samedi 24 novembre 2007

Avant de partir en croisière

Salut tout le monde,

C’est Lulu, pour une fois, Jibé va nous préparer des succulents sandwichs à l’avocat pas mûr et aux tomates achetées chez l’escroc du coin pour notre prochain « trip ».

On a du retard dans le récit de nos péripéties, à commencer par la plus importante, ça y est !!! On a quitté Auckland !! Parce que ça faisait quand même deux semaines qu’on y était et visiblement quand on en parle avec les autres backpackers, ils ne savent pas comment on a fait pour tenir !!! Donc me voilà, pour environ une heure (compteur en main), à vous donner nos impressions du Northland ! Juste avant, je reviens sur nos dernières excursions à Auckland.
On a clos notre découverte de la capitale du monde des voiliers en allant à la rencontre des moutons en plein centre-ville. En fait, dans le quartier de One-Tree-Hill, un autre volcan, on se lasserait presque ;-), à deux pas du Cornwall park (l’un des plus beaux de la ville), paissent des moutons. C’est pas vraiment dur d’en trouver parce que 50 millions, on s’attend forcément à en croiser, mais en ville, à deux mètres de toi, c’est pas commun. Heureusement, ça ne charge pas un mouton, au contraire, ils ont peur de nous. On les a donc laissé tranquille pour aller se reposer à Mission Bay, la plage d’Auckland. On ne s’est pas baigné, pour le moment, on fait juste trempette des pieds, faut dire qu’ici, c’est encore le printemps ! Alors, pas de folies, ce serait dommage de tomber malade juste avant l’été et le boulot qui approche, approche…
Le lendemain, dernier jour avant le départ : direction le Nord. Il nous fallait régler une question importante : la plage arrière de la voiture pour planquer les affaires dans le coffre. On est sûrement un peu parano sauf qu’on ne sait jamais ce qu’il peut se passer et on l’aurait regretté parce que Titine sans plage arrière, c’est pas vraiment Titine ! Alors, on a recommencé notre tour des garages, des casses (Pick-a-part) de la ville et de sa périphérie, on est allé chez le mec qui au téléphone en avait une (au passage en anglais ça se dit « parcel shelf ») et qui au final n’en avait plus ! Dernière option, en fabriquer une. Et c’est là que Jibé, « le manuel », s’est lancé dans la confection d’une parcel shelf avec une planche en bois, une scie à 3 dollars et un stylo rouge. C’est qu’il a du Charles Ingalls en lui, ce petit Jibé ! Parce qu’il nous l’a monté cette plage arrière ! Elle est trop belle, elle rentre comme il faut dans les encoches et elle est recouverte d’une polaire tête de lion en guise de motif !! Nouvelle customisation, c’est un chef d’œuvre ! (en espérant que les prochains proprios soient fanas des décos éclectiques pour pas dire moches !) Mais c’est la notre et on en est fier !!

