On en a des nouvelles à vous donner ! La première : Joyeux Noël !!
C’est à l’occasion de ces fêtes de fin d’années que la famille Roger&Paddy ont accueilli une nouvelle wwoofeuse, Irene en direct des Pays-Bas. Toute fraîchement débarquée en pays kiwi et jeune de 18 ans, notre colloc’ de chambre remplace nos allemandes parties pour d’autres aventures avec leur van acheté à seulement 700 dollars (le bol mais reste à savoir s’il ne les lâchera pas en route). Et Irene m’a appris une chose. On ne fête pas Noël en Hollande le 24 et le 25 comme chez nous, mais le 5 décembre, au moment de la Saint Nicolas. Donc mon Nico, si tu veux, pour ta fête l’année prochaine, on fera un Noël hollandais ! Bref, une nouvelle roommate très sympa.
C’est donc à trois que nous partons pour la plage trois jours de suite. Premier jour : les vagues sont énOOOrmes car la mer a creusé le bord de la plage ce qui fait le bonheur des surfeurs. Deuxième jour : plein de petites méduses bleues en provenance d’Australie assaillent notre plage favorite ! Pas grave on se baigne quand même (légèrement angoissée de mon côté parce qu’à ce qu’il parait, elles font très mal). Troisième jour : R.A.S, c’est les vacances ! C’est assez tranquille à Manganui ! Le matin on peut dormir autant qu’on veut, ensuite on a (ou pas) un taf d’environ 1 heure à produire autour de la maison et le reste du temps est pour nous. Et le soir on se retrouve pour de bons petits repas (Paddy n’est pas aussi bonne cuisinière que Maureen mais elle se défend plutôt bien et, après 3 repas de suite à base de pâtes, on a pu goûter aux joies de repas plus estivaux) et quelquefois pour se regarder un film à la TV.
C’est ainsi que nous avons pu voir un des plus connus des films néo-zélandais : Whale Rider. L’histoire tourne autour du chef d’une tribu maorie et de sa petite-fille qui a perdu sa mère et son frère jumeau lors de l’accouchement. Le grand-père enseigne aux enfants males du village l’art d’être un bon Maori afin de trouver son successeur à la tête de la tribu, ce que l’enfant ne peut faire puisqu’elle est une fille. Mais elle s’entraîne en cachette et finalement réussi à convaincre son grand-père qu’elle peut être une bonne maorie tout en étant une fille. C’est d’ailleurs marrant parce que tout au long du film je pensais aux rapports entre les hommes et les femmes ici. En particulier dans cette famille. Ici, on a le sentiment que les genres ne se « mélangent » pas. Dans le sens où les hommes ne s’adressent presque qu’uniquement aux hommes et les femmes aux femmes (Jb dit : il faudrait mettre un bémol à cette vision très cartésienne mais je laisse Lulu finir son explication). En effet, lorsque l’on discute en fin de repas, Roger, Jibé et moi, Roger ne me pose aucune question et il s’adresse à Jibé pour répondre, même quand il s’agissait de ma question. En même temps, Paddy me parle et me donne les consignes pour le taf à faire et je dois faire la commission à Jibé parce qu’elle parle d’abord à moi avant de lui parler. Et donc, un matin, Irene et moi avions fini nos tâches respectives et Jibé était en train de tondre la pelouse (ce qui est bien plus long à faire que de passer l’aspirateur), Joyce, la squatteuse dans le jardin, nous propose d’aller à Tauranga sur un marché d’artisans. Je lui propose d’attendre Jibé mais il faut alors qu’on y aille tout de suite alors qu’il n’est pas douché, tout dégueu plein d’herbe et le marché ne dure qu’une matinée… Je négocie, c’est pas possible, visiblement c’est une sortie entre filles. Ce n’est pas grand-chose, mais parfois ça m’agace un peu, donc il fallait que je vous en fasse part. (Jb explique de son côté : pour moi, il s’agit surtout d’habitudes culturelles qui font que les hommes sont plus à l’aise avec les hommes et les femmes avec les femmes. Sans penser à mal, c’est donc assez naturellement que Paddy s’adressait à Lulu et Roger à moi. Mais j’ai également pu parler avec Paddy et Lulu avec Roger. On sent juste une certaine gêne, ou plutôt une retenue qui, pour moi, s’apparente à de la timidité. Vous savez, comme les ados qui ne veulent pas parler à l’autre sexe parce que les choses sont plus compliquées que quand ils étaient enfants. Et c’est comme si, contrairement à ce qu’on a l’habitude de connaître en France, ils n’avaient jamais vraiment quitté ce stade de l’adolescence. Et quand deux petits français débarquent et chamboulent leurs habitudes, ils reproduisent les schémas qu’ils connaissent… Désolé pour ces explications un brin philosophées mais cela me semblait nécessaire. En tout cas, cet état des choses ne m’agace pas, contrairement à Lulu).
