l’auriez compris, Justin ne mange rien… et nous non plus. Car, à moins d’aimer le pain au point d’en faire 80% de son alimentation totale, les portions sont… assez maigres. Le matin, toasts ou céréales, c’est nickel. Le midi, par contre, c’est re-pain avec du beurre ou de la confiture, parfois remplacé par des scones (pain sucré, Lulu vous en a déjà parlé) et c’est tout. Désolé mais après 4 heures de taf intensif, c’est un peu léger pour moins. Le soir, c’est en général un plat cuisiné mais j’ai souvent l’impression de sortir de table après n’avoir mangé qu’une entrée. Et comme les desserts ne sont pas légion non plus, j’ai faim ! J’ai faim à midi avant et après le « repas », j’ai faim à 16 heures parce que mes deux scones du midi sont digérés depuis des lustres et j’ai faim à 21h parce que ça fait déjà trois heures depuis le repas du soir et que j’ai pas voulu me gaver de pain.

Heureusement, ce soir, il y avait la glace sur le bord de la plage avec ma Lulu et ce superbe couché de soleil avec les côtes de l’île du Sud comme décor dont nous vous gratifions en préambule du présent post !

Hasta luego amigos,

Et bons commentaires à tous !

jeudi 14 février 2008

Palmy, les vaches et… les vacances !

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Au programme, ce soir, mes chers amis, la région du Manawatu, le travail à la ferme et des petites vacances surprises.

Nous avons quitté fin janvier la charmante petite famille de Trevor, Christine, Alistair et Jane, non sans peine tant nous nous y sentions bien. Et nous voilà, un peu plus au sud, pour aborder la région de Palmerston North et rencontrer Roger et Lynnette, son épouse. Celle-ci est également la sœur de la femme du cousin de Maureen, rencontrée au Nouvel An. Premier contact, premier émerveillement : la maison est à Shannon, petite bourgade de la banlieue de Palmy, et elle est super chouette. On a un très grand lit, c’est bien tenu et bien décoré. Bref, on s’y sent déjà très bien. Deuxième émerveillement : la propriété est, une fois de plus, immense ! Roger est un « fermier » qui gère une exploitation d’environ 300 vaches laitières. Ce qu’il faut savoir, c’est que la production de lait en Nouvelle-Zélande est un des nouveaux moyens de se faire beaucoup d’argent alors que le mouton n’est plus aussi rentable que par le passé (ben oui, il y en a partout !). En gros, il y a plusieurs champs pour faire brouter les vaches, une énorme salle de traite rotative pouvant accueillir 32 vaches en même temps (sachant qu’il faut en moyenne 8 minutes à une vache pour se faire traire), un joli jardin, une rivière et un terrain de moto-cross (nous y reviendrons). Tout comme Roger, les employés Justin et Shridah (orthographe peu sûre, pas très bavard comme garçon) se promènent en moto, quad ou tracteur pour parcourir chaque recoin de l’immense propriété (près de 700 hectares quand même). Troisième émerveillement, Lyn’ est une super cuisto et nous a préparé un repas qui, sans le savoir, a redonné le sourire à Jibé, toujours endolori. A votre avis ? Des lasagnes et du moelleux au chocolat… et, tout au long de nos 15 jours passés avec eux, d’autres mets succulents qui nous ont permis de prendre des forces ! Parce qu’il en fallu, de la force. Nous n’avons pas chômé !

Nous sommes arrivés au moment où Roger avait décidé d’abattre les arbres qui bordaient l’un de ses champs et d’en faire du bois de chauffe pour l’hiver. Nos jobs : Jibé coupe du bois, je ramasse les branches et les bûches que nous allons ensuite ranger dans un abris. Ouais, trop facile ! Bah, pas trop non ! Jibé s’est pris une ampoule par doigt et par main, lesquelles re-craquaient chaque matin. Mais ça restait marrant à faire et, au moins, on sait qu’on a mérité le séjour ! Parfois, nous avons pu faire d’autres choses : un peu de jardinage pour moi et du vrai travail de fermier pour Jibé (aller chercher les vaches à l’autre bout du champ, parquer des veaux et leur administrer à chacun une dose de potion anti-vers…). Pour nous deux, mais une seule fois, le nettoyage de la merde des vaches après la traite ! Ce fut très instructif et nous nous sommes sentis un peu comme chez nous. D’ailleurs, Lyn’ m’a refilé les fringues qui n’allaient plus à Sana, sa fille, et je me retrouve donc rhabillée pour un temps, gilets et pulls à l’appui. Roge’ nous a également prêté son quad pour qu’on aille se promener et en profiter pour aller voir Scott, le deuxième fils (le premier, Marc, est en Irlande) faire de la moto-cross sur les hauteurs de la propriété. Quelques sauts plus tard, réalisés par ce même Scott (dans les 10 premiers riders du pays) et son pote Jessie (6e du pays), on est quand même super impressionnés ! Eux, bien sûr, ils trouvent ça super simple ! Bonne ambiance. On a même partagé l’une des traditions de Lyn’ et Roge’ lorsqu’ils étaient jeune : le Fish’n Chips sur la plage du dimanche soir… Trop bien, du poisson frit et des grosses patates frites à tremper dans une méga dose de ketchup, avec le bruit de la mer et le coucher de soleil comme décor… J’étais aux anges.

