mercredi 26 mars 2008

Un petit air de France…

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Ou de Françoise, qui nous a rejoint mardi 4 pour la découverte de Wellington pendant 10 jours. Mais, à notre grand malheur, le soleil nous avait lui quitté depuis un jour. C’est quand même pas de chance. Qu’à cela ne tienne, notre première visite avec la maman de Jibé sera celle du Pak’n Save ! Et oui, on vous l’a dit : on a la maison, la chambre, les colocs, mais un frigo vide !! Puis, nous sommes allés sur les hauteurs de Korokoro découvrir une vue encore plus chouette que celle du balcon (déjà splendide, le répétons nous assez ?). On finit notre première journée ensemble par un petit tour dans un restau asiatique où Françoise ressent les premiers effets de son décalage horaire…
Une bonne nuit de sommeil plus tard, nous partons à la découverte de la faune et de la flore néo-zélandaise au coeur de Wellington. Le Karori Wildlife Sanctuary regorge d’arbres fougère (de toute sorte et parmi elles, la célèbre Silver Fern), de Pohutukawas, de Kawakawas, de palmiers et de Rimus (pour les arbres) ; de tuis (l’oiseau chanteur), de pigeons « obèses » néo-zélandais, de wetas (l’insecte énorme qui heureusement pour nous dort dans une boîte avec une séparation de verre), de tuataras (un gros lézard), de kakas (des petits aigles), etc. Bref, de quoi se faire un bon aperçu de la nature Kiwi.

Pour connaître encore un peu plus le pays, rien de tel que la visite du Te Papa, considéré par la plupart comme LE musée du pays. On y apprend l’histoire des Maoris et des Pakehas à travers de nombreuses expositions d’artefacts et de reconstitutions de maraes. En sus, l’histoire géologique du pays situé sur une faille sismique (avec en prime la simulation d’un tremblement de terre dans une maison), de ses animaux mythiques (comme le moa, autruche géante chassée par l’aigle géant, disparus tous deux quasi en même temps), le fameux kiwi, les wetas, etc.
Mais le meilleur reste l’expo sur les baleines et assimilés. Il n’y avait qu’à voir l’entrée de l’expo pour savoir que l’intérieur serait à la hauteur : une porte de marae toute de bleue vêtue, ça vous met l’eau à la bouche. En quelques points, rien que pour vous, tout ce qu’on a pu apprendre sur ces impressionnants mammifères.

- Le terme « Whale » que nous traduisons par « baleine » a en fait une définition plus large que la notre. Les anglo-saxons distinguent deux types de whale, celles qui ont des dents et celles qui ont des fanons. Parmi les baleines à dents, nous retrouvons les orques et les cachalots qui, en réalité, ne se servent de leurs dents que pour se battre contre les autres males. Pour manger, ils avalent tout rond ! Les autres, vous les connaissez, ce sont les baleines, bleues, blanches, grises, à bosses…

- Les baleineaux naissent par la queue et sont poussés à la surface par leurs mères pour prendre leur première respiration. Ils sont ensuite allaités par leur maman ou toute autre femelle jusqu’à l’âge de 6 mois.

- Les baleines peuvent plonger jusqu’à 2000 mètres et rester sous l’eau 80 minutes sans respirer !

- La chasse à la baleine s’est arrêtée dans les années 70 en Nouvelle-Zélande et le pays est devenu l’un des plus fervents activistes dans la protection de ces animaux dont on ne connaît finalement que très peu de choses. Régulièrement, des protecteurs de ces géants escaladent les bateaux de pêche japonais pour protester contre les massacres qui perdurent…

- Les baleines sont en voie de disparition et récemment une variété de dauphins a encore disparu. Par exemple, les baleines s’échouent sur la plage quand elles se font piéger par les marées, quand elles avalent des sacs plastiques ou des produits toxiques dû à la pollution des mers, quand elles confondent les sonars des bateaux avec leur nourriture et finissent déchiquetées par les hélices de ces mêmes bateaux…

Bref, on a pu se rendre compte de la majesté de ces animaux et constater le manque d’éducation des entreprises occupées à faire du chiffre… Triste mais instructif !