Comme je vous le disais plus tôt : Joyeux Noël !!! La veille, en amoureux au restaurant, on a fait un détour par la plage pour vous écrire un petit message dans le sable, et le lendemain avec la famille de Roger et quelques amis de Joyce pour un repas plus solennel.
Au programme, une des traditions néo-zélandaises pour Noël que l’on va introduire en France dès notre retour : le Champagne breakfast. Le concept est simple, on débouche une ou deux bouteilles au réveil et on déguste des croissants dans lesquels on ajoute du salé (ici c’était jambon, fromage et ananas), le tout passé au four. La vie est belle parfois et les petits plaisirs de la vie si faciles à réaliser !!! Dans la foulée, on s’offre les cadeaux.
C’est à ce moment qu’on s’est dit avec Jibé qu’on ferait tache dans le décor parce que nous avions décidé de ne pas s’offrir de cadeaux et de garder nos sous pour les multiples visites qu’on fait et fera toute l’année. Quelle surprise lorsque Paddy nous glisse devant nous des petits paquets avec nos noms dessus. Vraiment quelle gentillesse ces Kiwis ! Et quelle bonne idée que de nous offrir l’objet qu’avec Irène nous admirions tant : un « découpeur de tranches pour le fromage ». Accompagné d’un collier pour moi et d’une boîte de gâteaux au beurre pour Jibé. On s’est senti un peu bêtes parce on ne s’y attendait pas. Et encore plus, lorsque nous sommes allés à Te Puke nourrir les animaux chez Maureen et Colin (ils étaient à Wellington pour les fêtes, étant à côté, c’était logique qu’on y aille pour eux). Deux petits paquets nous attendaient. On a vraiment été gâtés par le petit papa Noël avec un paquet de chocolat au Kalua pour Jibé (pour les connaisseurs, il est complètement fou de cette liqueur) et une crème de corps parfumé au miel de Manuka (pour les connaisseurs, j’adore me tartiner de lotion). Comme quoi, ils sont vraiment parfaits tous les deux.
Retour à Maunganui pour le repas dont je délivre tout de suite le menu :
- Moules géantes marinées au lait de coco et au gingembre,
- Crevettes chaudes et froides que nous pouvions tremper dans une des nombreuses sauces faites par Paddy,
- Chips, noix en vrac et crackers pour tremper cette fois dans du guacamole ou y ajouter une tranche de fromage,
- Dinde et tranches de bœuf à la sauce Cranberry,
- Coleslaw agrémenté d’ananas,
- Salades de pommes de terre,
- Salade de poissons blancs marinés au lait de coco et au poivron,
- Petits pains à l’ail,
- Légumes au four (des patates douces appelées ici Kumara, du potiron et des pommes de terre),
- Christmas pudding et cakes à la carotte,
- Pavlova,
- Des chocolats, des petits gateaux et…
- Plein de Bulles !!!
On aurait pu se sentir mal à l’aise puisque l’on n’était pas dans notre famille mais, au contraire, on s’est senti très bien. J’ai même pu discuter avec pas mal de monde, dont un natif d’Huddersfield, mon cher oncle !!! On a donc passé un très bon après-midi de Noël à la manière des Kiwis avec juste un petit peu de pluie…
Le lendemain de Noël, les Néo-zélandais ont un jour férié supplémentaire : le Boxing Day, le 26 décembre, commun à tous les pays du Commonwealth. A l’origine, on offrait des boîtes contenants des vêtements et des gâteaux aux domestiques. Et les patrons offraient une boîte remplie de gâteaux et/ou provisions aux ouvriers. Pour trouver une comparaison, ce sont les étrennes chez nous. D’ailleurs Maman, je m’interroge ? As-tu été gâtée cette année ? Je ne pourrais pas taper dans tes étrennes cette année, snif…
Le 27, départ pour la péninsule de Coromandel. Rencontre avec nos troisièmes hôtes, Alison et Mike. D’abord la maison : un petit coin de paradis à la sortie de Coromandel Town (côte ouest de la péninsule), perdu en plein milieu du bush. Le must, c’est la vue sur l’océan et, par la même occasion, le coucher de soleil. Nos hôtes ont replanté presque l’intégralité des arbres qui entourent la maison et possèdent un jardin très fourni en légumes et herbes, ça sent bon !!! Alison est proche de la retraite et travaille comme journaliste pour des reportages à la télé. Mike est originaire de Melbourne (Australie) et est retraité. Le programme est fixé, nous travaillerons 4 heures par matinée et nous aurons nos après-midi libres. En échange, comme toujours, du gîte (ici une petite dépendance sympa) et du couvert (et les plats exotiques, thaï ou épicés d’Alison). Petite remarque perso : je commence à mieux comprendre l’anglais et l’accent et je peux davantage participer aux conversations. C’est qu’il y en a des choses à raconter sur la France ! En bons citoyens, nous avons toujours une anecdote à faire partager à nos hôtes Kiwis et surtout, jusqu’à maintenant, ils connaissent super bien la France et maîtrisent certains mots de la langue. Je ne sais pas si c’est un hasard mais c’est assez pratique pour moi car, quand je ne comprends pas un mot, j’ai parfois la traduction en direct, sans intervention de Jibé. On a juste été déçus… de ne pas rester plus longtemps ! Mais on a prévu d’aller dans la région de Gisborne où l’on est attendu pour le 2 janvier. Donc ça ne nous laisse que 4 jours dans la Coromandel.
