Pour les lecteurs, un joli texte vous attend. Pour les joueurs, vous retrouverez un petit quizz à la fin de ce post. Bien sûr, rien ne vous empêche de faire les deux, lire et jouer !
Hello fidèles lecteurs et plus ou moins fidèles commentateurs…
Nous sommes toujours dans la Hawkes Bay, mais nous avons quitté Naomi et ses prédictions apocalyptiques pour rencontrer la famille de Jane et Alistair, à Hastings. Nouveau Wwoofing, nouvelles personnalités, nouveaux boulots et nouveau mode de vie.
Première chose, la propriété est immense et très bien fournie en légumes, fruits et herbes aromatiques… Citons, en vrac et de manière non exhaustive : pommes, poires, prunes, pêches, fraises, noisettes, noix, oignons, aulx, choux, tomates, potirons, poireaux, carottes, épinards, salades, haricots, patates, kumaras, courgettes, pastèques, concombres, betteraves, brocolis, melons, persil, romarin, thym, basilic, estragon… Bref, si on a faim, on se sert dans le jardin. En plus, cela nous arrange bien puisque nous ne partageons pas les repas avec la famille. Nous sommes logés en dehors de la maison principale, dans un cottage, self-contained, ce qui signifie avec douche, toilettes, Tv et cuisine ! L’occasion pour nous de faire notre popote quotidienne avec des produits tout frais issus du jardin.
En réalité, nous ne partageons que peu de choses avec eux. On se fait notre petit-déj’ et le repas du midi. Le soir, on a le même dîner qu’eux, cuisiné par Alistair, mais dans notre cottage. Moi, ça m’ennuie un peu. Mais chacun est différent et, en plus, les plats sont toujours très bons. Heureusement, il y a le coffee break. Gracieusement préparé par Christine, la maman d’Alistair. Car les parents d’Alistair possèdent leur propre maison juste à côté de celle de leur fils et de leurs petites-filles, Megan et Jessica. L’occasion pour nous de partager un café avec ces deux anglais de naissance mais écossais de cœur (le pire, Paul, c’est qu’ils viennent du Yorkshire et plus précisément d’Halifax !) et de discuter, ce qui rallonge fortement nos breaks. Mais, en même temps, ce sont les rares moments que nous pouvons partager avec eux. Enfin, n’exagérons pas. Trevor et Christine, les parents d’Alistair donc, nous ont quand même emmenés à une soirée de danse folklorique écossaise en pleine air. Bien plus Ecossais qu’Anglais, comme vous le savez désormais, ils font partie de la Scottish Society de Napier et de Hastings ainsi que du club de danse traditionnelle écossaise local. On s’est donc retrouvé à danser des gigues et autres danses en ligne pendant deux heures avec toute une bande d’Ecossais et d’Ecossaises issus de l’immigration et âgés de 60 ans, en moyenne. Pas si facile qu’il n’y paraît ! Et c’était bien marrant de pouvoir danser un truc qu’on aurait jamais soupçonné faire un jour. Un peu comme si, en France, on était allé danser de la country dans un parc en plein centre-ville. Autant vous dire qu’on était presque les seuls jeunes, mais je pense qu’on a créé des vocations parmi le « public » et contribué à désinhiber certains autres débutants du jour ;-)
Et puis il faut aussi dire que, à part nous emmener danser, quand on a besoin de quelque chose, ils sont toujours prêts à nous aider, ils nous expliquent des trucs sur le pays, sur le jardin, sur l’Ecosse et nous entraînent parfois dans de longues conversations (Trevor, le papa d’Alistair, a la langue bien pendue). D’ailleurs ça tourne souvent autour de notre président et de notre opinion à son sujet. C’est vrai qu’ici les médias néo-zélandais ne retiennent pas grand-chose de notre pays (cocorico !). Dans le New Zealand Herald, il y a deux doubles pages consacrées à l’international et devinez ce qu’ils écrivent lorsqu’ils parlent de la France ?? Les histoires de c** de Sarko… Alors forcément, nous sommes obligés de renseigner nos hôtes sur la situation politique française (Jibé joue son rôle de diplomate parfaitement, vous vous doutez bien). Sans ça, quand on ne tape pas la bavette avec Trévor, Christine, Alistair et Jane, bah, on bosse ! Tous les matins, nous devons faire 4 heures et on choisit notre horaire : on commence à 8 ou à 9 heures. C’est agréable d’avoir (pour moi, la stressée) un emploi du temps qui ressemble à quelque chose. Et le taf est varié et fatiguant comme on aime.