Voilà, fin prêts, on décolle vers Puhoi, notre première destination. Au programme, « visite » de l’Art & Cheese Coffee. Bon d’accord, on s’est juste accordé une dégustation des fromages du coin, du brie, du bleu et de la feta. Le tout accompagné de charcuterie, d’olives et de tomates séchées (j’en connais un qui était ravi !) avec vue du balcon sur un petit jardin sympa et surtout tranquille !! Premier dépaysement.
Puis, nous sommes allés au centre de ce charmant village qu’est Puhoi pour en apprendre un peu plus sur son histoire. Et là, rencontre avec un Monsieur Poireau (référence pour ceux qui comprennent) néo-zélandais, en fait tchèque d’origine, qui nous explique que ce village fut fondé par des colons bohémiens, photos, objets et savoir de ce monsieur à l’appui. Sympa, surtout quand le musée fait 10 m² et que vous êtes les seuls touristes. On a ensuite repris la « route » vers notre auberge, non sans faire un détour par la plage. Ah, on sait maintenant pourquoi les voitures du coin ont toutes les quatre roues motrices (sauf la notre), faut voir les « routes ». Pour ceux qui connaissent, c’est comme la Pologne pour les travaux et l’adhérence en y ajoutant des graviers et en enlevant les panneaux. Balade, donc, dans la cambrousse néo-zélandaise et ses chemins en gravillons et ses plages malheureusement inaccessibles la plupart du temps. Le littoral appartient aux gens qui construisent leur maison le long de la plage, donc pour y accéder c’est un peu galère, faut pas se décourager en voyant toutes les propriétés privées et, comme en Nouvelle-Zélande ils ne sont pas vraiment fans des panneaux de signalisation, c’est au petit bonheur la chance. Mais ça reste marrant.
Une fois sur la plage, c’est tout simplement le paradis ! Le soleil est là, bien là, on ressent très bien sa présence dans le cou ou sur le haut des oreilles même avec la crème indice 50. La mer est bleue, légèrement agitée, pour le bonheur des surfeurs ! La vue se constitue, donc, du Pacifique à perte de vue et de ses îles (nous sommes, pour les plus curieux d’entre vous, dans la Bay of islands) et de son sable fin et blanc pour une fois… On a même pu faire des photos cartes postales avec le bout de bois négligemment posé dans le sable, histoire que vous soyez bien jaloux. Mais comme je suis sympa, je vais vous chuchoter une anecdote pour que vous vous moquiez un peu : on était assis en train de bien se faire dorer la pilule sur la plage, la mer face à nous, le bruit des vagues qui s’élancent doucement près de nos pieds… trop près de nos pieds… bon d’accord carrément sur nos pieds, nos chaussures, nos sacs et nos (enfin le mien) appareils photos ! Et cette mer, qui tout d’un coup n’est plus si délicieuse, est venue se déverser que sur notre côté de la plage ! Alors, avouez, qui est celui qui nous a jeté un mauvais sort !! De toute façon, on s’en fiche parce qu’on a pu enfin dormir dans une vraie auberge ! Depuis celle de Campbell (la première) on était un peu déprimé… Mais à Waipu, miracle ! Jibé l’a déjà évoqué dans le post précédent ! Donc un vrai petit moment de bonheur : dormir dans un endroit propre, calme et « lovely » à souhait avec des hôtes trop adorables ! Et du jus d’orange frais et toujours dans le frigo à notre réveil. En espérant que dans la prochaine, ça se passe aussi bien… Et oui, en mieux !

Little Earth Lodge à Whangarei, c’est une petite maison perdue dans la forêt ! De là, on s’est promené d’abord au Native Bird Recovery Center, où on a pu observer des « Léoooooooooons » (des paons), des pigeons énormes et des Tuis. Ces derniers sont des oiseaux qui parlent et, en particulier pour celui qu’on a vu, qui aboient. Woof woof, de son prénom, fait « Woof-woof » quand on l’appelle. Sans déconner !
On a été également dans une fernery, voir des dizaines de sortes de fougères différentes. C’est intéressant de voir que certaines peuvent faire 20 mètres de haut quand d’autres n’atteignent que 1,5 ridicule centimètre.
On a dégusté nos fabuleux sandwichs préparés par moi en haut d’une colline à l’emplacement d’un ancien pa maori (place forte) pour avoir un nouveau point de vue (lookout – j’apprend l’anglais).
Et on est allé au sommet du Mount Parahaki (ok, en voiture) voir un nouveau lookout (je réutilise aussitôt le mot que j’ai appris) encore plus beau, parce qu’encore plus haut et surtout agrémenté d’une bonne Steinlager ! Après avoir bien apprécié le paysage et le chant toujours aussi surprenant des oiseaux, nous sommes repartis se rafraîchir auprès d’une cascade haute de 25 mètres. Enfin, se rafraîchir, c’est vite dit car il était environ 19 heures et dans les bois, il fait frisquet… Mais c’est toujours agréable de redécouvrir la nature après deux semaines de ville, même si elle est, du moins pour les cascades, semblable à celle de chez nous. On a rigolé en regardant les canards chercher à manger, en même temps on était fatigué donc on est excusable !
Sur ce, on est rentré à notre belle Backpacker Lodge se préparer une bonne salade et regarder un DVD (bah oui, on a pas le temps de regarder la Tv, alors un Dvd ça nous change !!) Little Miss Sunshine, bon film au passage.

