samedi 20 septembre 2008

Whincops herbs ou la nature, tout simplement


On continue avec Christchurch et notre dernier Wwoofing avant les Iles Cook (et avant de retrouver Maureen).



Rendez-vous chez Jenny et Larry, toujours dans le même quartier d’Halswell. Après deux semaines de taillage intensif d’arbres à cassis, nous avons décidé de passer notre dernière semaine dans l’île du Sud à Whincops herbs. Comme le nom le laisse deviner, Jenny est herboriste. Non seulement fait-elle pousser de nombreuses herbes médicinales et aromatiques, mais elle travaille également dans un magasin de Christchurch, lequel s’apparenterait à une pharmacie homéopathique, en quelque sorte. Quant à lui, Larry est écologiste (dans le sens scientifique, et non politique, du terme) et travaille pour le gouvernement. D’ailleurs, en ce moment, il intervient dans des conférences sur la possible montée des eaux des lacs Manapouri et Te Anau, et évalue les dégâts que cela entraînerait sur la faune et la flore du Fiordlands ! Quand on connaît la beauté de cette région, on adhère à 100% à ses explications.




La maison reflète bien leur côté écolo (dans le bon sens du terme, si je peux me permettre). En effet, et comme la majorité des demeures néo-zélandaises, leur maison est entièrement faite de bois. Or, celui-ci est apparent (comme pour un chalet) et ne se dissimule pas, comme souvent, derrière de faux murs de briques. Surtout, l’ensemble a été monté sans aucun clou, via un ingénieux système d’encastrement de poutres. Comme un Lego géant, mais en plus solide. Ces maisons, encore très rares en France, ne sont apparemment pas si inhabituelles ici. A noter, elles représentent l’intérêt d’être beaucoup moins chères (environ 20% de moins sur le coût total) et la satisfaction d’avoir construit son propre foyer. Il n’a ainsi fallu qu’à peine plus d’une semaine à Larry et son père, il y a de cela presque 25 ans, pour achever l’ouvrage et emboîter l’ensemble des murs et du toit ! L’intérieur a lui été décoré par Jenny, de manière très naturelle. Des paniers en osier au plafond, de la lavande en cascades, des plantes ci ou là, quelques touches d’art Africain, des bougies, de l’encens… Tout à fait l’ambiance que j’aime ! (Aussi plaisante soit l’atmosphère de cette maison, Jibé refuse catégoriquement que la sienne ressemble à ça…) De plus, nous avons une chambre dotée d’un magnifique futon en guise de lit. Le pied… Nos dos lui disent merci. Cette maison, on y mange aussi de bons petits plats végétariens et bios, et je bois du thé fait maison (des trucs que Jibé regarde d’un drôle d’œil, à vrai dire). Au passage, on tentera de faire honneur à la France avec une tarte à la tomate et des macarons aux amandes. Or ces derniers s’avèreront bien trop sucrés. (400g de sucre pour 200g d’amandes, quelle ineptie ! Je suis dégoûté du sucre. Bah !)



A l’extérieur, Jenny conserve des centaines de variétés d’herbes, dans deux serres. On y trouve de tout. Elle les utilise, ou les vend à sa porte, pour en faire des traitements médicinaux (des infusions principalement), des assaisonnements culinaires ou des pots-pourris. L’un de nos boulots consistait donc à nettoyer les serres, soit enlever les mauvaises herbes et les feuilles mortes. Enfin, lorsqu’il fait beau car, s’il pleut, c’est lavage de carreaux (beurk) et craquage de noix. C’est la première fois qu’on nous demande de craquer des noix. Mais on vous l’a dit, c’est vraiment très dur le Wwoofing… Nous faisons également le tri dans le champ où Larry a coupé des arbres. D’un côté les branches à brûler, de l’autre le bois de chauffage. On devient balaise ! Par la suite, Jibé « joue » avec le taille-haie électrique pendant que je rempote. Il brûle les mauvaises herbes au chalumeau (seule méthode organique civilisée qui ne consiste pas à l’arrachage systématique et fastidieux) et passe l’aspirateur pendant que je rempote, encore. La semaine est, faut-il le dire, assez tranquille. D’autant plus que, la voiture étant désormais vendue, je reste zen. On passe notre temps libre à ne rien faire ou à régler quelques derniers détails avec l’IRD (les impôts), la banque et notre agence de voyage. Un retour en France, ça s’organise ! On fait nos derniers achats de souvenirs et on choisit quelques cadeaux à ramener. Le dernier jour, Jibé s’offre une coupe de cheveux et on enquille sur une belle soirée à deux.