Vendredi, en route pour le Botanic Garden et la rencontre avec les jardins à la néo-zélandaise ! Il n’y a rien à dire, ils ont la main verte ces Kiwis. Le jardin est très joli et présente des tonnes de plantes grasses qui poussent dans le gravier : c’est ça le jardin à la Kiwi. Tout en haut, nous avons un point de vue sympa sur la ville et le port. Juste avant de descendre au cœur de Wellington pour y faire un peu de shopping et prendre toutes les sculptures qui jalonnent les rues de la ville en photo. Pour ce faire, nous avons emprunté le Cable car, funiculaire en trois arrêts et à l’ambiance siècle passé. Une attraction à touristes dont on ne se passe pas.

Samedi, nous sommes allés à la rencontre de cet animal qui nous intrigue tant depuis notre arrivée en Nouvelle-Zélande, emblème croisé partout mais pour de vrai… jamais ! Alors, on s’est résigné et c’est au Zoo que nous avons fait la connaissance de Tahi le kiwi. Un kiwi, vous savez ce gros oiseau au plumage brun qui vit la nuit, ne vole pas et qui a un bec très long. Tahi fut non seulement notre premier « vrai » kiwi rencontré en Nouvelle-Zélande mais également le premier rencontré n’ayant qu’une seule jambe ! Tahi (« un » en maori) est unijambiste. Nous ne l’avons pas trop vu, tout le monde se pressant autour de la petite bête pour grappiller une photo mais c’était tout de même sympa d’en voir un, en vrai ! Au cours de notre balade, nous avons vu des kangourous (Australie voisine oblige), des Wallabies (des kangourous nains), des zèbres, des lions, des tigres, des oiseaux, des singes, des pélicans, des lynx, des reptiles, des araignées natives de NZ, brrr… des lémuriens (comme Timon de Timon et Pumba), un panda roux, des ours, des chauves-souris (roussettes, comme celles que tu avais mangé en Calédo papa), des girafes, des autruches… bref, de quoi s’extasier encore et encore ! Ah, et aussi des petites loutres particulièrement actives qui gigotaient dans tous les sens ! En rentrant, on s’arrête dans Petone, la petite ville située en bas de Korokoro, pour le festival annuel. De la musique, des enfants qui dessinent dans la rue, des artistes et des « Take-aways » partout ! Hum, les bonnes saucisses trempées dans le ketchup…

Mais revenons à nos moutons, euh nos Kiwis, euh… enfin, vous allez voir. La Nouvelle-Zélande, ses climats multiples et variés, ses côtes interminables, nous a donné l’envie de mettre le cap sur le détroit de Cook, entre les deux îles, pour un safari organisé afin d’aller voir des phoques se faire bronzer ! Trop bien ! On est parti en 4x4 vers les hauteurs de Wellington jusqu’au niveau de la seule éolienne de la ville, installée en exemple (il faut d’abord qu’ils s’habituent avant de trouver l’idée bonne). Wellington étant située au niveau des vents que l’on appelle les 40e rugissants, on se dit que ça pourrait amener un peu d’énergie tout ça… Ensuite, on change les pneus, ou du moins on met la Titine en 4 roues motrices et on descend vers le cap. La route, directement creusée à flanc de colline, est faite de graviers et plonge dans les eaux troubles du Pacifique, mêlant ses vagues à celle de la mer de Tasman (je deviens poète). Ce qui nous donne, d’un côté, la montagne et ses filets empêchant les pierres de tomber et, de l’autre, le vide. Au loin, la mer et, plus loin encore, la vue sur les côtes de l’île du Sud ! Le soleil est de la partie et les pierres qui roulent (« I can’t get no… ») font de notre trajet en 4x4 un sacré tour de manège. Le chauffeur l’a bien compris et, une fois arrivé sur la plage, il prend toutes les bosses qui se présentent à lui. Mais trêve de rigolades, nous sommes là pour voir des phoques et quand le guide/chauffeur/serveur de cafés nous explique la procédure à respecter pour approcher un phoque, on écoute attentivement. Pas à moins de 20 mètres et on ne fait pas trop de bruit. C’est donc avec douceur que nous les observons se prélasser, ne bougeant que de quelques centimètres pour changer l’orientation de leurs corps face à la course du soleil, plongeant parfois « lentement » pour se rafraîchir et jouer dans l’eau. Ils sont mignons, et surtout très gros. Bien loin du petit et tout mignon Bibifoc que nous connaissons bien. Ils sont gros, gris, moustachus et lents. Mais c’est génial de pouvoir les approcher en pleine nature. On ne les dérange pas, on ne leur fait aucun mal, c’est à peine s’ils nous remarquent. Et si c’est le cas, ils ont l’air de s’en f… complètement.

