vendredi 16 janvier 2009
mardi 2 décembre 2008
dimanche 16 novembre 2008
Kia Orana à Rarotonga
Après un mois et demi d'inactivité, on revient (enfin) pour vous raconter nos vacances aux Iles Cook. Et, quelques jours plus tard, on publiera une vidéo en hommage au Woofing !
The blog is alive, so enjoy... again !
On vous avait laissé au bord de l’indigestion à notre dernier post. Et ce sans aucune explication ! Rappelez-vous, nous avions mangé du fromage, des pâtes et des quantités d’aliments à n’en plus finir, en une soirée, celle du jeudi 11 septembre. La raison est toute simple, même si elle nous a déboussolé pendant quelques jours. C’est à cause du décalage horaire ! En effet, lorsque l’on prend l’avion depuis Auckland pour se rendre dans les îles Cook, on passe la ligne de changement de jour. Donc, au lieu d’arriver plus tard dans la journée, on arrive plus tôt dans la semaine. Au final, nous avons décollé le vendredi 12 septembre d’Auckland et, quatre heures de vol au dessus du Pacifique plus tard (avec une Lulu qui se découvre la phobie maladive de l’avion au-dessus du Pacifique), nous sommes à nouveau le jeudi 11 septembre, d’où les deux repas du soir !
Un peu perturbés par tous ces calculs, nous descendons sur le tarmac et restons bouche bée devant l’aéroport de Rarotonga. La grande voyageuse, que je suis, ne savait pas qu’un aéroport pouvait être aussi petit ! Le bâtiment, aussi grand que le Super U du Chesnay, est surmonté à l’extérieur d’un « Welcome to the Cook Islands » et animé à l’intérieur par un chanteur local qui, avec sa guitare, met l’ambiance. Pendant les 5 minutes de queue à faire avant de passer la douane, je dégouline… Littéralement j’entends, sous les tonnes de fringues d’hiver que j’ai mis ce matin pour que ma valise ne fasse que 20 kilos. J’ai aussi oublié qu’on était sous les tropiques ! (Ah Gilbert…) Heureusement, les gentilles dames de l’aéroport nous offrent des colliers de fleurs parfumées qui couvriront partiellement l’odeur et une bouteille d’eau qui me remet d’aplomb. En route vers l’hôtel ! Embarqués dans une navette, nous empruntons la route principale (sur deux routes au total) qui longe la mer pour rejoindre 25 minutes plus tard, le Rarotogan Beach Resort and Spa. Nous sommes, là encore, accueillis par une boisson fraîche et des sourires. Chargés comme des mulets et trempés sous nos tonnes de fringues, nous prenons possession de notre chambre, un vrai petit bijou.
Je fais une parenthèse pour vous expliquer que nous avions trouvé sur Internet, quelques semaines plus tôt, des commentaires horribles et effrayants sur cet hôtel. En poussant la porte, je suis plutôt soulagée. D’abord, on a un lit immense avec des draps fleuris et une décoration sympa et d’autre part, il y a des « goodies » dans la salle de bain et dans le frigo ! De plus, les petits-déjeuners sont compris dans le prix de la chambre et comme nous restons 5 jours, un massage nous est offert. Très vite, je déballe mes affaires pour aller récupérer dans le fond de ma valise la tenue de combat nécessaire pour les prochains jours : mon maillot de bain et mes tongs ! A présent, habillés comme les locaux, nous nous lançons à la découverte de l’hôtel, de sa plage et des alentours. Et là, c’est la claque ! Le soleil n’est plus vraiment à son zénith mais ça le fait quand même, et GRAVE ! La plage de sable blanc et fin est parsemée de coquillages et de morceaux de coraux blancs, l’eau du lagon est si transparente que l’on peut observer les poissons déambuler à nos pieds, les cocotiers se balancent tranquillement au grès de la bise et les fleurs d’ibiscus rouges, roses et violettes donnent la touche finale de couleur au tableau… Oh, s’il vous plaît, une grève aérienne qu’on reste ici plus longtemps ! L’hôtel se fond bien dans le décor. Les toits sont en bois et quant il y a de la couleur, elle « respecte l’environnement visuel j’entends» par des tons bleus, blancs et jaunes.