On a commencé par dégager toutes les branches coupées des arbres car elles étaient à proximité de la ligne haute tension. En gros, on en a fait deux tas, un tas de bûches pour le feu (je sais pas combien ça peut faire de stères mais ça fait beaucoup de bois) et un autre tas qui fait bien 50 mètres de branches qu’il a fallu dégager des plus grosses (en réalité des troncs). 2 heures tous les matins, et six jours plus tard, c’est fini ! Et deux autres heures à ramasser du caca de cheval pour faire de l’engrais (du fumier quoi !). Dans un enclos à moutons, nos mimines protégées par des gants, nos petons par des bottes et du pelletage de crottin, nous voilà partis pour une dizaine d’aller-retour entre la propriété et le champ du proprio des canassons. On a pu apprendre que les moutons néo-zélandais aiment bien la remorque de Trévor et l’arrière de la voiture, en particulier un qui s’est frotté tout le long contre Titine, tellement qu’on ne pouvait même pas le bouger pour pelleter. Sacré mouton ! Sinon, on cueille des fruits, on ramasse des légumes, on enlève quelques mauvaises herbes et, grande nouvelle, j’ai tondu la pelouse !! Et oui, je ne l’avais jamais fait ! En même temps, y a pas de tondeuse chez nous et c’est pas sur le balcon à Satory qu’on va faire pousser du gazon. Jibé s’est lui amusé à tondre avec un gros tracteur de grand garçon. Marrant mais long, bruyant et assez dangereux si on considère le nombre de branches qu’il s’est pris dans la figure (eh oui, tondre entre des noisetiers, c’est pas la panacée). Ah oui, et il a aussi utilisé une débroussailleuse pour la première fois, afin de dégager un fossé qui en avait bien besoin. On bosse dur, mais on s’amuse. Monter dans les arbres, utiliser des gros outils bien bruyants, se traîner dans la terre ou pelleter des excréments, quel programme !
Ensuite, nos après-midi sont libres.
On en profite pour visiter la ville d’Hastings et faire un peu de shopping. La ville fut elle aussi détruite, partiellement, par le tremblement de terre de 1931 et elle fut reconstruite dans un style « Spanish mission » assez sympa auquel s’ajoute quelques touches Art Déco pour ne pas trop se dépareiller de sa voisine, Napier. Côté Shopping, je me ravitaille en livres car, « yes ! », j’ai fini Harry Potter. On s’est fait une balade à Te Mata Peak, une colline qui surplombe Hastings et Napier de 399 mètres. De là-haut, on a une superbe vue sur la région, sur le Pacifique et on distingue au loin les montagnes plus au centre du pays. Et la légende est sympa. Les Maoris racontent que la colline serait le corps d’un géant, couché sur le côté, qui entrepris de manger la montagne pour séduire la fille du chef de la tribu adverse. Il s’étouffa avec une pierre alors qu’il n’avait mangé que la moitié de la petite montagne et s’effondra. C’est vrai que, comme la colline grimpe doucement d’un côté et tombe abruptement de l’autre, on peut imaginer le corps d’un géant. Et ça fait le bonheur des amateurs de deltaplane.
Au fait, vous ai-je précisé que nous avions une Tv dans la chambre ?? J’ai une excuse, j’apprends l’anglais ! Et je trouve qu’il y a un nombre “impressionnant” de télé-réalités (Jibé ayant vécu aux USA, il considère que ça reste toujours moins que là-bas).