Lundi, jour d’essai pour nous deux au Parlement, donc peu d’activités prévues, si ce n’est l’ascension vers le Mont Victoria (en voiture) pour un aperçu panoramique de la ville. On s’amuse à « trouve la maison de » et Jibé y perd son sens de l’orientation… et découvre que Wellington n’est en fait pas vraiment sur la mer mais dans une baie. On s’aperçoit aussi que les avions sont gros, euh… non, ils sont juste très près de nous lorsqu’ils survolent la ville avant d’atterrir sur l’aéroport situé à 5 minutes du centre en voiture.

Mardi, on est déjà en mal du Parlement ! Non, j’rigole. Mais ce n’est pas parce qu’on y a bossé 4 heures qu’on le connaît par cœur ! Petit détour en trois immeubles et une visite guidée d’une heure pour nous aider à mieux nous repérer dans cet immeuble et donne l’occasion à Françoise de connaître notre QG pour les prochains mois… Le bâtiment principal, surnommé la « Beehive » car l’immeuble fut conçu en forme de ruche, en jette pas mal. Non seulement par le nombre de gars de la sécurité mais par la classe qui se dégage de cet immeuble très aéré et éclairé, sans pour autant être tape-à-l’œil. Ce premier immeuble héberge l’exécutif, donc le gouvernement dans son intégralité, ainsi que leurs staffs et le staff de Bellamys, la société qui nous emploie… Egalement deux salles de réception, les cuisines et mon petit Café. L’immeuble d’à côté (le bâtiment historique) abrite le Parlement à proprement parler, c’est-à-dire l’ensemble des députés (et leurs bureaux) ainsi que l’hémicycle (qui n’en est pas un puisque la salle est rectangulaire, à l’anglaise). Nous avons pu visiter, en fin de session, rien de spectaculaire. Il y a aussi l’ancienne chambre haute, l’équivalent du Sénat ou de la Chambre des Lords en Angleterre… sauf qu’elle n’existe plus depuis une cinquantaine d’année ici. Les Kiwis avaient bien compris que le Sénat ne servait plus vraiment à rien (surtout que leurs sénateurs étaient nommés, non pas élus) et ils s’en sont donc tout simplement débarrassé ! La salle ne sert plus qu’une fois tous les trois ans lors de la cérémonie de formation de chaque nouveau gouvernement (eh oui, tous les trois ans les élections ici). Et en présence de la Reine (ou de son représentant le Gouverneur général de Nouvelle-Zélande)… Mais pas d’Elizabeth pour nous. Par contre, sans le savoir, nous venions de croiser une bonne partie des ministres et députés qui quittaient la salle de l’assemblée. Mais c’est trop bête parce que, nous, les politiques Kiwis, on ne les connaît pas ! Enfin, pas encore ! Dernier bâtiment à visiter, la Bibliothèque du Parlement. Pas vraiment partie intégrante du complexe mais rattaché à celui-ci. D’autant plus que c’est certainement le plus joli, avec ses allures d’église ! Le troisième véritable bâtiment s’appelle Bowen House est regroupe tout l’administratif… Mais, comme vous pouvez l’imaginer, rien de bien intéressant à visiter par là-bas ! Enfin, rien que pour vous, en exclusivité (car ça n’est pas montré au public), il faut savoir que le Parlement possède une salle de gym, une piscine et une garderie. Parmi les petites cocasseries, il y a aussi une poste et une salle réservée aux partenaires, époux et épouses des parlementaires… (NB : cette section sur le Parlement vient d’être entièrement réécrite par Jibé, Lulu ayant encore un peu de mal à se repérer et à bien savoir quel bâtiment abrite quoi…)

Afin de compléter notre culture générale sur l’histoire de cette ville désormais nôtre, nous nous sommes rendus au musée de Wellington. Il retrace, entre autres, l’histoire de la ville et de ses habitants en 100 anecdotes, une pour chaque année de 1900 à nos jours.

Exemple n°1 : Nous vous avions déjà parlé du fameux dessert Kiwi : le Pavlova. Les Néo-zélandais et les Australiens se battent depuis des années quant à l’origine géographique de ce gâteau plein de sucre. Le musée nous apprend que le cuisinier Jack Stevens fut tellement époustouflé par la performance de la ballerine russe Anna Pavlova en 1926 qu’il conçut un dessert évoquant la légèreté et les froufrous du tutu de la danseuse. La recette fut inscrite en 1929 dans le livre de cuisine kiwi de référence The Mother’s Union Cookery Book et 6 ans plus tard, en 1935, les Australiens présentèrent le Pavlova comme invention originale Aussie.

