Coucou, c'est nous

Pour ceux que ça intéresse, et surtout pour ceux qui s’inquiètent, vos petits kiwis ont toujours aussi froid et mal aux pieds. Mais ils se portent bien !!
Pas de message depuis longtemps, c’est normal, on vous l’a dit, on fait des semaines de « ouf ». En moyenne, on arrive à plus de 40 heures quand le Parlement ne siège pas et nous consacrons nos heures de liberté à hiberner devant la télé, étant donné que le magasin de location de Dvds fait des prix plus qu’intéressants. A $1 la location d’un film pour la semaine, nous étoffons quantitativement notre culture cinématographique. Parfois, on s’autorise (enfin, c’est Lulu qui parle, je m’autorise) des sorties shopping dans le centre, renouvelant ma conquête du manteau parfait ! (J’ai prévenu, pour ceux que ça intéresse…) Que j’ai trouvé !! En résumé, un petit train-train qui ne nous ennuie pas trop. En parlant de ça, nous avons renoué avec les joies des transports en commun car nous n’avons pas toujours les mêmes horaires de boulot. D’ailleurs, je commence souvent plus tôt… Ce n’est pas juste mais ça nous rapporte des sous. Rencontre donc avec le « Meiling » qui relie notre petite commune de Petone à Wellington en 15 minutes et tout en longeant la mer, il y a sûrement plus dur comme voyage. Découverte du poinçonnage à la Kiwi, c'est-à-dire comme à la française mais avec 15 ans de retard. C’est le monsieur (ou parfois la madame) qui ouvre et ferme les portes du train à 2 wagons et qui poinçonne votre billet – des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous !
Le boulot, ça ne change pas trop. On devient bon tous les deux à ce qu’on fait et Jibé a même été augmenté ! Mon chef est toujours casse-bonbons mais, quand il est bien luné, l’ambiance est agréable. Le VRAI chef (celui de la cuisine, l’allemand de 2 mètres qui sourit quand il se brûle) est presque devenu gentil avec nous. Du moins, il ne nous hurle plus dessus maintenant. Et PK est toujours génial. Au Café, j’ai repéré mes habitués et, pour certains, je me la pète en connaissant d’avance leurs commandes. Il y a aussi les gentils qui ont toujours un petit mot encourageant pour vous mettre de bonne humeur et, la plupart du temps, ils s’y essaient en français ! Il y a toujours Pascal, le security guy du Sud-Ouest qui me raconte ses diverses expériences dans le coin et qui a visité les Tokelau !!! Vous savez les îles du bout du monde avec un bateau tous les mois… Et toujours Maguie à qui j’ai donné un cours de français que j’ai voulu gratuit mais qui m’a valu une boîte de chocolats : mon Jibé était ravi !! De temps en temps (c’est beaucoup plus rare pour moi qui passe le plus clair de mon temps au Café), on fait des fonctions ensemble avec Jibé. Souvent, mais on l’a déjà dit, on s’occupe du bar. Et c’est une partie du boulot que j’aime beaucoup. D’une part, parce que je peux bosser avec ma moitié et parce que PK est avec nous et que c’est plus agréable qu’à Copperfields. D’autre part, parce l’équipe est cool, Laura, Phoebe, Rebecca, Ianna, Will, Carlos et Sonja sont des jeunes étudiants vraiment sympas.
Côté actualité, après avoir ressassé la routine, à nos heures perdues, on réfléchit à notre traversée vers l’île du Sud, le parcours qu’on envisage, c'est-à-dire une descente par l’Ouest, les différentes activités qui nous bottent, le ski, la venue d’Alain et Sonia, un passage par les îles et… le retour en France. Traversée prévue pour le 25 juin parce que c’est plus rigolo de prendre le bateau le jour de mon anniversaire. J’aurai mes 24 ans sur l’île du Nord et l’île du Sud !! Pour le vol vers la France, nous devions trouver une date avec la Singap’ et on s’est mit d’accord entre nous et avec eux pour un retour prévu à l’aéroport Charles de Gaulle, le vendredi 26 septembre 2008 (pour rassurer tout le monde) à 21 heures (heure de Paris). Et comme, c’est le début du week-end, je veux toute ma petite famille à l’aéroport !!!
L’actualité, ici, pas grand-chose. On croise les doigts pour voir les Hurricanes passer en demi-finale du Super 14, les chances s’étant considérablement réduites depuis leur défaite contre les fu**ing Blues d’Auckland 19 à 17. Nous étions deuxièmes et nous retrouvons finalement quatrième… Ouf, ça passe ! C’était chaud mais on fera les demi-finales ! Au passage, on notera que deux équipes Néo-zélandaises se qualifient, contre une Sud-africaine et une Australienne. Alors, c’est qui le petit pays maintenant ? Et petite réactualisation de ce message plutôt que le modifier, nous sommes à présent officiellement en deuil depuis que les Crusaders (connus pour vivre dans la petite ville pleine de brouillard qui est Christchurch dans le Sud) ont battu les « Cannes » 33 à 22 hier soir… Pas de finale pour nous cette année… Heureusement, les Blacks font leur grand retour le 7 juin au Westpac contre l’Irlande et qui c’est qui a trouvé des billets au premier rang ??? Et qui c’est qui va peut-être faire un fonction au Parlement avec les 2 équipes perdues quand même au sein de 450 invités ?????