Par exemple, une émission formidable dont on a manqué la fin : Miss Popularity. Le concept, on envoie en Australie 10 filles Kiwis pas trop laides et pas trop stupides pour une soi-disant séance photo. En réalité, elles vont s’affronter dans une petite ville pour devenir la Miss Popularité de cette bourgade (perdue au fin fond de la campagne Aussie) et gagner par la même occasion 100 000 dollars. Et elles ont des épreuves comme attraper des veaux, récurer la grange, etc… C’est assez marrant. Comme cette nouvelle émission (qui remplace celle d’avant, of course), Top of the Class, une version du pensionnat de Chavagnes mais avec des célébrités. Célébrités néo-zélandaises, donc on ne les connaît pas (enfin, il faut dire que le métier de certains c’est « personnalité de la télé » ! Ca promet !). Chaque « people » fait équipe avec un enfant de 10 ans qui lui ressemble physiquement et doit bien travailler à l’école pour gagner des points qui permettent ensuite à trois binômes d’aller en finale. Cette partie-là n’est pas toujours sympa, certains trichent quand d’autres font perdre volontairement les meilleurs. Mais quand ils sont en finale, ils ont des questions sur la Nouvelle-Zélande (c’est pour ça qu’on aime bien) et lorsqu’un binôme remporte la dernière manche, il doit réussir un test final pour faire gagner à l’enfant, sa famille et son école des cadeaux. C’est gentil et instructif. Sinon, il reste les pubs dont Jibé vous parlera avec plaisir. Et les news !
La Nouvelle-Zélande est en deuil… Elle vient de perdre l’un de ces Néo-zélandais les plus connus sur la scène internationale : Sir Edmund Hillary. Agé de 88 ans, le premier homme (avec Tenzing Norgay) à avoir conquis l’Everest, s’est éteint le 10 janvier dernier. Il a également participé à de nombreuses explorations, comme le Pôle Sud et l’Antarctique. Et on a pu voir pendant son enterrement (2 heures 30 sur deux des trois chaînes nationales) qu’il avait été décoré par de nombreux pays dont la France qui lui a attribué la Légion d’honneur. Et, grand blasphème qui a choqué de nombreux Kiwis : la reine d’Angleterre n’a pas daigné assister aux funérailles. Et un nouveau malheur a frappé notre région si « Down Under » et mon petit cœur de fan … Heath Ledger, post-ado rebelle mais romantique, chevalier des temps modernes ou cow-boy et berger gay, l’acteur australien nous a quitté le 23 janvier. Ca a fait moins de bruit qu’Hillary, mais j’avais quand même envie de le signaler, surtout qu’ici les acteurs Kiwis ou Aussies qui réussissent à Hollywood sont particulièrement suivis par la presse papier et Tv. Par ailleurs, nombreux sont les acteurs que nous connaissons sans savoir qu’ils sont d’ici ! Heureusement, la presse explique toujours qu’untel est « Australian/New-Zealander-born » ou « the Aussie/Kiwi actress ». On apprend que la célèbre Xena la guerrière (Lucy Lawless) est une Kiwi et que l’actrice qui joue le rôle de la reine de Naboo dans Stars Wars III et de Whale Rider (Keisha Castle-Hughes) est aussi une Kiwi. Après, les acteurs australiens, on est déjà plus au courant : Cate Blanchett (Elisabeth, Narnia…), Nicole Kidman, Russel Crowe, Hugh Jackman (X-Men), et j’en oublie. Mais aussi, nous redécouvrons des chansons qui sont également kiwis ! Vous rappelez-vous de « How bizzare » d’OMC en 1996 ou de « Sway » de Bic Runga en 1998 ? Bref, ça nous amuse assez de remarquer tout ça et d’essayer d’être à jour côté musique, ciné, Tv. En plus, pour moi, c’est un vrai défi. Je dois m’adapter à l’actualité people d’un autre pays où le people le plus connu (que je connaisse) est Peter Jackson et c’est pas un « vrai » people des journaux à scandales !! Je m’excuse auprès de nos lecteurs sérieux pour cette parenthèse futile et j’en profite pour demander une revue de presse spéciale people aux connaisseurs. Help !! J’en profite aussi pour remercier Carl pour son résumé des news from France, on n’en a vraiment pas beaucoup.
Unfortunately, il nous arrive aussi des petits ennuis, des petits bobos et des plus gros. Un bon moyen de faire connaissance avec le système de santé et notre assurance. Je laisse ici la parole à Jibé car, pour moi, à part une petite brûlure sur le poignet (dans le mille maman, je suis sûre que tu as deviné comment) avec le four (d’habitude, je me coupe en tartinant mes biscottes, ça varie), tout va bien.