Pas trop loin de Palmerston North, nous en avons profité pour aller visiter un musée qu’on ne pouvait pas manquer : le musée du Rugby. Personnellement, j’y ai appris beaucoup et je suis à présent en mesure de vous citer au moins 3 joueurs Néo-zélandais, quoique… J’ai une excuse, c’est quand même dur les noms maoris ! Jibé aura certainement plus de choses à vous apprendre, je lui cède le clavier. Oui, c’est bien vrai ma chère Lulu, très instructif ce musée. Par exemple, saviez-vous qu’il existe toujours (et sûrement encore pour longtemps) une équipe de All-Blacks exclusivement Maoris ? Peut-être certains d’entre-vous s’en doutaient mais c’est un fait important qui montre à quel point ce pays utilise des pincettes à chaque fois que la culture Maorie est mise en cause. Deux problèmes cependant. Premièrement, il ne faut plus que quelque chose comme 1/32ème de sang Maori dans ses veines pour pouvoir être sélectionné dans cette équipe. Autant dire que certains joueurs n’ont plus grand-chose de Maori. Autre souci, l’équipe est naturellement moins forte que les All-Blacks classiques mais bien supérieure à toutes les équipes nationales de « second rang ». D’où une grosse difficulté pour eux à pouvoir jouer des matches intéressants. La France, l’Angleterre ou l’Australie ne jouent que les All-Blacks mais le Ghana, le Zimbabwe ou les Iles Cook se font démolir par les All-Blacks Maoris. Résultat, l’équipe n’a plus vraiment de raison d’être et les débats vont bon train…
Parmi les autres informations collectées au musée du rugby, on a pu apprendre que l’utilisation du Haka en début de match est elle aussi sujette à controverse, certains arguant qu’elle affaiblit l’identité Maorie, d’autres qu’elle transforme un jeu en simulacre de guerre… Parmi les aspects positifs, on a pu s’informer sur les différentes équipes régionales et le fameux « Super 14 » où pas moins de cinq équipes représentent la NZ. Et on peut d’ores et déjà vous annoncer notre décision de supporter les « Hurricanes » de Wellington (pour les nantis, l’ex-équipe de Tana Humaga, superstar des All-Blacks jusqu’à sa retraite la saison dernière).
Pour clore ce chapitre rugby, je peux également vous confier que l’homme qui a introduit le rugby en Nouvelle-Zélande s’intitulait C.J. Monro (un nom à retenir) et que le choix de la fougère argenté comme emblème de l’équipe nationale s’explique par deux proverbes Maoris concordants : « lorsqu’un guerrier s’éteint, un autre voit le jour » et « lorsqu’une fougère meurt, une autre s’élève »*. Hum… Je vous laisse y réfléchir et redonne la parole à Lulu.

Comme nous n’étions pas trop loin de Fielding, nous nous sommes rendus au plus grand marché à moutons de l’hémisphère sud (celui du nord, ça devrait être l’Irlande, mais je n’en suis pas sûre…). En plein centre-ville, on trouve une centaine, et peut-être plus, de parcs à moutons qui attendent d’être achetés aux enchères. Ca tourne autour de 40 dollars par tête et on peut même croiser des moutons punks (aux crêtes vertes, bleues, rouges, violettes…). Tant qu’on est là, on est allé tester l’ambiance (et l’odeur) de la salle aux enchères pour vaches. Les prix ne sont plus les mêmes et on arrive parfois à plus de $1.000 la bête !! Le plus, c’est que toutes les transactions sont réglées en cash. Je vous laisse imaginer les portefeuilles des types qui étaient à côté de nous. Donc si certains d’entre vous pensaient braquer une banque dans la semaine (on ne sait jamais, après tout, l’argent ça va, ça vient…), laissez tomber. Venez plutôt faire un tour aux enchères à bétail !

