Il faut dire que Colin (notre hôte) l’a tellement souhaitée cette pluie, qu’elle se devait bien de pointer le bout de son nuage, un jour ou l’autre… C’est vrai que quand on essaye de faire pousser ses propres fruits et légumes, qu’on a tout un tas d’animaux à nourrir et qu’on collecte l’eau de pluie comme unique source d’eau courante (la maison étant trop isolée pour être raccordée au réseau), on ne peut souhaiter que la pluie ! Surtout, également, lorsqu’il n’a plu que 2mm d’eau en un mois (pour un pays où il pleut souvent, bravo !).
Mais c’est bon, elle est bel et bien là, la pluie. 34mm hier, et certainement deux fois plus aujourd’hui… Et ça risque de durer, au moins, jusqu’à la fin de la semaine.
Bon, ceci dit, pour repeindre la clôture (d’un joli bleu gris qui lui donne un certain charme à cette clôture), c’est quand même plus agréable par temps couvert que sous le soleil de plomb d’avant-hier. Mais quand il pleut comme aujourd’hui, on ne peut plus peindre ! Grrrr…
Et dire qu’on avait nettoyé toutes les fenêtres hier ! Re-grrrr…
Mais comme on ne se laisse pas abattre si facilement par quelques gouttes, c’est aujourd’hui qu’on a décidé d’aller visiter Rotorua… pour s’apercevoir, une fois arrivé, qu’il y pleut encore plus fort qu’à Te Puke !! Eh oui ! Ici, la maison est plus ou moins “protégée” par les collines environnantes. Mais une fois passée cette barrière naturelle, welcome la pluie !
Bon, ça n’enlève rien au “charme” de Rotorua, la « ville qui sent le souffre » (pour ceux qui n’ont aucune idée de ce que peut-être l’odeur de souffre, en gros, ça sent l’œuf pourri !).
Confiants, revigorés par la pluie et une douce odeur de souffre dans le nez, on se dirige donc vers un des responsables de cette si belle odeur (et des nuages extrêmement bas qui assombrissent le ciel de la cité) : les geysers de Te Puia.
Bon, comment dire ? En fait, on ne les a pas vu les geysers… Ce n’est pas qu’ils se sont cachés, c’est juste un choix de notre part. Une fois arrivés à l’entrée du “parc naturel” d’où s’observent ces émanations chtoniennes, une angoisse nous assaille. Les prix affichés correspondent au double du prix annoncé par le guide. Serait-ce possible ? Ils ont dû oublier un détail… On s’avance… Ben non, c’est bien ça ! Deux fois le prix, sous prétexte que le billet d’entrée comprend une représentation culturelle maorie. Euh, bonjour madame. Nous avons déjà vu ce type de show deux fois. Nous ne voudrions que l’entrée simple. Nous ne sommes venu que pour voir les geysers. C’est gentil de proposer mais non, nous n’avons pas besoin de guide et nous ne voulons pas voir ce spectacle… Quoi ? On est obligé de payer ce prix, qu’on aille voir le spectacle ou pas ?! Mais c’est du vol ! Désolé, ça sera sans nous…
C’est vraiment dommage que certaines personnes s’approprient les beautés naturelles de la Nouvelle-Zélande et, sous prétexte de vous offrir des services en plus, vous fassent payer très cher ce qui devrait être gratuit ! Bloody greed… Une fois cette déception passée, Rotorua a pu nous livrer ses secrets. L’immense parc municipal est littéralement criblé de cratères de boue bouillonnante qui témoignent de l’importante activité volcanique de la région. Un spectacle assez impressionnant et vraiment marrant à regarder. Presque aussi marrant que ce car de japonais (ah ces touristes, toujours les mêmes !) qui s’entassaient autour des bains de pieds. Je vous situe la scène : avec toute cette activité volcanique, il y a quelques sources chaudes d’eau claire qui font surface autour du parc municipal et la ville a donc construit des grands pédiluves pour pouvoir profiter de cette curiosité naturelle. Bien que grands, ces pédiluves ne peuvent accueillir qu’une vingtaine de personnes à la fois. Et voilà un car entier qui débarque et tous ses petits occupants viennent gentiment plonger leurs pieds dans cette eau tempérée. A 30 ou 40, comme ils sont mignons. Surtout l’un d’entre eux qui ne devait pas trouver l’eau assez chaude et qui n’a rien trouvé de mieux que d’aller plonger son extrémité directement dans le lac bouillonnant d’à côté… Mauvaise idée. Résultat, certainement une brûlure au premier degré et un douloureux souvenir.