Bah oui, petit Jibé s’est réveillé il y a un peu plus d’une semaine avec des calculs rénaux. Pas vraiment une bonne nouvelle. Surtout que c’est la première fois et qu’on connaît rien du système de santé ici. Une petite visite chez le docteur et des assistantes médicales très gentilles plus tard, on comprend un peu mieux. On comprends que, bienvenue hors de France (et je dis ça pour tout ceux qui passent leur vie à pester contre la Sécu), avant même d’avoir vu le médecin, il faut payer ! Et payer cher en plus ! $64 et 15 minutes plus tard, je me retrouve entre les mains d’un docteur assez sympa qui m’annonce la nouvelle. Une prise de sang plus tard (super, moi qui adore tellement ça), direction la pharmacie (en face) pour y laisser quelques $60 supplémentaires (et pourtant, j’avais demandé les génériques). Délester de tout ce cash, j’envoie gentiment une demande de remboursement à notre compagnie d’assurance pour apprendre qu’il y a une franchise de $75 sur chaque demande ! Je vous laisse faire le calcul… Vous pensez toujours que la Sécu rembourse mal ?!
Bref, le fin mot de l’histoire est que ça fait un peu plus d’une semaine maintenant, j’ai fini mon traitement et ça a l’air d’aller. Et j’espère que la douleur ne reviendra pas car, sinon, c’est direct à l’hôpital pour un scanner (dixit le docteur). Pas de raisons de s’inquiéter chers lecteurs, il paraît que ça se soigne bien. Mais j’aurais volontiers fait sans. (Et – c’est Lulu qui reprend le flambeau 10 secondes – nous ne pouvons pas donner notre sang, nous Français, galeux, en NZ. Explication : dans le mille tonton !! Comme nous avons passé 6 mois ou plus en France entre 1980 et 1996, nous ne sommes pas autorisés à donner notre sang car nous sommes potentiellement porteur de la maladie de la vache folle. Grrr… Comme je comprends ta fureur mon Paulo… F*** !)
Mais si on parlait un peu de choses plus gaies. Il faut quand même que je vous parle des publicités à la télévision. Comme dirait mon cher Coluche, oui, elles s’adressent majoritairement aux cons. Mais, parfois, on a quand même de belles perles et des sacrées raisons de se payer une bonne tranche de rigolade. Et parce que ma cible favorite ne serait rien si je n’en remettais pas une couche à chaque fois, commençons par l’Armée. Cette honteuse Armée qui, tout autour du monde, essaye de trouver des trucs divers et variés pour vous faire croire que, faire la guerre, c’est fun et c’est cool. Mais non, un soldat c’est pas fait pour tuer des gens, un soldat ça s’amuse avec des gros tanks et des grosses bombes en plein milieu du désert… Hum, moi, partial !? Bon, parlons donc des faits.
Première publicité en question. La scène se passe dans un garage automobile, comme il y en a des centaines. On voit un jeune, 20 ans environ, le nez dans un moteur et les mains pleines de cambouis. Là dessus, le vent se lève et certains outils commencent à trembler. Un hélico est en approche, le logo de l’Armée de l’air sur son côté, bien visible à la caméra (RNZAF > Royal New Zealand Air Force). Le pilote pose l’engin face au garage et fait un signe amical au jeune en question qui, ni une, ni deux, abandonne ses outils et ses collègues pour sauter dans l’hélico du bonheur… Heu… Elle nous raconte quoi cette pub ? Que mécanicien, c’est vraiment un métier pourri qui ne mérite aucune considération et qu’on peut laisser tomber d’une seconde à l’autre ? Qu’un jeune de 20 ans qui répare des voitures est un raté et que seule l’Armée peut lui permettre de réussir sa vie ? Que l’Armée c’est super top génial et qu’on devrait s’engager sans même y réfléchir ? J’ai de sérieux doutes quant au message… Mais je vois déjà les plus sceptiques d’entre vous. Attendez la suite !
