Calme et sérénité…
Nous avons enfin quitté les hurlements incessants de Justin pour rencontrer la chouette famille des Darwin, dans un quartier de la capitale nommé : Karori. Penny, David et leurs trois enfants (Harry, Louise et John) vivent dans une maison sympa et toute en hauteur, dans ce petit quartier excentré du centre mais très résidentiel. Et donc très calme. Ah, le calme, le silence ou, du moins, des conversations à un niveau de décibels cohérent. On n’entendrait même presque pas suffisamment Penny, avec sa voix toute douce qui soulage nos oreilles meurtries… Vous l’avez compris, les Darwin sont sympas, simples et posés. Ils sont, en plus de cela, très accueillants, ce qui nous vaut la rencontre d’un couple d’allemands, Stéphanie et Jullius et leur petit Jonathan (2 ans) et de Gemma, l’hollandaise, tous Wwoofeurs de leur statut. Comme cela fait beaucoup de monde, nous squatterons la chambre du dernier qui a un deal avec sa mère : 5 dollars par jour en échange de sa chambre et 5 dollars pour le grand qui, du coup, partage la sienne avec son frère. C’est rigolo et on comprend vite que ces gens-là ne s’ignorent ni ne se hurlent dessus : ils discutent. Formidable !
En plus de cela, le travail se révèle assez simple. On repeint le toit de la maison voisine qui appartient à la famille et qu’ils louent à des étudiants. Ce n’est pas trop haut et la vue est sympathique… Un petit coup de « sanding » (on harmonise à la gratte-gratte pour que la vieille peinture se décolle), une couche de protection là où ça commence à rouiller, une première couche puis une seconde… Mais Penny trouve qu’on bosse beaucoup : 3 heures, c’est déjà trop pour elle et surtout nous allons devoir prendre 2 days-off parce qu’on en fait beaucoup !! C’est super gentil de sa part, on se sent vraiment choyé et, en même temps, on a l’impression de ne pas en faire suffisamment. Tant pis, on fera la vaisselle !
Du coup, ça nous laisse beaucoup de temps libre tout ça ! Alors, on se regarde des Dvds avec Gemma, on se familiarise avec la ville qui, comme toutes les grandes villes, nous embête le premier jour avec tous ses sens uniques. On s’aperçoit aussi que ça souffle quand même pas mal dans la City of Wind (on s’envolerait presque sur notre toit) et on va se faire un petit match de Rugby au Westpak Stadium !
Hurricanes, Hurricanes, Hurricanes !
On n’allait quand même pas rester quelques mois à Wellington sans voir un match de rugby au Westpac Stadium ! Et tant qu’à supporter une équipe, on choisit… l’équipe de Wellington : les Hurricanes ! En effet, en ce moment a lieu le Super 14 où s’affrontent 14 équipes de Nouvelle-Zélande, Australie et Afrique du Sud. Depuis notre arrivée, nous cherchions à tout prix une équipe à soutenir et, au cours de nos Wwoofings, nous interrogions la populace à ce sujet. Finalement, comme nous allons vivre un moment à Wellington et qu’on adore Maureen, nous avons choisi de supporter son équipe préférée, qui est aussi celle de notre nouvelle ville d’adoption. Pour ce faire, nous sommes bien sûr passés à la boutique officielle des vendeurs de tee-shirts et produits dérivés où nous sommes devenus propriétaires, pour Jibé, d’un maillot à leur effigie et d’une écharpe pour moi. Bon d’accord, on s’est donné un match d’essai avant de devenir complètement fan et de faire la razzia des produits. Mais quel match !! Ils ont catapulté les Chiefs d’Hamilton (autre ville de l’île du Nord) d’un 39 à 19. Je laisse Jibé revenir sur les points majeurs du jeu qui, même si je n’y comprends pas encore tout, m’a beaucoup plu !