Pour vous repérer un peu, j’aimerais vous expliquer un peu plus de choses concernant les îles Cook. Ce chapelet d’îles fut une colonie britannique puis néo-zélandaise jusqu’en 1965. Aujourd’hui, le pays est indépendant et possède son propre parlement, mais fait toujours partie du Commonwealth et a donc, pour chef d’état, la Reine Elisabeth. Les îles Cook se situent dans l’océan Pacifique, au nord-est de la Nouvelle-Zélande, entre les îles Samoa à l’ouest et Tahiti à l’est. Les îles sont divisées en deux ensembles, celles du sud et celles du nord. Nous sommes à Rarotonga qui fait partie du premier ensemble et qui est la plus grosse de ces îles et possède la capitale Avarua. Cette île attire la majorité de la population, environ 11 000 personnes et les principales institutions et installations comme le seul aéroport à piste goudronné, la prison, la chambre de commerce et les différents ministères (en général réduits à une maison aussi grosse que notre chambre d’hôtel, ça limite considérablement le nombre de secrétaires fainéantes et incompétentes !). Pour faire le tour de l’île, soit une trentaine de kilomètres, vous mettez environ ¾ d’heure en scooter à 40 Kms/h. Notre hôtel se trouve dans le sud-ouest de l’île et il a la particularité de donner sur la partie de lagon la plus large et la plus poissonneuse. A nos masques et tubas ! Mais pour le moment, retournons à nos noix de cocos ( !?!)
Les cocotiers sont partout dans l’enceinte du resort mais SANS les noix de coco car c’est très DANGEUREUX de rester sous un cocotier. En effet, trois règles principales régissent la vie des Cook islandais avec les cocotiers. Un, ne jamais faire une sieste à l’ombre d’un cocotier, deux, ne jamais laisser bébé faire une sieste sous le cocotier (même si c’est l’ombre meilleur que le soleil, etc… NON !), et trois, ne jamais garer sa voiture sous un cocotier. Vous l’avez sans doute compris, une noix de coco qui tombe ça fait mal et surtout ça peut tuer. D’ailleurs, on nous signale vite que les morts causées par des chutes de noix de coco sont plus nombreuses que les morts suite à des rencontres avec les requins, en raison de 50 contre 3 par an ! Quant on sait que les Cook islandais sont 16 000 à se répartir sur une quinzaine d’îles, ça fait un sacré fait divers ! Mais comme les touristes font grimper la population à presque 100 000 personnes, on peut tout de même relativiser, nous ne sommes pas vraiment en danger à Rarotonga.
Retour à l’hôtel, pour l’apéro de Jibé qui assume son côté touriste en commandant une Speigth (la bière du sud de l’île du Sud de la NZ). Plus tard, il testera la bière maorie des Cook islands… Bof, il restera sur la Speight, après tout dans 15 jours, on sera en France ! S’en suit, un repas gargantuesque car présenté sous la forme d’un buffet aux saveurs italiennes. Oui, on sait, on est dans les îles Cook et on mange italien. C’est parce qu’avec Jibé, en regardant un épisode de Friends un jour plus tôt, on avait vu Joey et Chandler manger une pizza et qu’elle nous avait fait envie. On découvre assez vite que tout le personnel de l’hôtel est génial et toujours agréable en particulier notre serveur « attitré » ou alors il nous aimait bien parce qu’on était toujours servi par lui, Mosese. D’origine fidjienne, il a quitté ses parents qui vivent à New-York pour travailler dans les îles Cook et je crois qu’il ne pouvait pas choisir une destination plus opposée ! Il est, sans péjoration, à voile et à vapeur et cela semble être assez commun à Rarotonga. Manucuré et maquillé, avec talons et boucles d’oreilles, Mosese affirme simplement sa personnalité et cela est vraiment bien accepté ici. Un bel exemple de courage pour lui et d’intelligence de la part des Cook islandais qui s’en fichent royalement ! S’il te plaît, Air New Zealand, une grève, une grève ! Bref, il est super gentil avec nous et nous fait vivre de bons premiers moments dans ce petit paradis sur terre.