Seconde publicité, toujours pour cette très chère RNZAF. La scène se passe à l’Université, apparemment pendant un cours de mathématiques assez compliqué. On voit des étudiants qui galèrent un peu à comprendre le prof et, surtout, une jeune demoiselle qui s’ennuie à mourir. Mais, heureusement, le vaillant hélico (oui, oui, le même qui a déjà pris le jeune mécanicien) arrive face à la fenêtre. Et fidèle à son habitude, le gentil pilote fait un geste à la demoiselle. Ni une, ni deux (une fois n’est pas coutume), celle-ci se lève, quitte son cours de mathématiques impossibles, monte sur le toit du bâtiment, s’engouffre dans l’hélico, salue son nouveau pote ex-mécanicien (oui, oui, toujours le jeune de l’autre pub) et tout ce beau monde s’en va à la conquête de nouveaux horizons… Hum… Une fois de plus, que nous dit cette publicité ? Que rien ne sert de se casser la tête à étudier, mieux vaut rejoindre l’Armée ? Que l’éducation ne sert à rien, l’engagement militaire est tout ce dont un jeune a besoin ? Moi je trouve ça un peu dangereux tout ça. Alors bien sûr, on va me dire que ces deux publicités font passer un message d’unité, de fraternité. Que l’Armée ne recrute que ceux qui veulent y aller (parce qu’il faut voir le sourire de ces jeunes au moment de grimper dans l’hélico) et qu’elle leur offre un meilleur futur. Et surtout qu’elle ne fait aucune discrimination et accueille tout le monde. Soit ! Mais on leur a dit à ces jeunes qu’on va leur mettre un fusil dans la main et les envoyer en Afghanistan ou en Irak pour « maintenir la paix » ? On leur a dit qu’après un an d’entraînement, ils se retrouveront à combattre loin de chez eux avec le risque de mourir à chaque bombe qui explose ? A moins qu’ils finissent à l’Etat-major (pour l’ex-mathématicienne) ou au Génie (pour l’ex-mécano)… Mouais… Admettons. Mais voyons donc la suite.
Troisième publicité car il n’y a pas que l’Armée de l’air, il y a aussi la Marine (Navy, comme on dit ici). Et alors là, c’est le pompon ! Pas d’histoire de recrutement dans ce spot là. On voit juste un gros porte-avion et des soldats qui nous parlent de leur quotidien. Et pas question de parler de batailles, de manœuvres stratégiques, d’opérations de sauvetage ou d’attaques massives. Non ! Ici, on nous parle de tournoi de rugby sur le pont du bateau, de plongée en mer juste pour s’amuser, de soirées géantes au bar des matelots… Il y en a même un qui téléphone à sa mère (merci les satellites) pour lui dire à quel point il s’amuse mais il est interrompu par ses potes soldats qui viennent le chercher pour retourner faire la fête. Franchement, s’il n’y avait pas le logo de la Navy, on croirait à s’y méprendre une publicité pour une croisière Club Med sur le Pacifique !!! Même Ludivine trouve ça honteux, c’est pour dire ! Non, franchement, je ne fais pas preuve d’anti-militarisme primaire mais il faudrait vraiment qu’ils commencent à revoir leur stratégie de communication à l’Etat-major…
Bon, je pense que les militaires ont assez dégusté pour cette fois. Passons au reste de la publicité. Ils font quelques fixations ici. A commencer par le soleil. En même temps, on est juste à côté du trou dans la couche d’ozone. Ben, laissez-moi vous dire que les autorités sont au courant et qu’elles ne ménagent pas leurs efforts pour faire passer le message. Que ça soit via la Cancer Society ou juste pour les messages informatifs du gouvernement, il y a de quoi vous faire réfléchir. Avec des slogans marquants comme : « Slip, Slop, Slap and Wrap » (en gros, tartiner de la crème et s’emballer dans des vêtements) ou « Never let a child sunburnt » (ne jamais laisser un enfant prendre un coup de soleil), ils n’y vont pas de main morte. On peut par exemple voir une gamine qui a du mal à s’habiller à cause d’un coup de soleil sur les épaules, un autre gosse qui redoute de passer sous la douche et un troisième qui n’arrive plus à enfiler sa combinaison de surf. Et l’image suivante est une Néo-Zélandaise d’une quarantaine d’années sur son lit d’hôpital, des pansements sur les épaules et qui souffre visiblement d’un cancer de la peau. De quoi faire réfléchir !
Il y a aussi les pubs contre l’alcoolisme au volant, un peu sur le même modèle que nos pubs de la Prévention routière sur le « capitaine de soirée ». Celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas. Mais là, on a par exemple une bande de pote, avec un conducteur désigné qui se met quand même à boire. Ses potes s’en aperçoivent et s’obligent à prendre un taxi (donc plutôt responsables malgré tout). Et pour qu’il comprenne bien son erreur, c’est au capitaine de soirée de payer le taxi pour tous. Et toc ! Ou, plus violent, on a une autre bande de potes, toujours avec un capitaine de soirée irresponsable. Mais, cette fois-ci, ses potes ne s’en aperçoivent pas. Ils reprennent donc la route et, ce qui devait arriver arrive, terrible accident, mortel pour l’un d’entre eux, de surcroît. Et le slogan qui frappe : « If you drink and drive, you’re a bloody idiot » (si vous buvez et conduisez, vous êtes un sacré idiot !). Autant dire qu’ils ont plus trop envie de plaisanter avec ça.
