dimanche 8 juin 2008

Rencontre avec les Blacks

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L’autre jour, Jibé a craqué et vous a fait part de son horreur du froid, plus que difficile à supporter dans cette ville, toujours (je re-re-précise) au cœur des 40e rugissants. C’est bien simple, mercredi matin, quand je suis allée bosser à 6 heures et demie du matin, bande de mauvaises langues qui disent qu’on ne f… rien de nos journées, j’avais l’impression d’être dans Twister, le film. Il y aurait pu y avoir un tremblement de terre au même moment, je n’aurais rien entendu tellement le vent me sifflait dans les oreilles et je n’aurais rien senti tellement je me pliai en deux pour être au plus près du sol, étant parfois limite poussée par le vent, sur la route ou dans le fossé ! Bref, on est très content quand vient le week-end car cela signifie que super Lulu va pouvoir allumer un feu (qui prend 2 heures à vraiment chauffer) et qu’on va enfin pouvoir vivre dans une autre pièce que notre chambre.
Au programme du week-end : sport et détente !
Mais avant toute chose, première info à noter, nous avons décidé de quitter l’île du Nord et Wellington le 25 juin, ce qui fait que nous ne serons plus à même de recevoir notre courrier et par conséquent toutes vos charmantes missives. A regret, nous vous demandons de vous arrêter (si, si) de nous écrire et, au passage, merci à nos mamies, à nos parents et à l’amicale chesnaysienne pour les cartes postales qui nous ont fait super plaisir! Jibé était d’ailleurs tout content de recevoir des lettres pour son anniversaire, parce que oui, oui, il a enfin atteint son quart de siècle.
On n’a pas énormément festoyé à l’occasion de ce grand évènement. On se réserve pour notre retour. Nous avons cependant passé une agréable soirée au Flying Burritos Brothers, un petit restau mexicain en ville, où nous avons dégusté des plats excellents tout en nous enivrant de cocktails exotiques et d’une musique originale puisque jouée et chantée par notre Carlos à nous, un collègue de fonction à la Beehive, musicien à ses heures perdues. L’occasion de voir un copain à l’extérieur du taf, de choisir ce qu’on va manger et de s’immerger, le temps d’une soirée, dans une culture autre que la culture kiwi. Pour rester dans l’ambiance sport et détente, maîtres mots de nos week-ends, j’ai gâté notre cher Jibé d’un Dvd de Catch (explication plus bas) et de deux billets pour aller voir les All Blacks au Westpac Stadium contre l’Irlande samedi soir prochain (le 07). Parce que, d’une, les Blacks sont à Wellington, on ne peut pas les manquer et que, de deux, Jibé a découvert la diffusion tous les vendredis à la télé néo-zélandaises de Raw, l’émission de catch que Jibé adore !!! Et le même genre d’émission, le dimanche en fin de journée (Smackdown, un paradis catchesque pour Jibé qui redécouvre une ancienne passion !). Avec les matchs de rugby le samedi soir, si je n’aime pas le sport, je fais avec !! J’me console parce que les catcheurs sont marrants et le rugby, ça commence à me passionner. Et puis, les Blacks, c’est une religion en Nouvelle-Zélande. Faut dire qu’ils sont impressionnants les gaillards ! On a eu l’occasion de s’en rendre compte, nous les petits chanceux bossant au Parlement.
Un cocktail au Banquet Hall (la grosse salle de réception) avec 450 invités, plein de fans, de ministres, de députés, nous serveurs de petits fours, l’équipe nationale d’Irlande et les Blacks, les vrais. Des visages familiers pour moi, So’oialo et Nonu, nos Hurricanes favoris et des remarques du genre, tiens je ne pensais pas Rodney So’oialo (pour les nuls – et je me la « pète » 5 minutes – le capitaine des ‘Canes’) si grand et Nonu, avec les dread locks jaunes, si petit. M’enfin, dans l’ensemble, ils sont tous immenses, beaux-gosses, et souriants. Bon, il n’y a strictement aucun mérite à avoir partagé avec eux des conversations telles que « encore un peu de saumon ? Non, moi non plus je n’aime pas ça » ! N’empêche qu’ils resteront au palmarès des gens les plus impressionnants qu’on n’ait jamais servi. Pour moi surtout et mon 1m63 ! C’est tout de même autre chose qu’à la télé ou sur le terrain. A vérifier demain soir pour nous et quelques lignes ou paragraphes plus bas pour vous.