Explications de Jibé :Alors, pour remettre dans le contexte, le Super 14 (prononcé Sou-peur-for-tine) est une sorte de ligue des champions, à la différence près qu’elle s’inspire du modèle américain de la NBA ou de la NFL. En gros, les trois grandes nations du rugby de l’hémisphère sud se sont mises d’accord pour créer une ligue avec 12, puis très rapidement 14 franchises qui joueraient un championnat se terminant sur des play-offs. Les 6 équipes Australiennes, les 3 Sud Africaines et les 5 Néo-zélandaises jouent chacune un match contre chaque autre équipe. A la fin, les quatre premiers jouent les demi-finales. Il n’y a pas de relégation puisque ce sont des franchises. Des « clubs » créés de toutes pièces qui font leur « recrutement » parmi les équipes locales. Autant dire que quasiment tous les internationaux de ces trois pays (sauf ceux qui jouent en Europe), auxquels s’ajoutent les internationaux venus des Tonga, des Samoas, etc., jouent dans le Super 14. Et comme la saison est assez courte, les joueurs font en général partie d’une équipe locale et d’une franchise du Super 14 (pour les meilleures en tout cas).
Donc, nous, notre équipe, ce sont les Hurricanes de Wellington. En réalité, ils représentent tout le sud de l’île du Nord. Par exemple, l’équipe locale de Wellington (celle qui joue uniquement des matchs du championnat de Nouvelle-Zélande) s’appelle les Lions. Et comme c’est une des meilleures, beaucoup de joueurs de notre équipe des Hurricanes en font aussi partie. Et font aussi partie des All Blacks. Tiens, deux noms pour vous faire saliver : le très populaire Jonah Lomu était un joueur des Hurricanes, tout comme l’emblématique Tana Umaga qui vient de prendre sa retraite. Autant vous dire qu’on n’a pas choisi un mauvais cheval ;-)
Pour parler du jeu maintenant, c’est… différent. Tout comme en Europe, ils jouent un rugby moderne. Mais ça ne les empêche pas de développer du beau jeu, pas comme ces Anglais qui balancent des coups de pied dans tous les sens ! Non, ici, on est adepte du rush, la course dans le tas et le jeu d’impact. La spécialité, c’est : je mets la balle sous le bras (ou dans la main, vu le gabarit de certains !) et je fonce, je crée le décalage et je défonce et, enfin, je passe la balle et il enfonce. Du vrai beau jeu de main en main, virile mais pas méchant, brutal mais pas dangereux… Enfin, en général. Et surtout, des magiciens de la balle. Surtout nos petits Hurricanes ! Si ce ne sont pas les meilleurs plaqueurs du monde (et une cravate par ci, et une prise de judo par là), les joueurs Néo-zélandais sont certainement les plus doués balle en main ! Au final, un très beau match de rugby avec pas mal d’essais et beaucoup de moments forts ! Une très belle introduction à ce sport pour ma Lulu…
Seule ombre au tableau, les Hurricanes n’ont jamais gagné le Super 14, atteignant les demi-finales ou la finale à 5 reprises déjà. Cette année peut-être… On espère en tout cas !
Suite et fin des allers-retours chez le médecin
Comme la douleur de Jibé refaisait surface et lui collait des maux de dos (en l’occurrence de reins), nous sommes retournés chez le docteur. Mais, comme le docteur à Hastings nous avait dit que nous devions aller direct à l’hôpital faire un scanner si la douleur persistait, nous sommes allés à l’hôpital de Wellington. Première nouvelle : on se perd dans l’hôpital. Deuxième nouvelle : ça coûte trèèèèès cher l’hôpital, même avec l’assurance. Dans le sens où la somme à allonger est énoooorme ! Dans les 1.000 et quelques dollars. Bref, la gentille madame de l’accueil nous renvoie vers un autre hôpital qui, a priori, serait moins cher. Bonne pioche, c’est effectivement moins cher mais cela ne va pas pour autant être gratuit, ni facile. Nous devons revoir un médecin avant de pouvoir faire quoi que ce soit. Bon d’accord, on prend rendez-vous lundi matin avec Monsieur Sarfati. Il refait des tests à Jibé et, cette fois, nous avons le sésame pour une urographie. Au final (et après le fameux scanner), rien de méchant, une petite infection et des antibios. Jibé est réparé ! Du coup, on va pouvoir bosser !