La soirée poursuit son cours et se conclura sur une course de crabes. Comme dans tout bon pays de culture ou d’influence anglo-saxonne, les paris sont ouverts et nous nous tâtons sur le choix du concurrent à soutenir. Black magic pour la Nouvelle-Zélande, Ferrari pour l’Italie ou encore Mister 3 days later pour Rarotonga, le choix est difficile et finalement nous ne parierons pas, doutant de la crédibilité du jeu. En effet, les poids des adversaires indiqués nous semblent suspicieux… Les bestiaux sont estimés entre 12 et 87 kilos, on rentre les orteils. Les paris pris, voici l’heure de découvrir les crabes. Au son du coquillage, les enfants soulèvent le sceau sous lesquels les concurrents apparaissent : des bernards-l’ermites. Entraînés par des battements des tambours en bois (l’instrument du coin), les crabes (au final plus petits que ce que nous pensions, ça se compte en grammes) doivent atteindre le bord du cercle installé autour d’eux avec une corde. Bref, un bon moment de rigolade et de dollars remportés par une petite fille qui avait parié sur le bon cheval, euh crabe. Mais déjà nos paupières se font lourdes et nous devons regagner notre lit de 15 mètres sur 20 pour retrouver nos esprits…
On jette nos montres (de toutes façons, on en a pas) et on se laisse vivre… Aujourd’hui, on reste dans le coin et on profite des activités de l’hôtel et de sa plage puisque c’est de loin la plus belle. Après un petit-déjeuner digne de ce nom (croissants et confitures de mangue et de papaye, muffins et muesli croquant, jus de fruits tropicaux et morceaux de pommes, de bananes et de noix de coco frais), nous récupérons l’équipement nécessaire à l’exploration des fonds marins. La mer est un peu fraîche mais c’est dû au soleil qui tape pas mal. De toute façon, on a tellement eu de pluie et de vent en NZ qu’on est trop content de pouvoir aller dans l’eau. Jibé part comme un poisson dans l’eau (il lui manque plus que les branchies) pendant que je me noie un peu sur le bord. Qu’à cela ne tienne, les poissons sont déjà tout autour de nous et nous approchent, intrigués par notre présence. Ils sont jaunes, bleus, roses, violets, noirs, rouges, blancs comme dans un aquarium de restaurant et jouent entre eux, nous et les rochers. Certains restent à la surface de l’eau et ont un long nez/bec/museau. D’autres restent ensemble très nombreux et très serrés et quand ils arrivent sur vous ça fait une drôle d’impression, comme s’il n’y avait plus de place tellement ils sont collés ! Dans les rochers, on découvre des oursins énormes noirs, violets et des étoiles de mer bleues. Et également, des palourdes géantes. Jibé, qui est allé nager plus loin que moi, a vu d’autres choses encore. Des poissons-trompette, des poissons-perroquet, des rayés, des qui gonflent, des napoléons, des petits, des gros, des peureux ou des téméraires, etc. Environ une heure plus tard, on sort et on s’installe sur les transats pour sécher au soleil. Jibé va se chercher un sandwich pendant que je grignote les bouts de noix de coco récupérés au petit-déj’. Dans l’après-midi, on essaie de se mêler à la populace de l’hôtel, c'est-à-dire qu’on joue un peu au ping-pong, du moins assez longtemps pour se rendre compte qu’on passe plus de temps à courir chercher la balle qu’à se l’enlever ! Et encore, quand on ne se l’envoie pas en pleine gueule comme des enragés qui se la pètent « grand joueur de ping-pong japonais ». Bref, on est aussi nul l’un que l’autre. Laissons la place aux amateurs même si dans les îles Cook cela ne semble pas être le sport national.
Les sportifs de haut niveau sur l’île se distinguent surtout dans l’escalade des cocotiers. Un paréo noué aux chevilles, un des animateurs de l’hôtel nous fait une démonstration et en 15 secondes il est en haut. La performance était initialement réalisée par les jeunes hommes au passage à l’age adulte mais il semble qu’une autre tradition aie, de nos jours, supplanté la première : l’escalade d’un scooter ! Pour finir le spectacle, nous assistons à un cours de cassage de noix de coco et à la dégustation en trois temps : le jus de noix de coco à coque blanche (celle où il y a le plus de jus, pas arrivée à maturation), la chair un peu granuleuse d’une coco au stade intermédiaire (pas trop bon) et la chair dure et juteuse de la coco qu’on connaît si bien. Miam, miam… Dans la soirée, nous nous mêlons un peu plus à la populace (et croisons, au passage, un député pour qui on avait servi à son anniversaire au Parlement) en participant à l’apéro organisé par le patron, avec cocktail et canapés aux frais de la princesse (nous sommes les piques assiettes…) avant de faire un petit tour en ville car c’est vendredi soir et le vendredi soir, les locaux vont dans les bars pour boire. Il est d’ailleurs fortement déconseillé de sortir se promener vers 2-3 heures du matin cette nuit, il est fréquent de voir des cocotiers traverser la route, selon la légende urbaine locale des conducteurs de scooter un peu rincés… Pas téméraires, ou mal renseignés, nous fuyons la coutume locale car nous ne rencontrons que des touristes et nous trouvons un petit restau pas fier, au bord de mer, attiré par des chants et des tambours. Le Whatever café, qu’on traduit par peu importe ou n’importe quoi, se veut sans prétention et on a l’impression d’avoir squatté pour la soirée un bar où tout le monde est copain. On se prend quelques cocktails, des trucs gras à manger (hum, le bon burger au poisson pané !) et on s’offre une marche digestive dans les alentours. Attirés, à nouveau, par de la musique, on s’incruste à l’entrée d’un salle où a lieu une répétition ou un cours de drums (les fameux instruments du coin en bois) et on profite. Les gens semblent surpris mais pas gênés par notre présence. Au final, on aura passé une soirée originale et sympa. C’est qu’on s’habituerait presque !