Exemple n°2 : Wellington, qui compte (banlieue comprise) environ 250 000 habitants, regroupe 50 000 habitants originaires des îles du Pacifique selon la répartition suivante : environ 20 000 Samoans, 9000 Fidjiens, 6500 des îles Cook, 6000 des Tokelau (rappelez-vous les destinations tendances…), 2000 des îles Tonga et 1300 Nuieans.

Exemple n°3 : Le musée raconte l’histoire du naufrage du Wahine, une catastrophe récente et douloureuse pour les Wellingtoniens. Le ferry qui faisait le lien entre l’île du Nord et l’île du Sud rencontra un orage en arrivant dans le port de Wellington le 10 avril 1968 (Bon anniversaire tata Valérie). Il perdit d’abord son radar puis se dirigea vers une barrière de récifs, ce qui détruisit le moteur et le gouvernail. De plus, 4 des 8 bateaux de sauvetage étaient usés et donc inutilisables. En totalité, 51 personnes perdirent la vie.

Rassasiés par tant de connaissance mais affamés, nous nous sommes dirigés vers un formidable petit restau Maori où nous avons passé une chouette soirée. Dégustation de bières artisanales maoris (la Tuatara et la Taa Kawa), de morceaux de pain maison à tremper dans des dips (pesto, crème, huile), suivis par un plat de poisson (Tarahiki) et d’une galette de kumara le tout cuit à l’hangi, c'est-à-dire à l’étouffé. Ce qui nous donne un bon mélange de tradition et de modernité. En dessert, rien que pour vous faire saliver, un gâteau au chocolat pour Jibé, une crème au citron pour Françoise et une tarte à la kumara pour moi, l’ensemble accompagné de glace et de cacao saupoudré pour former le dessin d’une fougère, trop bien !!

Mercredi, on prend la voiture direction la Kapiti coast par une route de montagne bien pourrie avec quelques opossums écrasés pour l’ambiance. Pique-nique sur la plage avec la vue sur l’île de Kapiti, ramassage de coquillages et dégustation d’une glace de notre glacier préféré à Paraparaumu. Vous savez, nous vous l’avions raconté, nous étions allés déguster une formidable glace avec Justin, la terreur et sa famille !! On s’installe, on choisit nos parfums, Françoise découvre avec bonheur la glace au cheesecake et surtout quelqu’un qu’on aurait bien choisi d’éviter… Justin !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Il fait son grand retour ! En même temps, on l’a cherché. On va chez son glacier préféré, un mercredi après-midi, alors forcément tomber sur lui et sa maman, c’était déjà une grosse erreur tactique. Mais au fou rire que ça provoque chez Françoise, finalement c’était bien sympa. Assez sage mais rattrapant sa mère en pleine discussion avec nous, d’un « bon, une glace ! », on se dit qu’il ne nous manque pas, qu’il ne nous a jamais manqué et qu’il ne nous manquera jamais ! Pour le retour, on laisse le volant à Françoise, ce qui repose Jibé sachant que Lulu n’a franchi qu’une fois le grand pas… sur la plage !!! On est rentré sains et sauf : conduite à gauche, priorité à droite, on ne l’a lui fait pas à Fançoise, elle a maîtrisé la Titine !

Jeudi, on ne fait rien de spécial, on fait un petit tour de l’autre côté de la baie de Wellington, sur le front de mer de Petone et on rencontre ce qu’on pensait être des petits pingouins bleus… qui n’en étaient pas mais qui, pour nous consoler, étaient très beaux ! Comme oiseaux ! Mais bon, des kiwis, des phoques, des oiseaux… On ne peut pas tout avoir et ça nous remplit déjà bien la tête de souvenirs sympas. Et si vous ne nous croyez pas, faites un tour sur le site des photos !!


Ps : Un p’tit bisou à ma Delphine et ma Karine, fidèles lectrices ! Z‘avez vu, je m’installe enfin !