Le 6 février dernier, nous fêtions le Waitangui Day. Si c’est un simple jour férié pour les Pakehas, c’est l’occasion pour tout bon Maori de revendiquer et d’affirmer l’importance de sa culture. Célébrant l’annexion de la Nouvelle-Zélande à la couronne britannique en 1840 et, surtout, la fin des combats entre indigènes et européens, c’est une manifestation où se croisent artisans, chanteurs ou danseurs, qu’ils soient traditionnels et des îles Cook ou Kiwis dansant sur du Rn’B. On peut également se faire faire un tatouage temporaire entre la bouche et le menton (très populaire chez les femmes Maories) et manger plein de trucs gras et frits. Elément intéressant à signaler : le festival était « sponsorisé » par la Cancer Society, laquelle mettait des parasols et de la crème solaire gratuite à disposition du public. Nous ne saurions trop vous rappeler qu’ici, les journaux précisent chaque matin le niveau des rayons UV sur une échelle allant de 1 à 11. En NZ, il est régulièrement à 12… (il est large le trou de la couche d’ozone !)

Mais revenons-en à nos moutons (facile)… Lynnette et Roger nous ont cordialement invité à passer le week-end dernier dans leur résidence secondaire de Taupo. Merveilleuse idée pour nous qui avions zappé la région afin de continuer vers le sud. C’est donc avec joie et excitation que nous avons pris la route du plateau central de l’île du Nord, réputé car abritant le plus grand lac du pays (le lac de Taupo) et trois volcans en activité. Sur la route, nous avons croisé le Mont Ruapehu qui, en Maori, signifie « puit qui explose » et ses neiges éternelles avant d’atteindre la petite ville d’Omori, au bord du lac. Pour résumé le week-end, le samedi : beau temps, le dimanche : flotte. Donc, nous avons passé la journée de samedi à faire du bateau (blanc et noir, tout de cuir revêtu) sur le lac (toujours le même), nous avons pris un lunch avec nous et l’avons apprécié sur une petite plage privée, et avons fini sur des bouées qu’on accroche à l’arrière du bateau pour s’amuser !! Le soir, histoire de les remercier et de partager nos « merveilleux » talents culinaires, nous avons cuisiné une Moussaka et une tarte Tatin. Pour finir en beauté, on a passé la soirée à jouer au Cranium, édition Australienne (costaud, surtout lorsqu’il faut trouver le nom du commentateur vedette de cricket en pays Aussie). Les mecs ont gagné mais ce n’est pas grave, on s’est bien débrouillé ! Le lendemain, nous disions donc, temps pourri. L’occasion d’aller faire un tour à Taupo et de visiter le Centre sur l’activité volcanique et en apprendre un peu plus sur le volcanisme en Nouvelle-Zélande. Très instructif et interactif avec, entre autre, une maquette de geyser, un simulateur de tremblement de terre et l’explosion du mont Ruapehu en vidéo, sachant qu’elle remonte à 1997… Je n’aurais pas aimé y être !

Voilà, deux semaines passées chez Lyn’ et Roge’, bien sympathiques, même si nous sommes tout cassés. Nous avons continué depuis notre chemin vers le sud et, à présent, nous faisons un Wwoofing sur la Kapiti coast, à Paekakariki, chez Marianna. La suite très prochainement…



PS (Jibé témoigne) : Devinette ! Savez-vous comment on soigne les ampoules aux mains, quand elles éclatent, lorsqu’on est un VRAI monsieur de la campagne ? …avec du White Spirit. Aïe, ça pique de devenir un homme !
PPS (Jibé recrute) : Avis aux amateurs ! Roge’ a encore 7 ou 8 arbres à abattre et à transformer en petit bois pour les hivers rigoureux. Il fournit bien sûr la hache. Si l’expérience vous tente, vous serez rémunérés en coups de soleil et en ampoules aux mains disgracieuses. Voyez la vie du bon côté, Lyn’ est une merveilleuse cuisinière !
PPPS (Jibé recrute encore) : Amis motards ! Je ne me savais pas capable de conduire une moto et, pourtant,… Les creux, les bosses, la 2nde et la 3ème n’ont plus de secrets pour moi. Si comme moi vous souhaitez « rider » dans les vertes prairies de Shannon, il ne vous faudra que 25 heures d’avion et un journée de voiture… Bonus : une piste privée de 2km entièrement réalisée au bulldozer vous attend. Seule condition, fournir la bécane !
PPPPS (après j’arrête, promis) : Vidéophages ! Nous savons nos fans nombreux, c’est pourquoi plusieurs vidéos de notre cru sont actuellement en post-production. Je dis « nous » car Lulu s’est elle aussi mise à la réalisation. Sortie sous peu…