Le jour d’après, c’est jour de marché ! On y jette un œil, on fait des emplettes pour la famille, pour le style (la fleur dans les cheveux, le collier local, la robe légère…) et les petits bedons (la noix de coco à boire, mais parce que je ne me rappelais plus du goût déjà ;-). On retourne ensuite à l’hôtel pour continuer notre exploration sous-marine avant de se mesurer aux talentueux batteurs des îles en apprenant à jouer de ces instruments. Pour faire un bon bœuf, vous avez besoin de quatre instruments. Le premier qui donne le rythme c’est une grosse caisse. Puis, viennent deux tambours en forme cylindrique creusés dans la longueur que vous frappez à l’aide de deux baguettes en bois (simultanément ou ensemble). Enfin, un tambour comme on les connaît avec des baguettes en bois. Résultat, on s’y essaiera mais ils restent bien plus forts que nous. L’instant d’après, j’abandonne Jibé pour un cours de danse des îles et apprend à nouer mon paréo comme une grande. Entre les mamies et les enfants, je me sens au club Med mais ça reste de la danse, alors j’ouvre grand mes yeux et mes oreilles ! Et puis, je me prépare car ce soir c’est la grande soirée des îles. Au menu des festivités, un repas traditionnel cuit dans le Umu, soit la cuisson dans le sol où l’on recouvre les aliments de feuilles de bananiers et de palmiers et qui leur donnent une douce saveur. La chef nous rappelle que cela existe en Nouvelle-Zélande sous le nom de hangi, en Australie sous l’appellation barbecue et en Europe sous la forme du micro-ondes. Trêve de plaisanterie et place à la musique ! Le repas (dont la spécialité est le Ika Mata, poisson mariné) est accompagné par un concert suivi par des performances de danse où l’on admire autant la grâce et la délicatesse des mouvements féminins que l’énergie des chorégraphies masculines. Comme nous sommes au premier rang, ça ne manque pas, Jibé est bientôt choisi pour exprimer à son tour son talent. Et partie en grande moqueuse, je suis surprise de voir qu’il arrive assez bien à entrechoquer ses genoux.
Le jour d’après, d’après…
On explore encore un peu plus le lagon (bah oui, c’est pas une piscine, alors on met le temps), j’arrive à m’éloigner du bord sans trop boire la tasse et on bronzouille un peu. La grande activité de la journée, c’est la découverte des hauteurs de l’île en jeep. Notre guide connaît des milliards d’histoires sur l’île et les îles Cook en général. Il commence par nous expliquer que si on loue un scooter il ne faudra pas repartir avec le tatouage des îles Cook sur le mollet soit la brûlure du pot d’échappement, très chaud ! Il nous raconte aussi l’histoire d’un hôtel Hilton abandonné à l’état de semi construction qui devait créer des emplois et qui gâche le paysage. Il nous explique aussi qu’il n’y a pas de pauvres à Rarotonga dans la mesure où il y a toujours quelqu’un pour vous aider et que tous les habitants sont propriétaires de leur maison. Mais pour avoir une maison et un terrain il faut être résident ou se marier à un local… Zut, on va devoir rentrer. A mesure qu’on s’enfonce dans les hauteurs, Rarotonga est la seule île volcanique de l’archipel, on prend aussi conscience de l’intérêt d’une Jeep ! Et on s’amuse bien avec les bosses, les montées et les descentes sauf au moment où l’on cale. On fait transfert dans une autre et on part approcher de plus près le point culminant de l’île, the needle (l’aiguille) soit un pic rocheux qui nous surplombe. De là-haut, on assiste à l’atterrissage d’un avion en compagnie de quelques gamins qui grimpent exprès dans les hauteurs pour observer les avions et on remarque la barrière de corail autour de l’île parfois déchirée par une entrée de la mer. Le courant y est très fort, c’est noté, on ne s’y baignera pas. De même, l’Ouest de l’île semble moins fréquenté que le Sud en raison de la force de certains cyclones qui peuvent frapper à cet endroit. Sur Rarotonga, la vie est souvent belle, pourtant elle n’est pas épargnée par certains désordres climatiques et en novembre 2005, par exemple, elle a vu passer pas moins de cinq cyclones en un mois. Autant dire que les cocotiers ne se contentaient pas uniquement de traverser la route, ils traversaient carrément l’île ! Enfin, sur le chemin du retour, notre second guide nous informe que le meilleur artisanat de l’île se trouve à la prison. En effet, les prisonniers, au nombre de 30 environ, subviennent à la plupart de leurs besoins. Ils plantent leurs fruits et légumes et les cultivent, ils se chauffent à l’aide de panneaux solaires, récupèrent l’eau et vendent le produit de leur artisanat. Ils sont autosuffisants. Et si vous avez besoin d’un coup de main dans votre jardin, le prisonnier se loue pour 28, 50 dollars à la journée en y ajoutant le lunch. Nous, on y est allé, pour voir de plus près ce que ça pouvait être et ils n’avaient pas l’air bien méchant ! Mais la raison principale tient à ce que les vrais gros durs soient rapatriés en Nouvelle-Zélande et enfermés sur place. A Rarotonga, ils ne se prennent pas la tête avec les gros délinquants. Voilà pour notre excursion qui s’est achevée sur un barbecue d’espadon aux petits oignons et bananes grillés ! Rentrés à l’hôtel, on s’offre le massage d’une heure aux huiles essentielles… R.A.S, on flotte sur un nuage...