On en a profité pour aller au cap le plus à l’Est de la péninsule, à Port Charles, où l’on a pu observer des oiseaux « Oystercatchers » (mangeurs d’huîtres, si, si, on vous assure. Un vrai cimetière à coquillages autour de chez eux !), très beaux avec leur long bec orange mais aussi très bruyants ! Et nous sommes allés nous prélasser sur la plage après nous être promenés à Cathedral Cove, un rocher blanc creusé par la mer (un peu comme Etreta, pour ceux qui connaissent, mais en mieux : une plage protégée et surtout un soleil radieux). Mais nous ne nous sommes pas juste prélassés… Nous avons profité des spas naturels que nous offre la Hot Water Beach. Son secret ? Une source chaude qui jaillit du sol directement sur la plage. Le principe ? Se creuser une piscine privée dans le sable en prenant soin d’être assez près (pour que ce soit chaud) mais pas trop (sinon ça brûle !) de la source. 1 heure et demie plus tard, on allait beaucoup mieux. Je rappelle à ceux qui l’oublient que nous sommes à ce moment-là le 30 décembre.
Par conséquent, le point suivant sera consacré à notre retour chez Maureen et Colin, nos préférés, et la célébration de la nouvelle année !! Je laisse par la même occasion la parole à Jibé. Et Bonne Année !
Adieux déchirants à Alison et Mike qui nous ont gentiment proposé de repasser dès qu’on le souhaitait. Je ne sais pas si on retournera dans la Coromandel mais cette « petite » péninsule vaut vraiment le détour, malgré ses routes caillouteuses et, pour tout dire, assez dangereuses. Nous quittons donc la maison perchée sur la colline avec vue sur la mer pour nous diriger vers notre 4ème Wwoofing (eh oui, déjà !). A Gisborne. Mais la route étant longue, un petit arrêt du côté de Te Puke s’est imposé. Quelle joie de retrouver Maureen et Colin, même si ce n’est que pour deux petits jours.
A peine arrivés et nous revoilà en route pour la maison du cousin de Maureen, à Papamoa, sur la plage. Une très belle maison pour passer le réveillon du Nouvel An. Tout un tas de personnes inconnues également, mais toutes plus agréables les unes que les autres avec nous. L’occasion également de goûter un peu de langouste pêchée le matin même à la main, et de déguster quelques coquilles St Jacques ! Ils n’ont pas de foie gras ici, mais il faut dire qu’ils savent y faire avec les cadeaux de la mer… Quelques feux d’artifices plus tard (je crois que ces Néo-zélandais ont, pour certains, une âme de pyromane ! Mais ça me plaît bien !). Quelques feux d’artifices plus tard, donc, arrivent le décompte final et l’avènement de 2008. En direct à la radio et les premiers sur la Terre !!! Avant même l’Australie, s’il vous plaît !
Une bonne rasade de bisous et d’embrassades plus tard, les esprits fatigués se dispersent et nous rentrons pour une nuit bien méritée. Il est vrai que nous n’avons pas veillé toute la nuit, mais il faut préciser que tout commence beaucoup plus tôt ici qu’en France. Un sacré réveillon, encore une fois, très différent de tous les autres et un bon souvenir pour plus tard.
Le reste se passe de commentaires et je vous invite donc à aller faire un tour sur le lien habituel pour consulter la ribambelle de nouvelles photos que nous venons d’ajouter ! Et pour les vidéos, une devrait arriver sous peu…
Bisous à tous et très très bonne année 2008
2 commentaires:
Bonjour a tous les 2 ,
un peu de retard dans la lecture.....cause vacances a la campagne.
Tout le monde ( nous compris ) vous embrasse et vous adresse leurs meilleurs voeux , bonheur et Santé
J'ai pris connaissance du questionnaire , et vu le score de Jive , nous devons beaucoup approfondir ( comme l'a si bien fait jive !!)......afin de ne pas être trop ridicule dans le score.
Reponse d'ici la fin de semaine
Nous vous embrassons trés fort
Sonialain
toutes les photos sont superbes mais celle ci est très bien choisie car je remarque que tu as tres bien su ecrire dans le sable!!!
gros bisous maman
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