D’ailleurs, la Nouvelle-Zélande (et surtout les Néo-Zélandais mâles) doit avoir un certain problème avec l’alcool (la bière en l’occurrence) parce que ces pubs ne sont pas les seuls du genre. Une de mes préférées, c’est celle qui nous explique que, chaque année, des Kiwis sont tellement bourrés qu’en faisant un barbecue, « they end up cooking… themselves ! Don’t drink and burn » (ils finissent pas se cuisiner eux-mêmes) ! Ou cette dernière qui explique qu’un tiers des incendies domestiques mortels démarrent en faisant une erreur en cuisinant. Je me demande avec quel taux d’alcoolémie certains Kiwis se mettent aux fourneaux ? Une chose est sûre, c’est qu’entre les brûlures, les incendies domestiques ou les risques d’incendies criminels, les pompiers néo-zélandais ont du boulot !
Et puisque j’y suis avec les funny facts à propos de la route et des accidents, savez-vous que la route la plus dangereuse et la plus mortelle de Nouvelle-Zélande est « l’autoroute » 2 (State Highway 2), en particuliers à deux endroits très précis : entre Mount Maunganui et Paengaroa d’une part, entre Hastings et Napier d’autre part ! Je vous laisse réfléchir un peu… Encore un peu… Eh oui, les plus fidèles lecteurs auront compris, ce sont les deux tronçons de route que nous avons le plus emprunté ! Le premier quand on était chez Colin & Maureen et chez Paddy & Roger (pendant un mois, si on cumule les deux Wwoofings) et le deuxième depuis qu’on est chez Naomi et chez Alistair & Jane (une bonne vingtaine de jours si on cumule les deux) ! Mais ne vous inquiétez plus. Demain, on s’en va, on ne prend plus ces tronçons de route et on s’en éloigne même assez drastiquement. Ca fait quand même bizarre d’apprendre ça aux infos après coup… Les autres endroits les plus dangereux de Nouvelle-Zélande sont entre Auckland et Whangarei (ça on a déjà fait !), en banlieue de Dunedin (on ira mais on vous promet qu’on fera gaffe) et en banlieue de Christchurch (pareil, on ira, mais on est désormais avertis). M’enfin, il paraît que le gouvernement fait tout son possible pour améliorer ces portions de route et pour augmenter la prévention à ces endroits.
Pour finir sur une note plus gaie, j’aimerais vous parler des autres publicités qui nous ont marquées mais qui, elles, n’ont rien de tragique. En fait, elles reflètent très certainement les plus gros besoins et les plus grandes inquiétudes des Kiwis puisqu’elles tournent presque toutes autour de deux sujets centraux : Noël toutes l’année et les moustiques ou mouches. Je m’explique : selon nos estimations, nous dirions qu’au moins un tiers de l’ensemble des publicités à la télévision tourne autour de ces deux sujets. D’un côté, il y a toutes les marques de Noël et les organismes qui vous aident à organiser cette célébration familiale qui font sans cesse de la pub. Alors, au moment de Noël, on se disait que ça semblait normal, même si, début novembre, ça semble un peu tôt ! Mais alors fin janvier, ça me paraît sacrément tard ! Ou alors ils ont 11 bons mois d’avance ?
D’autre part, je pense pouvoir affirmer que Raid (vous savez, la marque anti-moustiques, mouches, araignées ou tout insecte rampant) fait son meilleur chiffre d’affaire au monde en Nouvelle-Zélande. Sérieusement, toutes les deux trois pubs, on vous propose une solution miracle pour se débarrasser des mouches et des moustiques, dans la cuisine, dans la chambre, dans le jardin, à la porte d’entrée ou dans vos conduits d’aération… C’est vrai qu’on est servi en parasites volants mais c’est quand même pas l’Amazonie ici !
