vendredi 5 septembre 2008

Vacances avec Alain et Sonia – 3 (fin)


Methven




Mardi 12 Août :

Finie la visite de la ville, direction la montagne ! Après le bord de mer, quoi de plus normal afin de faire découvrir à nos visiteurs les diversités du paysage néo-zélandais. En rembarque dans notre Titine d’alors, on la re-remplit par-dessus bords, on s’entasse et on roule vers le sud et son sommet enneigé : le Mont Hutt. Car, de la neige, il y en a cette saison ! 2m50 à destination, presque 3 mètres en haut des pistes. Autant dire qu’on a le temps de voir venir l’herbe avant que tout ça soit fondu…

A peine deux heures de route plus tard (on limite les trajets, parce que ça éreinte), nous y voilà enfin. J’avais prévu la location d’un chalet conne il se doit, mais le résultat n’en reste pas moins une bonne surprise. Une location de vacances, certes, mais propre, bien meublée, relativement grande pour 4 et chauffée. Un impératif ! On s’installe. On fait quelques provisions à la supérette locale, sans oublier la dose de viande rouge pour Papa, on se sert des boissons chaudes, on allume un feu, on fait un tour chez le loueur de skis pour Alain et Jibé, on visite la (petite) bourgade qui nous accueillera durant 4 jours… Rien de palpitant, en attendant le lendemain.





Mercredi 13 et Jeudi 14 Août :

Voilà deux journées que j’espérais voir arriver depuis bientôt deux mois, depuis que nous avions quitté Wellington et posé un premier pied dans l’île du Sud. Enfin, le ski ! Nous voilà partis, mon père et moi, au volant de notre vaillante Titine, vers les pistes du Mont Hutt. Précisons dores et déjà que cette station est la plus grande de Nouvelle-Zélande en ce qui concerne les sports d’hiver. Pourtant, seules trois remontées mécaniques (des chaises tout de même, pas de tire-fesse douteux) y sont installées, auxquelles il convient d’ajouter un « Magic Carpet », un espèce de tapis roulant permettant de remonter une pente très, mais alors très douce et atrocement lent… Bref, n’oublions pas que les stations de ski NZ, bien que renommées dans l’hémisphère sud (on y reviendra), ne fonctionnent que sur un budget très limité. Donc, pas de descente de 30 minutes ou de vastes domaines sur plusieurs vallées. Seulement une montage, un versant, 3 remontées mécaniques, 5 ou 6 pistes différentes et un snow park. Pas mal mais assez surprenant pour qui connaît les stations alpines.

La renommée, pourtant, revenons-y. Outre la Cordillère des Andes, les Alpes du sud néo-zélandaises sont très prisées par les professionnels de ces sports. Ainsi, nous avons eu la chance de voir s’entraîner les équipes féminines d’Autriche et de Norvège, et masculines du Canada et de la Jamaïque (entre autres). C’est sûr qu’avec de telles conditions d’enneigement, il y a de quoi convaincre les sportifs ! L’enneigement, parlons-en dès à présent. Une route sinueuse d’une dizaine de kilomètres mène à la station de ski. Or, les chaînes sont on ne peut plus impératives et c’est avec satisfaction que nous avons pu constater la résistance de Titine, capable des plus sévères ascensions. Il faut dire qu’après l’épisode « Baldwin Street » (la rue la plus pentue du monde), on avait quelques doutes.

L’épisode pose des chaînes fait donc parti du paysage de montagne et c’est avec une joie à peine dissimulée que Papa et moi avons pu constater que la station met à notre disposition des « poseurs » de chaînes « professionnels ». En moins de 3 minutes, ils vous aident et installent les engins sur vos roues, quand on galère pendant minimum dix minutes… Le premier jour de galère fut pourtant l’occasion d’une sympathique rencontre. Une auto-stoppeuse nommée Audrey (oui, elle est française, on l’apprendra par la suite) nous demande si on peut les emmener (elle et Florian, son copain, français lui aussi) jusqu’au sommet. On accepte, non sans s’être étonné de cette demande à mi-parcours. En effet, leur van roule mais son moteur est trop faible pour les mener à bon port. Ainsi, chaque jour, ils font la moitié du trajet et espèrent un bolide un peu plus robuste afin de terminer l’ascension. Au final, on fera quelques descentes avec eux, Jibé se transformant en instructeur pour une Audrey encore débutante sur ses skis, pendant que Florian, snowboarder, nous fait découvrir les meilleurs coins de poudreuse.