Pps : A nos collègues globe-trotter ! Les chiens ont effectivement déserté notre vue depuis que nous sommes à Wellington mais on ne va pas s’en plaindre… Vous dîtes êtes passés par les mêmes hôtes que nous ? Mais lesquels ?? Et pour l’île du Sud, si on se tue au travail c’est pour y passer du bon temps. Message reçu pour la côte ouest, on a deux Woofeuses hollandaises en éclaireuses mais c’est sympa d’avoir des conseils. Thanks mates !

dimanche 16 mars 2008

Wellington

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Calme et sérénité…

Nous avons enfin quitté les hurlements incessants de Justin pour rencontrer la chouette famille des Darwin, dans un quartier de la capitale nommé : Karori. Penny, David et leurs trois enfants (Harry, Louise et John) vivent dans une maison sympa et toute en hauteur, dans ce petit quartier excentré du centre mais très résidentiel. Et donc très calme. Ah, le calme, le silence ou, du moins, des conversations à un niveau de décibels cohérent. On n’entendrait même presque pas suffisamment Penny, avec sa voix toute douce qui soulage nos oreilles meurtries… Vous l’avez compris, les Darwin sont sympas, simples et posés. Ils sont, en plus de cela, très accueillants, ce qui nous vaut la rencontre d’un couple d’allemands, Stéphanie et Jullius et leur petit Jonathan (2 ans) et de Gemma, l’hollandaise, tous Wwoofeurs de leur statut. Comme cela fait beaucoup de monde, nous squatterons la chambre du dernier qui a un deal avec sa mère : 5 dollars par jour en échange de sa chambre et 5 dollars pour le grand qui, du coup, partage la sienne avec son frère. C’est rigolo et on comprend vite que ces gens-là ne s’ignorent ni ne se hurlent dessus : ils discutent. Formidable !

En plus de cela, le travail se révèle assez simple. On repeint le toit de la maison voisine qui appartient à la famille et qu’ils louent à des étudiants. Ce n’est pas trop haut et la vue est sympathique… Un petit coup de « sanding » (on harmonise à la gratte-gratte pour que la vieille peinture se décolle), une couche de protection là où ça commence à rouiller, une première couche puis une seconde… Mais Penny trouve qu’on bosse beaucoup : 3 heures, c’est déjà trop pour elle et surtout nous allons devoir prendre 2 days-off parce qu’on en fait beaucoup !! C’est super gentil de sa part, on se sent vraiment choyé et, en même temps, on a l’impression de ne pas en faire suffisamment. Tant pis, on fera la vaisselle !

Du coup, ça nous laisse beaucoup de temps libre tout ça ! Alors, on se regarde des Dvds avec Gemma, on se familiarise avec la ville qui, comme toutes les grandes villes, nous embête le premier jour avec tous ses sens uniques. On s’aperçoit aussi que ça souffle quand même pas mal dans la City of Wind (on s’envolerait presque sur notre toit) et on va se faire un petit match de Rugby au Westpak Stadium !

Hurricanes, Hurricanes, Hurricanes !

On n’allait quand même pas rester quelques mois à Wellington sans voir un match de rugby au Westpac Stadium ! Et tant qu’à supporter une équipe, on choisit… l’équipe de Wellington : les Hurricanes ! En effet, en ce moment a lieu le Super 14 où s’affrontent 14 équipes de Nouvelle-Zélande, Australie et Afrique du Sud. Depuis notre arrivée, nous cherchions à tout prix une équipe à soutenir et, au cours de nos Wwoofings, nous interrogions la populace à ce sujet. Finalement, comme nous allons vivre un moment à Wellington et qu’on adore Maureen, nous avons choisi de supporter son équipe préférée, qui est aussi celle de notre nouvelle ville d’adoption. Pour ce faire, nous sommes bien sûr passés à la boutique officielle des vendeurs de tee-shirts et produits dérivés où nous sommes devenus propriétaires, pour Jibé, d’un maillot à leur effigie et d’une écharpe pour moi. Bon d’accord, on s’est donné un match d’essai avant de devenir complètement fan et de faire la razzia des produits. Mais quel match !! Ils ont catapulté les Chiefs d’Hamilton (autre ville de l’île du Nord) d’un 39 à 19. Je laisse Jibé revenir sur les points majeurs du jeu qui, même si je n’y comprends pas encore tout, m’a beaucoup plu !