The F***ing day of Sh**, on repart…
Bon, ça tombe bien, le temps se gâte. On aura quand même le temps de mettre nos pieds dans l’eau une dernière fois ! On se prend un petit repas, un petit cocktail, léger quand même car l’avion n’est plus qu’à quelques heures. On repart de l’hôtel tout tristounets et bientôt on s’installe dans l’avion un peu plus classe qu’à l’aller parce que tout le monde a une télé et l’épisode 2 de Narnia me fait oublier qu’on est toujours au dessus du Grand Pacifique… 4 heures plus tard, nous voilà Auckland et comme on a voulu jouer les radins, l’auberge de jeunesse où l’on dort ce soir est miteuse. Tant pis, Denny’s, le restaurant à l’américaine style café de station service sur la route 66 fera l’affaire pour le dîner. Et le milkshake à l’oréo (biscuit au chocolat adoré par Jibé) nous donnera le sourire 5 minutes encore… Heureusement que demain on rentre presque à la maison. Nous allons en fait passer quelques jours à Te Puke, histoire que la boucle soit bouclée !
samedi 20 septembre 2008
Whincops herbs ou la nature, tout simplement
On continue avec Christchurch et notre dernier Wwoofing avant les Iles Cook (et avant de retrouver Maureen).
Rendez-vous chez Jenny et Larry, toujours dans le même quartier d’Halswell. Après deux semaines de taillage intensif d’arbres à cassis, nous avons décidé de passer notre dernière semaine dans l’île du Sud à Whincops herbs. Comme le nom le laisse deviner, Jenny est herboriste. Non seulement fait-elle pousser de nombreuses herbes médicinales et aromatiques, mais elle travaille également dans un magasin de Christchurch, lequel s’apparenterait à une pharmacie homéopathique, en quelque sorte. Quant à lui, Larry est écologiste (dans le sens scientifique, et non politique, du terme) et travaille pour le gouvernement. D’ailleurs, en ce moment, il intervient dans des conférences sur la possible montée des eaux des lacs Manapouri et Te Anau, et évalue les dégâts que cela entraînerait sur la faune et la flore du Fiordlands ! Quand on connaît la beauté de cette région, on adhère à 100% à ses explications.
Comme Jibé vous l’avait expliqué, nous sommes devenus les rois du pétrole. Surtout depuis la vente de la voiture et grâce aux nombreuses économies réalisées tout au long de l’année. A vrai dire, nous avons surtout envie de nous faire plaisir. Par conséquent, on s’est fait un petit restau japonais où j’ai pu goûter mon premier tiramisu au thé vert. Jibé a lui découvert que Tokyo et Osaka se livrent une compétition sans mercis pour imposer leur style de sushi. Ainsi, si la première ville du Japon est responsable des boulettes de riz que nous connaissons tous, la seconde tente de populariser une forme rectangulaire où le riz est à la fois tassé et moulé. Le goût, lui, ne varie pas vraiment ! Et les makis gardent ma préférence.
Bref, la semaine est passée très vite et c’est presque trop rapidement que nous devons dire au revoir à des hôtes géniaux. Pourtant, on ne peut s’empêcher d’être très excités par notre « prochaine prochaine » destination… Je précise deux fois « prochaine » car nous devons d’abord repasser par Auckland. Et ça ne nous excite pas du tout ! De plus, il nous faut reprendre l’avion et ça me terrorise énormément. Si encore j’avais eu une belle vue sur le pays. Mais non, il me faudra me contenter des nuages et des blagues du steward d’Air New Zealand. Pour nous consoler, nous avons réservé dans un hôtel pas trop mal à côté de l’aéroport et pris notre repas du soir dans son restaurant. Solution finalement assez économique, ça vous surprendra peut-être, puisqu’elle nous évite de payer le transfert aller-retour entre l’aéroport et le centre-ville. Et on y gagne en confort !
jeudi 18 septembre 2008
Retour en Nouvelle-Zélande
Un petit mot très rapide pour vous dire que nous sommes rentrés des Iles Cook... bronzés !