En quelques mots, ces jours de ski furent admirables, tant par la qualité de la neige que par le soleil radieux qui nous accompagnait. On déplore seulement un vent glacial qui vient vous fouetter le visage à maintes reprises et qui causa la fermeture prématurée de la station le deuxième jour (les remontées mécaniques étant devenues trop dangereuses). On s’aperçoit aussi que le plaisir reste intact, même lorsqu’on est contraint de refaire la même piste encore et encore. Autre constatation, à l’instar du vélo, le ski ne s’oublie pas. Après plus de 5 ans de non pratique, le doute s’était pourtant installé. Enfin, on n’oubliera cette rencontre avec notre auto-stoppeur du deuxième jour. Hiroshi, un sexagénaire Japonais à qui on ne donne pas la moitié de son âge. Un moulin à paroles invraisemblable, un skieur confirmé et un amoureux de la montagne hors pair. Cette âme courageuse (ou folle, on choisira) a entrepris l’ascension de tous les sommets de plus de 4.000 mètres d’altitude, de l’Europe à l’Afrique, en passant bien sûr par l’Himalaya. Une œuvre en cours de réalisation, à en croire ses déclarations…

De leur côté, et pendant que Papa et moi appréciions les plaisirs de la glisse, les filles se sont occupées à des activités moins sportives. Lulu tient à dire qu’elles n’ont pas que bouquiné pendant des heures au coin du feu. Non, elles ont parcouru la marche autour de Methven et sa bonne dizaine de kilomètres à travers de superbes points de vues sur les Alpes ! Elles ont également croisé la route de deux moutons morts… Enfin, ce qu’il en restait. C’est légèrement morbide surtout que le parcours commençait plus ou moins à l’entrée du cimetière… Hum ?




Vendredi 15 Août :

Ce jour-là, Alain et Jibé ont entrepris une dernière ascension de la montagne afin de profiter d’une dernière matinée de ski. Le reste de la journée s’est avéré assez calme, le groupe composé de vos deux fidèles serviteurs et de leurs deux visiteurs profitant de leurs derniers instants de vie en communauté. En effet, le lendemain était signe de départ pour Papa et So. Nous nous sommes alors offert un repas au Blue Pub, un bar/brasserie local et fortement recommandé par Audrey (souvenez-vous, l’auto-stoppeuse du premier jour), laquelle travaille au Brown Pub, son jumeau davantage orienté bar/PMU… avec machines à sous en lieu et place de paris hippiques.

Un dernier repas fort savoureux, qu’un menu aguicheur nous avait laissé entrevoir. Lasagnes, pizza, viande en sauce ou frites, rien de très original mais une qualité rare pour un pub ! Encore une bonne petite soirée dont on se souviendra.


Samedi 16 Août :

C’est déjà l’heure de se dire au revoir… Au revoir, et non pas adieu, car Lulu réalise soudain que nous rentrons bientôt, nous aussi ! Et bientôt, c’est 5 semaines (erratum : seulement 3 à l’heure de publier ce texte) ! Heureusement, le soleil, qui ne nous quitte décidemment plus, nous incite à aller oublier tout ça au bord d’un lac. En fait, le lac aménagé dans l’un des jardins publics de Christchurch. Coup de chance, on tombe sur une régate de mini voiliers téléguidés, juste pour Jibé. Le Yatch Club des maquettistes de la ville, pas banal !

Nous faisons ensuite un petit tour en ville et nous achetons une bouteille de Pinot noir puisque, une fois de plus, nous sommes « victimes » de la générosité des Néo-zélandais. Notre Wwoofing ne commençant que le lendemain, Sally, la maman de Kate (notre colloc’ à Wellington), nous héberge pour la nuit. Encore une bonne rencontre !

Le lendemain, nous nous dirigions vers notre avant-dernier Wwoofing, celui que nous venons justement de quitter à l’heure de poster ce message. Mais ceci ne concerne déjà plus la visite d’Alain et Sonia et on vous réserve le récit de nos aventures avec Wendy et Don pour les prochains jours… A la prochain, donc.




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On vous laisse vous remettre de vos émotions littéraires avec les pensée et photo du jour...


Pensée du jour : Si j’avais le choix, je vivrais au soleil.


Photo du jour : 3e pancarte en partant du bas, on y sera dans une semaine ! Les Cook Islands, le soleil, les cocotiers, tout ça...


;-)

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