Explications de Jibé :Alors, pour remettre dans le contexte, le Super 14 (prononcé Sou-peur-for-tine) est une sorte de ligue des champions, à la différence près qu’elle s’inspire du modèle américain de la NBA ou de la NFL. En gros, les trois grandes nations du rugby de l’hémisphère sud se sont mises d’accord pour créer une ligue avec 12, puis très rapidement 14 franchises qui joueraient un championnat se terminant sur des play-offs. Les 6 équipes Australiennes, les 3 Sud Africaines et les 5 Néo-zélandaises jouent chacune un match contre chaque autre équipe. A la fin, les quatre premiers jouent les demi-finales. Il n’y a pas de relégation puisque ce sont des franchises. Des « clubs » créés de toutes pièces qui font leur « recrutement » parmi les équipes locales. Autant dire que quasiment tous les internationaux de ces trois pays (sauf ceux qui jouent en Europe), auxquels s’ajoutent les internationaux venus des Tonga, des Samoas, etc., jouent dans le Super 14. Et comme la saison est assez courte, les joueurs font en général partie d’une équipe locale et d’une franchise du Super 14 (pour les meilleures en tout cas).

Donc, nous, notre équipe, ce sont les Hurricanes de Wellington. En réalité, ils représentent tout le sud de l’île du Nord. Par exemple, l’équipe locale de Wellington (celle qui joue uniquement des matchs du championnat de Nouvelle-Zélande) s’appelle les Lions. Et comme c’est une des meilleures, beaucoup de joueurs de notre équipe des Hurricanes en font aussi partie. Et font aussi partie des All Blacks. Tiens, deux noms pour vous faire saliver : le très populaire Jonah Lomu était un joueur des Hurricanes, tout comme l’emblématique Tana Umaga qui vient de prendre sa retraite. Autant vous dire qu’on n’a pas choisi un mauvais cheval ;-)

Pour parler du jeu maintenant, c’est… différent. Tout comme en Europe, ils jouent un rugby moderne. Mais ça ne les empêche pas de développer du beau jeu, pas comme ces Anglais qui balancent des coups de pied dans tous les sens ! Non, ici, on est adepte du rush, la course dans le tas et le jeu d’impact. La spécialité, c’est : je mets la balle sous le bras (ou dans la main, vu le gabarit de certains !) et je fonce, je crée le décalage et je défonce et, enfin, je passe la balle et il enfonce. Du vrai beau jeu de main en main, virile mais pas méchant, brutal mais pas dangereux… Enfin, en général. Et surtout, des magiciens de la balle. Surtout nos petits Hurricanes ! Si ce ne sont pas les meilleurs plaqueurs du monde (et une cravate par ci, et une prise de judo par là), les joueurs Néo-zélandais sont certainement les plus doués balle en main ! Au final, un très beau match de rugby avec pas mal d’essais et beaucoup de moments forts ! Une très belle introduction à ce sport pour ma Lulu…

Seule ombre au tableau, les Hurricanes n’ont jamais gagné le Super 14, atteignant les demi-finales ou la finale à 5 reprises déjà. Cette année peut-être… On espère en tout cas !

Suite et fin des allers-retours chez le médecin

Comme la douleur de Jibé refaisait surface et lui collait des maux de dos (en l’occurrence de reins), nous sommes retournés chez le docteur. Mais, comme le docteur à Hastings nous avait dit que nous devions aller direct à l’hôpital faire un scanner si la douleur persistait, nous sommes allés à l’hôpital de Wellington. Première nouvelle : on se perd dans l’hôpital. Deuxième nouvelle : ça coûte trèèèèès cher l’hôpital, même avec l’assurance. Dans le sens où la somme à allonger est énoooorme ! Dans les 1.000 et quelques dollars. Bref, la gentille madame de l’accueil nous renvoie vers un autre hôpital qui, a priori, serait moins cher. Bonne pioche, c’est effectivement moins cher mais cela ne va pas pour autant être gratuit, ni facile. Nous devons revoir un médecin avant de pouvoir faire quoi que ce soit. Bon d’accord, on prend rendez-vous lundi matin avec Monsieur Sarfati. Il refait des tests à Jibé et, cette fois, nous avons le sésame pour une urographie. Au final (et après le fameux scanner), rien de méchant, une petite infection et des antibios. Jibé est réparé ! Du coup, on va pouvoir bosser !