De notre côté, pas de bain, le spectacle suffisait largement. Tout comme, quelques kilomètres plus loin, le village englouti par l’éruption du volcan Tarawera, le 9 juin 1886. Une sorte de Pompéi Néo-zélandais, sauf qu’il s’agissait d’un village et non d’une ville, et que celui-ci était beaucoup plus récent. Une très intéressante visite qui vous renvoie un peu plus de 100 ans en arrière, lorsque l’activité volcanique de la région était déjà la première source d’attraction pour les touristes. Et c’est les yeux encore emplis de ces belles histoires que nous sommes rentrés.
A part ces histoires à dormir debout, la vie « à la ferme » se passe bien. Un peu de peinture et du travail de maison, on s’occupe des animaux et on aide lorsqu’on le peut. Et, surtout, on se délecte des talents culinaires de Maureen (notre hôtesse). Un vrai Cordon bleu. D’ailleurs, ce soir et en notre honneur, c’est raclette !!! Un plat d’hiver me diriez-vous, cela semble approprié. Sauf que c’est la fin du printemps ici. Mais elle nous le fait « à la néo-zélandaise ». Je suis sûr que ça sera encore un succulent repas. Comme tous les jours… Ah, on a vraiment de la chance d’être tombé dans cette famille…
Allez, bisous tout le monde, c’est l’heure de passer à table.
PS : - Dernière remarque pour la route, et ça concerne aujourd’hui… la police ! Et oui, car petit Jb a fait une bêtise aujourd’hui. En me garant sur le parking de Rotorua, j’ai oublié d’éteindre mes phares. Et comme un oubli ne va jamais seul, j’ai également oublié de vérifier si le coffre était bien fermé (et bien évidemment, il ne l’était pas). En revenant, je vois que la portière de la voiture est ouverte et qu’un gars trifouille à l’intérieur de notre voiture. Bon, il n’y avait absolument rien de valeur à voler à l’intérieur et, en moi-même, je me dis : qui donc aurait l’idée saugrenue de voler notre voiture plutôt qu’une des belles toutes neuves à côté ? En me rapprochant d’un pas plus soutenu, je m’aperçois que le gars dans ma voiture est un flic. Zut, qu’est-ce que j’ai donc fait de mal ? Il est en train de me mettre une contravention ? Mais pourquoi ? Et là, le gars, à moitié souriant et à moitié sérieux, il m’annonce que mes phares étaient allumés et que, s’il n’avait rien fait, j’aurais retrouvé ma batterie à plat (et il avait bien raison). Et il me tend un papier tout en m’expliquant qu’il avait fait le tour de la voiture pour voir si tout était Ok, qu’il avait vu le coffre n’était pas fermé et qu’il était passé par là pour aller éteindre les phares. Sur le bout de papier, un gentil petit mot m’indiquant qu’il était entré dans ma voiture pour éteindre les phares et qu’il fallait dorénavant que je pense bien à fermer toutes les portes (et en particulier le coffre) pour éviter que des voleurs s’introduisent dans le véhicule. Là-dessus, je le remercie et il me répond que c’est tout naturel. Et s’en va, souriant. Et moi je reste coi face à une telle gentillesse et j’imagine la scène du policier qui crapahute depuis mon coffre de voiture jusqu’au siège avant pour (tout simplement) éteindre les phares… L’un dans l’autre, j’imagine que c’est naturel et j’aimerais que tous les policiers soient aussi serviables que lui… Mais ce n’est sûrement pas en France qu’ils feraient ça !
PS de Lulu : Une bonne et une mauvaise nouvelle.
Je commence par la mauvaise.
Les opossums ne sont vraiment pas aimés en NZ et les pièges conçus pour les éliminer efficaces et indolores. Très fièrement, Colin nous en a montré un vrai, d’opossum, mais mort (et c’est vrai qu’ils ont des dents et des griffes très longues). Alors, maman, tu voulais que j’en prenne un en photo pour Marie mais là, ça ne le faisait vraiment pas. En plus, il est rentré en le traînant derrière lui par la queue et il y avait sa tête qui tapait par terre en cadence avec la démarche de Colin. Donc, je t’enverrai peut-être une carte d’un gentil opossum qui sourit mais je ne crois pas pouvoir en prendre un vrai avec l’appareil.
La bonne nouvelle à présent. On est depuis un jour et quelques heures les heureux parents de Baby le petit canard. Plus sérieusement, un des trois œufs mis sous incubateur a éclot hier après-midi (avec un coup de main de Colin pour retirer des petits bouts de sa coquille car le petit duckie faisait « chick, chick » pour qu’on l’aide à sortir). Et donc, en trois heures, il s’est extirpé de sa coquille et depuis hier soir il est dans la salle à manger, dans une petite cage chauffée. C’est trop mignon !
1 commentaire:
incroyable,mais???
es tu sûr que ton policier était bien réel....ou..une hallu? une caméra cachée? OK réel !bravo continues à faire de si belles rencontres
G bisous ,maman
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