Notre futur boulot
Le plan, c’était d’abord un peu de Wwoofing au début pour se faire une bonne idée générale du pays et découvrir l’île du Nord. Ensuite, on s’était dit que ça pourrait être pas mal de bosser un peu sur Wellington de façon à économiser un peu d’argent pour l’île du Sud et de se poser un peu quelque part ! Donc, pendant que nous étions sur la Kapiti Coast, on s’est amusé à chercher du boulot sur Internet dans pas mal de domaines et, un jour, alors que nous déjeunions avec Penny, un coup de téléphone. Rendez-vous pris pour nous deux au Parlement pour un entretien. Mais, attention, si le gars du nom de P.K est prêt à nous engager, ce n’est pas pour faire avancer la carrière diplomatique de Jibé. Nous signons un contrat avec la société Bellamys chargée de la « cantine » des députés !! Plus précisément, nous allons travailler au room service pour Jibé et, pour moi, au café. En extra, soit en plus de notre travail soit en même temps, nous pourrons aider au service pendant des cocktails, des conférences et même des mariages. Donc, pour résumer, on va faire de la restauration mais en plus classe, avec de beaux uniformes et dans un cadre plus qu’agréable ! On y gagne le parking, le repas du midi et des sous en plus grâce aux extras. Et, pour le fun, l’accès à la piscine et à la salle de gym du Parlement… Aller faire quelques brasses avec les députés, ça peut le faire, non ? Pour ceux que ça étonne qu’on soit embauché aussi facilement, Jibé avec sa non expérience dans la restauration et, moi, mon niveau d’anglais, notre boss P.K répond : « Oui, mais vous êtes français » ! Et, pour vérifier, on y a bossé au cours d’un service qui, au lieu d’être une formation pour nos futurs tafs respectifs, fut le service d’un repas organisé par le Rotary Club, soit un job normalement en extra. Et on a bien géré la situation : les trois assiettes pour Jibé, les consignes et les requêtes des gens servis en anglais pour moi. On commence donc lundi prochain, 9 heures ! Cool !
Korokoro, Kate, Phil, LB, Tyr et Zeus.
Et, qui dit boulot dit appart’, ou plutôt maison ! Nous avons emménagé dans la maison de Maureen, qu’elle loue à son fils Robbie, qu’il loue à ses amis Kate et Phil, que l’on partage à présent avec eux et les trois minous : LB et Tyr, les siamois, ainsi que Zeus, le petit chat tout timide aux grands yeux. On vous en reparlera plus tard mais on peut déjà vous dire que nous avons une vue superbe sur le port de Wellington, deux salles de bain, le Wireless et notre chambre toute mimi, surtout depuis que nous avons placé des photos, le drapeau Maori de la Nouvelle-Zélande, nos couvertures toutes chaudes et mon encens tant adoré ! On s’est trouvé un petit radiateur pour avoir chaud et nos colocs ont une collection de Dvds et de jeux vidéos sympas. Affaire à suivre…
4 commentaires:
il y a même un francais qui joue dans une équipe du top 14 : Fred Michalak qui joue ouvreur en Afique du Sud
il jouait encore au stade toulousain l'année derniére
Papa
Ca a l'air sympa votre nouveau job, très classe en effet. Et vous allez aussi pouvoir vous installer dans une sorte de "chez vous". Gros bisous à tous les deux, Karine.
Salut!
Ca faisait longtemps qu'on ne vous avait pas laissé un petit message de soutien... Mais dans le fond, ça a l'air de rouler pour vous. On vous attend toujours dans l'Île Sud (qui est bien plus ensorcelante... et moins peuplée), avec impatience même.
Sinon, c'est marrant de vous voir passer chez les mêmes hôtes, dans les mêmes coins que nous! Le monde est petit.
Bonne route.
Aude et Nicolas
ps : ok, pour les animaux domestiques (rapport à vot' tit message sur not' blog à nous!). Y en a dans toutes les femres, mais, en ville, z'avez vu beaucoup de chiens? Nous on était un peu sur le c...! Ne serait-ce qu'en comparant avec la France.
pps : quand vous irez au Sud, ne vous attardez sur la West coast que pour aller crapahuter sur un glacier, sinon, perdez vous dans les montagnes et les bois des parcs Kahurangi, Saint Arnaud, Arthur's Pass, Mount Cook, Mount Aspiring et bien sûr le profond et majestueux Fiordland (et si vous aimez la boue, Stewart Island est un délice!). Ne manquez pas tout ça, ça serait vraiment trop triste.
Salut ça fait un moment que je ne suis pas venue je voulais juste te souhaiter un joyeux anniversaire à toi LuLu, anniversaire qui va bientot arrivé et je n'aurai pas d'autre occasion de te le dire alors Bon Anniv et faire bien la fête...
Gros bisous
Delphine (E.)W.
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