Notre futur boulot

Le plan, c’était d’abord un peu de Wwoofing au début pour se faire une bonne idée générale du pays et découvrir l’île du Nord. Ensuite, on s’était dit que ça pourrait être pas mal de bosser un peu sur Wellington de façon à économiser un peu d’argent pour l’île du Sud et de se poser un peu quelque part ! Donc, pendant que nous étions sur la Kapiti Coast, on s’est amusé à chercher du boulot sur Internet dans pas mal de domaines et, un jour, alors que nous déjeunions avec Penny, un coup de téléphone. Rendez-vous pris pour nous deux au Parlement pour un entretien. Mais, attention, si le gars du nom de P.K est prêt à nous engager, ce n’est pas pour faire avancer la carrière diplomatique de Jibé. Nous signons un contrat avec la société Bellamys chargée de la « cantine » des députés !! Plus précisément, nous allons travailler au room service pour Jibé et, pour moi, au café. En extra, soit en plus de notre travail soit en même temps, nous pourrons aider au service pendant des cocktails, des conférences et même des mariages. Donc, pour résumer, on va faire de la restauration mais en plus classe, avec de beaux uniformes et dans un cadre plus qu’agréable ! On y gagne le parking, le repas du midi et des sous en plus grâce aux extras. Et, pour le fun, l’accès à la piscine et à la salle de gym du Parlement… Aller faire quelques brasses avec les députés, ça peut le faire, non ? Pour ceux que ça étonne qu’on soit embauché aussi facilement, Jibé avec sa non expérience dans la restauration et, moi, mon niveau d’anglais, notre boss P.K répond : « Oui, mais vous êtes français » ! Et, pour vérifier, on y a bossé au cours d’un service qui, au lieu d’être une formation pour nos futurs tafs respectifs, fut le service d’un repas organisé par le Rotary Club, soit un job normalement en extra. Et on a bien géré la situation : les trois assiettes pour Jibé, les consignes et les requêtes des gens servis en anglais pour moi. On commence donc lundi prochain, 9 heures ! Cool !

Korokoro, Kate, Phil, LB, Tyr et Zeus.

Et, qui dit boulot dit appart’, ou plutôt maison ! Nous avons emménagé dans la maison de Maureen, qu’elle loue à son fils Robbie, qu’il loue à ses amis Kate et Phil, que l’on partage à présent avec eux et les trois minous : LB et Tyr, les siamois, ainsi que Zeus, le petit chat tout timide aux grands yeux. On vous en reparlera plus tard mais on peut déjà vous dire que nous avons une vue superbe sur le port de Wellington, deux salles de bain, le Wireless et notre chambre toute mimi, surtout depuis que nous avons placé des photos, le drapeau Maori de la Nouvelle-Zélande, nos couvertures toutes chaudes et mon encens tant adoré ! On s’est trouvé un petit radiateur pour avoir chaud et nos colocs ont une collection de Dvds et de jeux vidéos sympas. Affaire à suivre…

dimanche 2 mars 2008

Résultats du Jb’s Quizz n°2 et nouvelles vidéos

Salut tout le monde ! Aujourd’hui, on répond enfin au quizz n°2, on vous en met plein la vue avec des vidéos pleines de peps et on se ressert une tranche de photos du bout du monde.




Mais sans plus tarder, les réponses tant réclamées du quizz (malgré une participation relativement faible). Et, plus important, le classement final !!

Première position : Simon (aka Sims), toutes nos félicitations ! Une fois de plus, c’est la rapidité qui prime (et une certaine efficacité bien sûr). Encore bravo !
Deuxième position : Patrice. Un bel effort, mais pourquoi ne pas avoir répondu à toutes les questions ?
Troisième position : Karine, pas mal pour une première.
Et pour l’effort et la pertinence de leurs quelques bonnes réponses : nos Papas respectifs qui, malgré un score relativement faible, nous ont bien fait rire…

Mais que fallait-il répondre ??

Partie I : Les slogans publicitaires.
1 – « The domino’s effect » >> Domino’s Pizza, bien sûr… Ca semblait pourtant facile.
2 – « Keep mozzies away » >> Raid (pour info, « mozzies » remplace ici « mosquitoes », autrement dit les moustiques.
Et rien de tel qu’un bon Raid pour s’en débarrasser… non?).
3 – « Where everyone gets a bargain » >> The Warehouse, une sorte de grand entrepôt/supermarché pas cher où on trouve de tout sauf à manger. En chantant, ça fait : « Warehouse, Warehouse, where everyone gets a bargain! »
4 – « You’ll never buy better » >> Là, c’est Briscoes, le Castorama local.
5 – « Shake.
Shoot. Kill » >> C’est Mortein, un produit anti-insecte en vaporisateur. D’où la devise : « Secouer. Tirer. Tuer. ». « More smart, more safe, Mortein! » Mais nous avons beaucoup apprécié la suggestion de Simon. Non, « Shake, shoot, kill », ce n’est pas Air New Zealand ! Qui sont très bons, eux, il paraît! Enfin, il paraît…