A ce propos, un sujet m’amenant à un autre, je vous propose de terminer ce post par un nouveau quizz qui, « je vous l’donne Emile », sera consacré à la publicité ! Alors, vous vous sentez d’humeur joueuse ? On rappelle que c’est le Mister Jive qui avait remporté le premier quizz grâce à une très rapide et très tactique utilisation du Net. Cette fois, on va compliquer un peu et on va faire appelle à votre sens de l’imagination et de la déduction (et qui sait, à votre utilisation performante du Net, une fois de plus). L’essentiel des questions porteront sur la publicité (ben oui, c’est un peu la thématique, vous l’auriez compris). J’attends un maximum de réponses, alors, à vos claviers !
Règles : à chaque fois, on vous demande de retrouver la marque associée au slogan publicitaire (attention, il s’agit parfois de marques néo-zélandaises, mais pas nécessairement). Compte tenu de la difficulté, 2 points pour une marque correctement nommée, 1 point si vous trouvez le type de produit en question sans réussir à nommer une marque précise.
- Quelle marque a pour slogan publicitaire : « The domino’s effect » ?
- Quelle marque a pour slogan : « Keep mozzies away » ?
- Quelle marque a pour slogan : « Where everyone gets a bargain » ?
- Quelle marque affirme : « You’ll never buy better » ?
- Quelle marque « more smart » et « more safe » explique : « Shake. Shoot. Kill » ?
Pour cette deuxième série de questions, il ne s’agit plus de publicités mais de vie courante et de diverses choses qu’on a pu apprendre ici. N’hésitez pas à faire des suppositions, il y a peu de chances que vous trouviez ces réponses sur Internet. 2 points par bonne réponse. 1 point pour une réponse approchante. Bonne chance, on ne vous a jamais dit que c’était facile…
- Lulu et moi avons choisi une mascotte pour notre Titine. Laquelle est-elle ? (Indice : c’est un emblème national français)
- Avant-hier, Lulu s’est mise derrière les fourneaux d’Alistair pour préparer quelque chose à nos hôtes et, en même temps, me faire plaisir. Qu’a-t-elle cuisiné ?
- Parce qu’on trouvait ça marrant de voir le tirage à la télé, Lulu & moi avons joué au Keno néo-zélandais vendredi dernier. Et nous avons gagné ! Mais combien de dollars avons-nous donc encaissé ?
- Dans leurs salades, les Néo-Zélandais aiment incorporer un légume que ni Lulu, ni moi, n’aimons vraiment. De quel légume s’agit-il ?
- Revenons à notre chère Titine. Elle avait 240.000 km au compteur le jour où on l’a acheté. Combien de km avons-nous parcourus depuis avec notre chère voiture ? (à +/- 100 km)
Et pour finir, quelques questions à choix multiples pour reposer votre cerveau. On compte 1 point par bonne réponse.
- Lulu vous a expliqué qu’on était allé faire une balade au Te Mata Peak. A votre avis, comment avons-nous atteint le sommet : en voiture, à pied ou en vélo ? (Indice : le pic s’élève à 399 mètres au-dessus du niveau de la mer)
- Hier, nous avons « visité » un marché un peu plus classe qu’un marché aux fruits et légumes classique. Des avocats étaient en vente à $1,50 l’unité. Mais combien aurions-nous eu à débourser si nous en avions pris une dizaine : $10, $12 ou $15 ? (il y a peut-être un piège…)
- L’araignée est la phobie de Lulu, tout le monde le sait. Et faire du Wwoofing n’est pas la meilleure façon d’éviter ces petites bêtes. Mais nous avons découvert une nouvelle sorte d’araignée, ici, en Nouvelle-Zélande, à la particularité étonnante : elle saute comme une puce, elle vole comme une mouche ou chante comme une cigale ?
- Les Néo-Zélandais, on a pu l’observer, font tout un peu plus tôt qu’en Europe. Mais que se passe-t-il à 17 heures : les gens passent à table, les magasins ferment ou les téléspectateurs regardent le film du prime-time ?
- Le fils de Naomi, notre hôtesse précédente, est un ado de 17 ans comme beaucoup d’autres. Et comme beaucoup d’autres à travers le monde, il est complètement fan d’un jeu vidéo en particulier. S’agit-t-il de : Pro Evolution Soccer (jeu de foot), Halo (jeu de tir) ou World of Warcraft (jeu de rôle) ?