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* En version originale, ça donne : « Mate atu he toa ara mai he toa » et « Mate atu he tetakura ara mai he tetakura ».

mercredi 6 février 2008

Destination "Ailleurs"...

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Ce soir, en exclusivité pour vous cher public, la présentation de deux destinations originales au choix selon le budget ou le temps que vous voulez y consacrer!

En effet, la Nouvelle-Zélande est composée principalement de trois grandes îles: l'île du Nord, l'île du Sud et Stewart Island. Mais cela serait sans compter ses nombreux petits îlots disséminés à proximité ou non de ses terres. Et parmi eux, deux territoires kiwis qui valent la peine d'être décrits.

Les îles Kermadec, territoire néo-zélandais dans l'Océan pacifique sud à égale distance d'environ 1000 kilomètres entre la NZ et les îles Tonga, sont devenues Kiwis en 1887 après avoir été découvertes par un français, qui par son nom nous supposons breton. En plein coeur de la ceinture de feu du Pacifique, entre tremblements de terre et éruptions volcaniques, ça balance pas mal à Kermadec. Pourtant si vous obtenez un permis d'entrée et que la mer est clémente (ce qui reste très occasionnel) vous aurez la possibilité de vous en approcher par l'intermédiaire d'une croisière formidable à seulement 4000 dollars.

Les îles Tokelau, à mi-chemin entre la NZ et Hawaï, se composent de Fakaofo, Nukunonu et Atafu et font partie intégrante de la Nouvelle-Zélande depuis 1925. Refusant leur indépendance proposée par référendum en 2006 et en 2007, les Tokelauiens sont environ 2000 à se partager environ 11 kilomètres carrés d'un territoire dont le point culminant s'élève à 5 mètres au dessus du niveau de la mer. D'ailleurs, le Lonely planet (que je félicite au passage, le petit futé n'étant pas terrible) explique qu'avec le réchauffement de la planète, les îles Tokelau vont disparaître très prochainement. Mais alors, comment s'y rendre? Comment profiter de ces attols perdus au bout du monde?? C'est très simple, le Tokelau Apia Liaison Office des Samoas vous délivre d'abord un visa moyennant 30 dollars et il vous suffit ensuite de prendre le large (au sens propre) pour 36 heures de voyage depuis, toujours, les Samoas. Avant de partir, pensez à réserver une chambre dans le seul hôtel de l'archipel à Nukunonu, pour 50 dollars la journée, repas compris. Et après... Vous pouvez vous retaper l'intégrale des Rougons-Macquarts ou vous remettre à Proust car vous l'avez compris, à Tokelau, il n'y a pas grand chose à faire. Et comme les navettes en bateau n'ont lieu qu'une fois par mois, il vaut mieux s'y plaire!!

Alors, on craque le porte-monnaie ou on bouffe tous ses congés, à voir... Parce que nous, c'est sûr, on n'ira pas!!!

mardi 5 février 2008

Mise au point

Salut les Loulous!

Peu de participation au Quizz jusqu'à maintenant, mais nous sommes dans la mesure de faire un "premier" top 3!
1 - Simon et Patrice (en seulement 5 reponses... pq ne pas avoir tout fait?), 9 points.
2 - Karine, 6 points.
3 - Papa (de Lulu), rejoint par Papa (de Jibé), 3 points.

Merci, vos réponses nous ont bien fait marrer. Bon courage pour les prochains... que nous espérons nombreux.
Parce que, c'est pas pour dire, mais nous allons incessamment sous peu faire une grève des posts. Et toc!

PS: La petite Ludivine a perdu (pour environ la dixième fois) l'adresse e-mail de Mr Sylvain Delage. Si jamais quelqu'un est susceptible de me renseigner, qu'il s'adresse à ma boîte mail! Merci beaucoup!