Partie II : La vie courante ou les réponses qu’on donne au pif!
6 – La mascotte de Titine : C’est un porte-clé représentant… notre Marianne nationale bien sûr ! Gentiment offert à Jibé par une de ses ex-collègues du Printemps et en provenance de la boutique de souvenirs de l’Assemblée Nationale. Tout de même !
7 – Qu’avait donc cuisiné Lulu chez Alistair ? Un brownie, Jibé étant en manque de chocolat ! Mais, pas de bol, Alistair ne lui avait pas donné du chocolat noir classique mais du chocolat aromatisé au café ! Rien de grave, si ce n’est que moi, Lulu, je ne m’en suis aperçue qu’en le mélangeant à tout ce que j’avais déjà préparé. Et que s’il y a un truc que Jibé n’aime pas, c’est les desserts aromatisés au café… La boulette !
8 – Notre fameux gain au Keno ! Comme quoi, la poisse, ça peut parfois aider ! Nous avons gagné pas moins de $6 au Keno… sans trouver le moindre numéro ! On avait misé $2 et coché 10 numéros. Et, au Keno, si aucun des 10 numéros cochés ne sort au tirage en question, ben… vous gagnez quand même $3 par dollar de mise !!! Oui, on sait, le Keno, c’est compliqué. On n’a d’ailleurs toujours pas tout compris. Même la fille qui valide les tickets gagnants ne savait pas qu’on pouvait gagner en perdant. C’est vrai qu’on s’était déjà entraîné en regardant le tirage à la TV et Jibé a vite compris que Lulu ne trouvait jamais les bons numéros… Visiblement un atout dans ce pays !
9 – Quel légume n’aimons-nous pas ici ? Le céleri frais en branches… beurk ! Ça vous gâche une salade… En rémoulade, oui, d’accord. Mais, comme ça, désolé, ça ne passe pas. Sorry Philou, ce n’est pas les brocolis, dont Lulu et Jibé raffolent, aussi bien chauds que froids.
10 – Distance parcourue avec Titine : à Hastings, nous en étions à 4400 kilomètres ! Depuis, il convient d’en rajouter quelques centaines.

Partie III : Le QCM.
11 – L’ascension du Te Mata Peak c’est faite : en voiture. A pied, l’ascension du Te Mata, faut pas déconner ! 399 mètres quand même…
12 – A combien la dizaine d’avocats à $1,50 l’unité : alors, hum ? $1,50 l’un donc… $15 les 10 !!! Non, non, ce n’est pas une blague, c’est juste le marché le plus snob de NZ ! Pour rappel, on les trouve généralement à environ $3 les 5, que ça soit au bord de la route ou au supermarché. Mais bon, ça n’a pas trop dérangé Lulu : « parce qu’on pouvait goûter à tout les stands…Hum » !
13 – Ici, certaines araignées peuvent : sauter comme des puces. Eh oui, nous avons rencontré des araignées qui sautent ! Super simple à écraser…
14 – Que se passe-t-il donc à 17h ? Les magasins ferment ! Et, à 18 heures, c’est le journal du soir. Ensuite, zou, tout le monde à table ! Et on enchaîne sur le film du prime-time à 19h30… (NB : il reste quand même des exceptions.)
15 – Un nouvel ado fan de : World of Warcraft bien évidemment, le seul et l’unique ! Bah oui, ils sont pas très foot ici, alors pas de Pro Evolution Soccer…


Voilà pour les nouvelles du front,
Pensez aussi à suivre le lien vidéo pour déguster deux nouveaux montages de notre cru. Le premier est une grande première pour Lulu, une vidéo qui vous donnera certainement envie de faire du Wwoofing en Nouvelle-Zélande. La seconde vidéo est un hommage de Jibé à tous les bikers de la planète (rien que ça !).

Au passage, on en a aussi profité pour vous remettre une couche de photos, notamment un superbe couché de soleil sur la Kapiti Island qui devrait sérieusement vous faire saliver. Toujours en préparation, une vidéo que Jibé vous promet depuis des lustres et qu’on espère terminée très prochainement. Un petit aperçu de notre premier Wwoofing et c’est vrai qu’il valait bien une vidéo dédiée… Mais pour quand ?!

Les liens, c’est par là : (vous l’aurez compris, c’est toujours la même chose)
Les vidéos >
http://picasaweb.google.fr/Jibozusa/VidOs/photo#5172722496502386354
http://picasaweb.google.fr/Jibozusa/VidOs/photo#5172726465052167874


Les photos >
http://picasaweb.google.fr/Jibozusa