Pour mieux repartir, un peu plus vers le nord, vers Pahia. En chemin, on fait quand même un petit stop dans une ferme aux animaux où, pour une somme modique, vous pouvez nourrir les animaux à la main. Rencontre donc avec des oiseaux (bien sûr : pigeons, colombes, trucs genre canaris, oies, poules, coqs et canards), des ânes affamés, des chevaux encore plus affamés et des biquettes prêtes à vous sauter dessus pour avoir une poignée de graines ! Il n’y avait guère que les alcapas et quelques moutons un peu craintifs pour se faire désirer ;-) Mignons également, les hamsters, lapins et autres chinchillas.
L’auberge est cette fois un peu plus grande mais elle reste sympa. Du moment qu’on peut stocker nos courses au frais sans se les faire détourner et dormir dans un endroit pas trop froid, propre et agréable, tout le reste c’est du bénéf’ ! Etant dans une des régions les plus historiques de Nouvelle-Zélande, dans le sens où les premiers peuplements européens furent installés dans la Bay of Islands, on se devait de visiter la Treaty House. Un musée, une vidéo, et la maison du concepteur du traité plus tard, on en sait plus sur l’un des moments historiques du pays. Le traité de Waitangi, signé entre colons et populations polynésiennes (respectivement « pakehas » et « maoris ») le 6 février 1840, mit fin aux conflits et permet à l’empire britannique d’annexer la « terre du long nuage blanc » (Aotearoa). Une performance maorie et un deuxième haka plus tard, on rentre à l’auberge se reposer un peu et choper un réseau Wireless (Wifi), quelques heures seulement…
La ville voisine de Pahia, Kerikeri, possède une chocolaterie divine, où l’on a cru bon de s’arrêter… Résultat, on s’est fait un cadeau de Noël en avance ! Mais c’est local et néo-zélandais et puis du chocolat ça reste toujours un bon prétexte !! Nos papilles satisfaites, on a fait le tour d’un village maori reconstitué, qui m’a rappelé la visite du village gaulois, non loin de Carbonne plage. Sauf que quasiment toute leurs armes, leurs médicaments et maisons se font à base d’une plante dont on ne sait plus le nom et qu’ils utilisaient l’écorce des arbres et les feuilles de palmier pour se protéger des pluies (fréquentes) de ce pays. On a ensuite fait un détour par des chutes (encore), les Rainbow falls (27 mètres). La veille, on a voulu en voir de nuit (comme c’était indiqué dans le guide) mais, une fois sur place, l’accès était fermé. Ca nous a au moins permis de voir des opossums et des lapins sur la route, écrasés ou non… Et oui, les opossums sont en réalité encore plus nombreux que les moutons (70 millions), alors on les croise malheureusement sur les routes. Ca me rappelle le propos d’une « vieille » (non, je plaisante) suisse, Christine, qui voulait un pull en fourrure d’opossum (très courant en Nouvelle-Zélande, c’est bête mais comme ça reste assez prisé et qu’ils sont nombreux, nuisibles et chassés, le commerce persiste) mais avec la trace du pneu. Au passage, merci les filles (Catherine et Christine, et Danke Katia), ce fut sympa de vous rencontrer et on a passé une soirée sympa avec vous !! See you…

Voilà, je m’arrête ici pour le moment, on est en train de prier car le temps tourne à la pluie et qu’on a prévu, pour ce soir et cette nuit, une excursion en bateau. Au menu, pêche, plongée avec tuba, kayak de mer et plage… Hum ; hum, c’est pas gagné mais on vous racontera…
Pareil, on voulait voir les étoiles et, enfin peut-être, la croix du Sud. Sauf que vu la tronche du ciel et ses gros nuages blanc-gris, c’est mal barré ! Encore une occasion pour vous de vous marrer un peu !!