Voilà, ça c’était pour la partie sport. Oui, pour ceux qui pensaient que nous faisions nous-même du sport intensif, c’est raté. Ca, on le laisse à Kate et Phil, nos flatmates, impressionnants dans leur détermination à préparer le marathon et l’« Iron Man » (pour les connaisseurs). Bref, nous, c’est plutôt bières et chips sur canapé ! Côté détente, ce week-end, je vais me reposer de notre soirée d’hier soir et Jibé de sa cuite. Quelle idée aussi de célébrer un départ avec des Kiwis ! Pas le notre, non, pas encore. Mais celui de Vassili, mon boss à Copperfields, plus sympa à l’extérieur qu’au boulot. La beuverie a commencé à environ 18 heures chez Vassili avec lui-même, Jibé, Trina, Dennis (mes deux autres collègues au Café), Ben (du Take-Away à juste 5 mètres du Café), Dan (le coloc’ de Vassili) et moi, quelques bouteilles de Shiraz, de Cabernet et de Sauvignon (plus communément appelé ‘Sav’ ici) et surtout d’un mélange de Jäggermeister et de Red Bull. Bien sûr, jouer à boire avec des Kiwis inclut l’interdiction formelle de manger même si, au début, ça partait d’une blague : « eating is cheating » (manger c’est tricher). Au final, je suis persuadée qu’ils ont tout simplement oublié… de manger ! Donc, automatiquement, à 22 heures, on était tous plus ou moins « fatigués », d’où une accumulation de bêtises faites et dites, et immortalisées par notre Trina, joyeuse, qui a joué avec nos appareils photos. Une bonne soirée et des fous rires au boulot le lendemain (levés 6 heures) parce qu’on était que vendredi. Les ¾ du Parlement savent qu’on a passé une bonne soirée au sein de l’équipe de Copperfields… S’il n’y avait pas eu le retour et les secousses du train qui ont rendu mon Jibé malade. Hum, quoique le Jäggermeister n’était pas tout blanc non plus dans cette affaire. Une heure avec Jibé sur le dos pour rentrer chez nous… Mais c’est pas grave, on a bien rigolé !

Pour en revenir aux Blacks, ça y est, on les a vu sur le terrain ! Au début, tout allait bien. On était dans les premiers rangs face à un des embuts, super vue sur le terrain, le froid pas trop glacial, des voisins de siège français (ils doivent le faire exprès à TicketMaster… mettre les français assis ensemble), nos sandwichs et nos boissons à dispo et là, le climat de Wellington nous joue encore un de ses fameux tours de passe-passe avec la météo et nous pourrit la soirée avec de la pluie !!! Une quinzaine de rangs plus haut – recherche d’un minimum de protection contre une pluie cinglante oblige – nous ne sommes plus si bien installés, il fait froid, manger les sandwichs froids devient une épreuve et prendre son courage à deux mains pour sortir ses petits doigts des gants afin de réaliser de belles photos relève de l’exploit ! Heureusement, l’ambiance mise par les supporters irlandais (très nombreux) et les manifestations qui précèdent le match nous font penser à autre chose. Outre la chanteuse classique un peu barbante et que personne ne connaît ni même n’écoute, on assiste à des chorégraphies maories, puis irlandaises sur fond de U2, quelques feux d’artifice, avant d’en venir aux hymnes nationaux des équipes respectives et, enfin, au célèbre Haka, trop rapidement exécuté à notre goût… Puis s’enchaînent 80 minutes de suspens et un déferlement de joie (où l’on a pu agiter fièrement les drapeaux publicitaires distribués à l’entrée du stade sur lesquels est écrit : « TRY ») quand la Nouvelle-Zélande remporte le match de 21 à 11, toujours sous la même pluie battante. On est vite rentré au chaud après avoir pris nos dernières photos au Westpac Stadium, dont celle d’un gars qui, en tout et pour tout, était simplement vêtu d’un short et de tongs… Ils sont fous ces Kiwis !!!

Bisous à tous, et allez les Bleus (Jibé va se lever à 4h du mat’ tous les jours pour suivre l’Euro 2008) !

mercredi 4 juin 2008

J'ai froid...

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... et ça ne va pas s'améliorer !

Tout à l'heure, Lulu et moi étions assis dans le salon, à regarder la télé, quand nous avons réalisé que de la fumée sortait de notre bouche rien qu'en expirant (comme ce très cher Sanka du film Rasta Rocket, pour ceux qui comprennent la référence)! Pourtant, nous étions à l'intérieur... Mais c'est sûr que sans chauffage, il ne fait pas meilleur dedans que dehors. Et on dira ce qu'on voudra : une maison pas chauffée reste une maison pas chauffée... et froide !

Alors bien sûr, la météo vous dira qu'il fait 11° à Wellington. Oui mais ça, c'est en pleine journée. Et encore, ils doivent mettre leur thermomètre au soleil chez Météo Nouvelle-Zélande parce que... Bref! Il fait froid ! Je l'ai déjà dit et je le répète : brrrrr !

Quand on en arrive à expirer de la fumée à l'intérieur, ça devient sévère. Alors quand je pense que dans une vingtaine de jours on traverse pour l'Ile du Sud et qu'il va y faire encore plus froid, mon esprit en reste congelé. Car ici, aller au sud, c'est se rapprocher du pôle et de sa banquise. Autant dire que les couvertures chauffantes sont bien gentilles mais ça va pas m'aider longtemps (surtout que, entre nous, une couverture chauffante, même bien chauffée, même très chauffante, ça vaut pas un bon vieux radiateur de derrière les fagots).

- Voilà, c'est dit -