Et pour dire à tous ceux qui ne jurent que par Tahiti, c'est qu'ils ne connaissent pas les Iles Cook. Un lagon splendide, des poissons merveilleux, une île volcanique unique, des cocotiers partout et, surtout, des Cook Islandais. Encore plus sympas, souriants, généreux et paisibles que les Néo-Zélandais (pourtant, c'est difficile). Et on n'entend pas du français dans tous les coins... dépaysement garanti !
On vous laisse donc avec une phrase que chacun des 16.000 habitants (eh oui, c'est tout petit) des Iles Cook a à la bouche : "There's no place like home (nulle part comme à la maison) !"
Et on ne veut que les croire, eux qui vivent dans leur petit paradis sur Terre... Mais on vous en dira plus très prochainement ;-)
mercredi 10 septembre 2008
On y est presque !
Pas de mise à jour pendant une semaine, on se coupe de la civilisation et du Net Almighty. On vous laisse donc avec une photo de nous deux, à Auckland, il y a de ça presque un an. Pour ceux qui ne se souviendraient pas de nos trombines. On vous en mettra une autre à notre retour, pour comparer ;-)
Pas de pensée du jour non plus, mais une constellation de considérations d'ordre général ! Sur la Nouvelle-Zélande (bien sûr), son hiver glacial (glagla) et la vie tout court.
>> Un Néo-zélandais a nommé sa fille « Talula does the hula from Hawaii » (littéralement, « Talula danse le hula d’Hawaii »). Le juge lui a accordé le droit de changer de prénom…
>> … et le même juge a déclaré que les prénoms « Fish and Chips », « 4Real » ou « Sex Fruit » n’était pas acceptables ! Mais qu’en disent les parents ?
>> Je n’ai jamais autant souffert du froid en hiver...
>> Les Kiwis sont soit logiques dans leur illogisme ou illogiques dans leur logique, je n’arrive pas à me décider.
>> Lorsque que le contact du jet d’urine avec la céramique des toilettes produit de la fumée, tu te rends compte à quel point il fait froid.
>> On n’a rien vu tant qu’on n’a pas tout vécu. En bref, on n’a jamais rien vu.
>> Chercher à rattraper le temps perdu n’a pas de sens, il faut profiter de celui qu’on a.
mardi 9 septembre 2008
Blueberry Bliss
Deux jours sans pensée. Une occasion de méditer sur les pensées passées. J’espère que nos lecteurs ont ainsi utilisé ce répit octroyé car, à en juger par le faible taux de commentaires reçus (d’ailleurs proche d’un taux zéro, ce qui constituerait un argument de poids si nous étions une banque, mais là n’est pas la question), à en juger par le faible taux de commentaires, donc, ces réflexions journalières vous laissent plutôt dubitatifs.
Une chance pour ceux qui ont fait leur l’adage du penseur qui, sortant soudain de son mutisme prolongé, s’exclamait : « Quand on a rien à dire, on se tait. »
C’était, vous l’aurez compris, la pensée du jour…
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Après avoir raccompagné Papa et Sonia à l’aéroport, les vacances étaient finies pour nous. Il était temps de retourner à notre activité principale : le Wwoofing. Nos hôtes suivants s’intitulent Don et Wendy. Ils habitent du côté d’Halswel, en banlieue de Christchurch. Pourtant, ils ne nous attendent que le lendemain (hasard de calendrier). Nous nous arrêtons donc pour la nuit chez Sally, la mère de Kate (notre colocatrice de Wellington). Au passage, on en profite pour récupérer notre plage arrière de voiture et on la remercie de nous rendre ce petit service. Ca nous évite de retourner en backpacker et, entre nous, c’est toujours plus sympa de passer une soirée avec des Kiwis. Petite anecdote, ce jour-là, la Nouvelle-Zélande a récolté deux médailles en aviron, aux Jeux Olympiques, dont une d’or… Un petit exploit retransmis en boucle sur toutes les chaînes nationales !