Comme Jibé vous l’avait expliqué, nous sommes devenus les rois du pétrole. Surtout depuis la vente de la voiture et grâce aux nombreuses économies réalisées tout au long de l’année. A vrai dire, nous avons surtout envie de nous faire plaisir. Par conséquent, on s’est fait un petit restau japonais où j’ai pu goûter mon premier tiramisu au thé vert. Jibé a lui découvert que Tokyo et Osaka se livrent une compétition sans mercis pour imposer leur style de sushi. Ainsi, si la première ville du Japon est responsable des boulettes de riz que nous connaissons tous, la seconde tente de populariser une forme rectangulaire où le riz est à la fois tassé et moulé. Le goût, lui, ne varie pas vraiment ! Et les makis gardent ma préférence.

Mieux encore. Le même soir, nous sommes allés trinquer dans un bar pour des retrouvailles inattendues avec James. James ? Nous vous en avions parlé dans un des tous premiers posts (donc ça remonte assez loin). Il faisait partie de l’équipage du bateau « The Rock » et nous l’avions rencontré lors de notre croisière dans la Bay of Islands. Assez sporadiquement, nous avions gardé le contact. Et c’est à Christchurch que nous avons retrouvé le Canadien (mais pas Québécois) pour partager notre expérience chez les Kiwis. Non, non, non, on vous le jure, nous ne cherchons pas d’excuses pour aller boire un coup !



Bref, la semaine est passée très vite et c’est presque trop rapidement que nous devons dire au revoir à des hôtes géniaux. Pourtant, on ne peut s’empêcher d’être très excités par notre « prochaine prochaine » destination… Je précise deux fois « prochaine » car nous devons d’abord repasser par Auckland. Et ça ne nous excite pas du tout ! De plus, il nous faut reprendre l’avion et ça me terrorise énormément. Si encore j’avais eu une belle vue sur le pays. Mais non, il me faudra me contenter des nuages et des blagues du steward d’Air New Zealand. Pour nous consoler, nous avons réservé dans un hôtel pas trop mal à côté de l’aéroport et pris notre repas du soir dans son restaurant. Solution finalement assez économique, ça vous surprendra peut-être, puisqu’elle nous évite de payer le transfert aller-retour entre l’aéroport et le centre-ville. Et on y gagne en confort !

Pour terminer, nous pouvons d’ailleurs vous narrer deux anecdotes. Premièrement, nous voyons des MP (députés) partout ! En effet, le soir, à la table voisine, l’un d’entre eux mangeait avec sa secrétaire (affaire ou affaires ?). De toute façon, c’était un de ceux que je ne peux absolument pas voir, tellement il se croit tout permis. La seconde anecdote est plus intrigante. En effet, ce soir-là, celui du jeudi 11 septembre 2008, nous avons dégusté : du pâté de lapin, différents fromages sur des crackers, des olives, des figues séchées, des pizzas, des spaghettis bolognaise, des calamars, des moules, de la salade, du pain, des cocktails, du gâteau au chocolat, des fruits, une glace alcoolisée, de la glace fraise-chocolat et du camembert. Bah dis donc ! Tout ça pour deux ? Comment avons-nous pu engloutir tout cela au cours du même dîner ? Une idée ? On vous expliquera pourquoi …dans le prochain post !


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Salut Ludivine,
C'est Isabelle, c'est moi qui t'ai appelé dimanche sur les conseils de Jacques pour profiter de tous tes tuyaux. Encore merci !
Ca y est, nous avons finalisé notre blog (lien sur nos noms ci-dessus).
Bonne continuation à toi, et attention en traversant la route !
Isabelle