Quant à elles, nos économies se portent bien. L’objectif était de 4000 dollars en trois mois de boulot, soit les dépenses occasionnées à Auckland et le Northland et nous en sommes actuellement à 4513,94 dollars en 10 semaines de taf, sachant que nous n’avons pas encore donné notre démission !!
Voilà pour les bonnes nouvelles !


De mon côté (c’est Jibé qui parle désormais), je ne viens pas pour donner les mauvaises nouvelles, car il n’y en a pas. Quoique… Si j’ai un conseil pour vous, ne me mettez pas dans une cuisine, ni nulle part où je pourrais entrer en contact avec des objets qui se brisent aisément. Je suis une véritable terreur pour les tasses et autres assiettes du boulot. Je casse tout ! Sans plaisanter, depuis mon embauche au room service, j’ai bien dû laisser choir une dizaine de tasses, autant de soucoupes et casser une ou deux carafes. Le pompon, c’était vendredi lorsque j’ai trouvé le moyen d’abîmer un thermos de thé et, par la même occasion, d’en répandre le contenu un peu partout dans le couloir que je traversais… Ah ces chariots du room service, ils ne sont vraiment pas stables !

Bref, à part ces quelques mésaventures, j’ai aussi réussi à esquinter un des murs extérieurs de la maison avec notre Titine. Impensable en France mais, ici, dans la lutte Maison versus Voiture, c’est bel et bien la voiture qui est sortie victorieuse ! Pourtant particulièrement doué pour effectuer créneaux et autres rangements en bataille, le mur était cette fois-ci un peu trop proche de mon pare-choc avant gauche… Mais comme notre Nissan est une bonne vieille voiture bien solide des années 1990 avec un VRAI pare-choc conçu pour parer les chocs et non pas pour se confondre avec la carrosserie, et comme les maisons néo-zélandaises sont faites de bois… ben… résultat… une « entaille » de 10cm dans la baguette qui couvrait le coin de mur  Côté voiture, rien à signaler…

La vie chez les Kiwis suit paisiblement son cours. A 100 à l’heure pendant la semaine, à 2 à l’heure le week-end. Comme l’a dit Lulu, on hiberne plus ou moins. Même si les températures restent automnales et ne descendent pas sous les 8° ou 9°, le froid ambiant ne pousse pas à l’activité. Autant vous dire que lorsqu’on allume un feu dans le poêle du salon, on y reste pour la journée. Enfin, je devrais dire lorsque Lulu en allume un, car je suis toujours aussi incapable de faire brûler bois, charbon, allume-feu ou quoi que ce soit qui puisse faire de la chaleur. Je suis un enfant de l’électricité, je l’avoue. S’il faut faire autre chose que brancher une prise murale ou tourner un bouton, je suis incapable. Et prendre sa douche à 6h du mat’ par 10° ambiants, c’est pas une sinécure, je vous jure !
Sinon, côté avenir, Lulu vous a presque tout dit. Nous préparons notre périple dans l’Ile de Jade (celle du Sud donc, là où on trouve la fameuse Greenstone Néo-zélandaise, celle du Nord étant surnommée Ile Fumante, pour son activité volcanique), la visite de mon Papa en août et, finalement, notre retour en France vers la fin septembre (date quasi-officielle désormais…). Plus personnellement, chacun de nous deux cherche sa voie et essaie de déceler de quoi son avenir sera fait. Lulu semble de plus en plus se tourner vers l’éducation des petits tandis que l’idée d’une carrière diplomatique fait son petit bonhomme de chemin dans ma tête, même si je n’oublie pas l’option journalistique ! Une chose est sûre, on n’a pas fini de s’interroger…