Le lendemain, on se « paye » une petite journée citadine. En effet, on se promène tranquillement dans le parc du centre-ville, assiste à une régate de voiliers miniatures, mange en ville (Lulu ajoute qu’on a mangé japonais dans un fast-jap’ avec les plats en plastique dans la vitrine comme au Japon !) et, pour la première fois depuis notre arrivée en Nouvelle-Zélande, nous allons au cinéma. Etonnant ! Il faut dire que ce divertissement est assez cher ici et que les prix pratiqués nous ont souvent repoussé… Mais le dernier Batman (The Dark Knight) est vraiment trop tentant. Bien nous en a d’ailleurs pris puisque le caissier, se prenant peut-être d’affection pour notre accent français, nous a accordé une réduction imbattable. Non seulement nous a-t-il fait le tarif étudiant, mais encore a-t-il omis (ou choisi de ?) de nous faire payer une deuxième entrée. Résultat, deux tickets demi-tarif réduit… ! Cool. Avec l’argent « économisé », je m’offre un petit tour dans la salle d’arcade attenante, en attendant le début de la projection. Et je découvre un petit jeu de batterie musicale (dans l’esprit Guitar Hero, pour ceux qui connaissent) des plus distrayants. Seul regret, la majorité des chansons jouables sont des tubes japonais, le reste étant d’obscurs morceaux accouchés de groupes certainement autoproduits et définitivement déplaisants. Résultat, on s’amuse sur des ovnis stéréophoniques nippons mais on n’est pas près de rivaliser avec Phil Colins.
Mais trêve de bavardage, passons donc à nos blueberries ! Nous arrivions donc dans la famille Babe, celle de Wendy et Don. Leurs trois enfants sont grands et ne vivent plus chez eux. Quoique le petit dernier soit assez souvent de passage puisqu’il n’habite qu’à quelques kilomètres de là et étudie à l’université du coin. Enfin je dis « petit dernier », en âge il s’entend, parce qu’en gabarit, nous avons davantage affaire à un gaillard bien bâtit d’1m90. 3ème ligne au rugby, de surcroît.
La maison est assez bien conçue même si, après une quinzaine d’années, la construction n’est pas complètement terminée. Certains sols sont encore à poser et les projets d’extension ne manquent pas. Wendy et Don furent des baroudeurs pendant de longues années, traînant leurs fripes de l’Europe à l’Afrique, avant de rentrer au pays et d’y élever leurs deux filles et leur fils. Désormais, Don est comptable et Wendy s’occupe de la plantation de cassis. Avec ses Wwoofers !
Notre premier job, pourtant, n’eut aucun rapport avec ces délicieuses baies bleutées. En effet, la propriété est bordée de nombreux peupliers que nos hôtes ont planté il y a de nombreuses années déjà mais qu’ils ont décidé de tailler juste avant notre arrivée. Résultat, on s’atèle au ramassage de branches, activité qu’on peut se targuer de maîtriser à la perfection, tout comme l’arrachage de mauvaises herbes ou l’empilage du bois de chauffe. On s’active donc, les petites branches d’un côté, les grosses de l’autre. La pile de bois à brûler sous peu et la pile de bois pour l’hiver. Au volant d’un petit tracteur, Jibé fait la navette et emporte les cargaisons que lui délivrent Wendy et Lulu. Le lendemain, rebelote, mais dans le champs de la voisine. Eh oui, il serait trop simple d’élaguer les arbres avec soin et de s’assurer la chute parfaitement ordonnée des branches. On fait donc de nouveaux tas de bois, dans le champ voisin. Et on ratisse l’herbe, encore et toujours. Le surlendemain, Wendy débarque avec un broyeur de location, afin de transformer tout ça en copeaux. On nourrit donc la bête de métal et on repart pour des chargements de tracteur. Les copeaux de bois voyagent ainsi d’un champ à l’autre et se retrouvent, vous l’auriez peut-être deviné, sur une nouvelle pile. De copeaux, donc. Dernière étape de ce grand nettoyage forestier : le feu. Tout ce qui ne mérite pas le statut de bois de chauffage pour l’hiver et impitoyablement brûlé, sur le champ (vous noterez le double sens, par ailleurs parfaitement approprié). Voilà au moins un tas (de cendres) qui ne nous embêtera plus.
Notre second job peut alors débuter. Noter qu’il s’agit d’un second et non d’un deuxième. Il va s’agir de tailler les arbres (ou buissons, vu la taille et l’ampleur) à cassis de la propriété. Direction la plantation (peut-on dire verger dans pareille situation ?), sécateurs en main, pour leur coupe de printemps. Rien de commun avec ce qu’on avait pu faire auparavant. On ne taille pas ces petits comme on taillerait un pommier. Bref, nouvel apprentissage des plus plaisants et nouvelle compétence pour vos Wwoofers préférés.