Sans rancunes,

Bises à tous !!

Yo, c’est Jibé. En gros, pas grand-chose à rajouter. Juste quelques réflexions qui ont traversées ma pensée et dont je vous fait part (avec plus où moins de rapport avec le récit du voyage) :
1. Quelqu’un est-il capable de m’expliquer la différence entre le bitume, l’asphalte et le macadam ? Sont-ce trois noms différents pour la même chose ou s’agit-il de trois types de revêtements pour route ? Je crois savoir que l’asphalte vient du pétrole et que le macadam tient son nom de son inventeur… Mais j’en connaît guère plus et ça me turlupine. C’est en regardant les routes plus ou moins bien goudronnées de NZ que je me suis posé la question. Tiens, et d’ailleurs, le goudron ? Un composant de l’asphalte et du macadam, ou encore autre chose ? Bref, bon Wikipédia et bon commentaire à celui ou celle qui voudra me renseigner.
2. Les opossums sont si mignons et pourtant se sont de grands nuisibles à la forêt et à la diversité néo-zélandaise. Dire qu’en tant que wwoofers, nous seront peut-être amenés à en tuer… 
3. Il y a vraiment beaucoup d’allemands parmi les touristes en NZ !
4. Vous vous rendez compte qu’on a 10 fois plus de chance de croiser un mouton qu’un humain en NZ et encore deux fois plus de chances de croiser un opossum qu’un mouton. Ca fait donc 20 fois plus de chances de croiser un opossum qu’un humain ! Bref…
5. Lulu vient juste de mettre un coup de dents dans le tuperware qu’on voulait prendre sur le bateau pour emmener notre purée d’avocat pas mûr. Résultat, pas de récipient… Bon, elle n’a pas fait exprès mais ça me fait quand même bien rire. Je mets ça avec les phrases cultes dont elle m’a déjà gratifié et dont je vais vous livre la meilleure en exclusivité. A propos d’un mec qui s’engageait sur une voie sans issue, en voiture, elle déclara : « il va dans l’une de ces maisons. Après tout, peut-être qu’il habite chez lui ! ». C’est tellement touchant d’innocence ;-)
6. L’auberge qu’on est sur le point de quitter (the Mousetrap) est génial, l’intérieur est décorer façon bateau, avec des chambres et des douches qui ressemblent à des cabines. Avec filets de pêche et coquillages aux murs.

- Voilou, bises à tous et à bientôt -

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Au bonheur de lire ta narration,ma Lulu et Au grand bonheur de rire grace à toi mon JB!
bientot des photos sous l'eau???
g bisous ,maman.
PS: revêtements des routes?c'est parti...

Anonyme a dit…

Coucou, c'est Colette Guitton; je voulais vous dire bravo pour les résumés de vos journées. Je me régale tous les soirs et on profite avec vous de ce dépaysement. Vous vous débrouillez bien et profitez bien de ces moments.Je vous souhaite une bonne continuation et Pierre se joint à moi pour vous faire de grosses bises.

sonialain a dit…

outre le fait qu'il tienne son nom de son inventeur il me semble que le macadam n'est pas composé de substances pétrolifères mais juste de sable et de pierres je te donne ces infos sur la base de vieux restes appris pour la préparation d'un concours il y a bien longtemps... ces infos sont donc a prendre au conditionnel et se doivent d'etre vérifiees ultérieurement.sinon bitume et goudron i don't know si ce n'est que les 2 puent et sont visqueux! a bientot de vous lire on vous aime SO