Un coup par-ci, un coup par-là. On leur fait une sacrée justice. Et on élague, on ramasse, on empile (décidément !)… Et on brûle ! Une mission bien plus conséquente qu’il n’y paraissait. On n’a d’ailleurs pas pu finir la plantation, mais Wendy semblait largement satisfaite de notre œuvre au moment de se dire au revoir.Mais ce Wwoofing fut surtout le moment pour nous de se lancer sérieusement dans la vente de notre Titine. Nous n’y reviendrons que très rapidement puisque nous avions déjà évoqué le sujet « en temps réel ». Après avoir mis de nombreuses annonces en ville, nous attendions donc le coup de fil de « l’acheteur ». Celui-ci ne venant pas, nous nous étions décidé à présenter notre bolide au Car Fair, une sorte de foire hebdomadaire à la voiture. Déception sans mesure une fois sur place ! En fait de marché aux voitures, il s’agit à peine d’un grand parking loin du centre-ville et par conséquent difficilement accessible aux acheteurs potentiels. A peine quelques indécis sont-ils venus aux nouvelles (indécis surnommés ici « tyre kickers », lesquels ne prennent guère d’informations sur la voiture, si ce n’est quelques coups de pied dans les roues sensés les renseigner sur la bonne santé des pneus).
Il n’en fallait pas beaucoup plus pour entamer un moral déjà bien bas. A ce moment, on ne pensait pas la vente de notre Titine réalisable. Pas dans l’immédiat et certainement pas dans la fourchette de prix espérée. Un peu résignés, nous la conduisons donc au Car Market de la ville. Une sorte de concessionnaire pour particuliers. Contre $20 par jour, vous pouvez y garer et tenter de vendre votre voiture. Eux ne prennent pas un gros risque, les voitures ne leur appartenant pas et nous profitons de l’emplacement. Un jour, puis deux se passent sans résultat. Même là, les acheteurs potentiels se font rares. C’est encore l’hiver et donc la mauvaise saison. Les Européens ne sont pas encore arrivés et les Kiwis sont assez réticents à la dépense, pour cause d’économie fragile.
Nous laissons donc la voiture sur place et retournons travailler sur nos cassis, dans l’attente de jours meilleurs. La semaine passe, toujours rien. Au bout d’une semaine, quelques acheteurs plus ou moins sérieux ont fait leur apparition. Mais ils semblent inexorablement attirés vers des modèles plus récents, bien que plus coûteux… Là-dessus arrive le 8ème jour et la vente inespérée (je vous laisse, si vous l’aviez manquée, vous référer au post intitulé « Vendue ! »).
L’argent en poche, nous voilà désormais roi et reine du pétrole. Bon, d’accord, j’exagère légèrement. Pas tellement si on considère les nombreuses économies que nous avons réalisé tout au long de l’année, la quantité importante d’heures supplémentaires travaillées à Wellington et le montant tout à fait correct perçu d’une vente automobile à laquelle nous ne croyions plus. C’est alors le cœur allégé que nous pensons à régler les détails suivants de la fin de notre épopée Néo-zélandaise. Et parce qu’on l’a bien mérité, on se paye même le luxe d’une chambre d’hôtel assez haut de gamme pour notre dernière journée à Auckland.
Mais avant de vous raconter tout ça, il nous faudra encore vous parler de notre Wwoofing actuel et de nos très prochaines vacances aux Iles Cook…
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Lulu ajoute quelques détails qui peuvent intéresser certains…
La première info concerne les cinéphiles. Au cours de notre séjour chez Don et Wendy, nous avons passé la quasi intégralité de nos soirées à regarder des films, dont deux « classiques » néo-zélandais. D’un côté, Sionne’s wedding est une comédie qui prend place à Auckland et qui met en scène quatre amis Samoans chargés de se trouver une fiancée pour se rendre à un mariage. Très marrant, plein de chansons et de couleurs. De l’autre, Once were warriors, moins drôle. Le film décrit la violence domestique que connaissent de nombreuses familles Maories. Le père bat sa femme, hurle sur ses enfants, fait des fiestas phénoménales jusqu’à pas d’heure et casse la gueule à des types dans les bars. Le film est déstabilisant puisque l’on passe d’une scène joyeuse où tout le monde chante et rie, à une scène de violence conjugale. La chute est triste et le film ne finit pas bien. Bref, à ne pas voir quand on broie du noir ! Et un film qui met malheureusement en images un problème récurrent en Nouvelle-Zélande. On avait eu l’occasion d’en parler avec Marianna, notre hôtesse Californienne reconvertie en psychologue.
La seconde info fera plaisir à ma petite soeurette, future vétérinaire. La voisine, chez qui nous sommes allés ramasser moult branches, possède des moutons et, en ce moment, c’est la saison des bébés ! Nous avons donc pu voir et caresser des petits agneaux jeunes de quelques heures... (cf. ci-après)